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Enfants de lumière

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1988


Une série d’articles récemment parue dans The Christian Science Monitor et intitulée: « Children in darkness — The exploitation of innocence » [Les enfants de l’obscurité: l’innocence exploitée] a mis en relief la situation tragique où se trouvent des millions d’enfants, dans différentes parties du monde, exploités jour après jour, au travail, à la guerre ou comme objets sexuels. Le sort pitoyable réservé à ces jeunes, qui constituent une part non négligeable de la population adulte future de la planète, surtout dans les pays en voie de développement, où la plupart des familles vivent au-dessous du seuil de pauvreté, montre clairement combien il est nécessaire de mieux comprendre ce que représentent les enfants aujourd’hui sur terre.

Partout dans le monde, des hommes et des femmes de bonne volonté sont à la recherche de solutions susceptibles de mettre fin à une telle exploitation de la jeunesse. On connaît l’existence d’organisations comme Defense for Children International [La défense internationale de l’enfance], CHILDHOPE [Espoir pour l’enfance] et de projets en vue d’un congrès des Nations unies sur les droits de l’enfant, où seront envisagés les moyens de prévenir l’exploitation des enfants.

Lors d’une conversation sur les questions cruciales soulevées dans ces articles et sur les efforts déployés à l’échelle internationale pour venir en aide à l’enfance, une amie m’a dit avoir été profondément émue à la lecture de cette série du Monitor. Elle eut cette remarque: « Ce qu’il nous faudrait, en fait, c’est un ministère de l’enfance », et d’ajouter presque aussitôt: « Mais il en existe déjà un: celui de Christ Jésus ! »

Jésus prenait incontestablement le parti des enfants et il pourvoyait à leurs besoins. Un jour où ses disciples voulaient empêcher des enfants de l’approcher, il dit: « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » Marc 10:14. Une autre fois, alors que les disciples avaient demandé à Jésus qui serait le plus grand dans le royaume des cieux, il prit un petit enfant et le plaça au milieu d’eux, disant: « Quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit moi-même. » Jésus mit aussi en garde ceux qui voudraient le suivre: « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. » Voir Matth. 18:1–5, 10.

Le Maître mettait ainsi en lumière ces qualités d’innocence, de pureté et d’humilité qu’on associe à l’enfance et qui aident chacun de nous à mieux prendre conscience de la présence de Dieu. Il tendait ainsi un miroir, grâce auquel les adultes pouvaient voir dans quelle mesure ils exprimaient eux-mêmes le Christ, et il montrait combien il était nécessaire d’apprécier à leur juste valeur et d’entretenir avec soin ces qualités si naturellement exprimées par les enfants.

Mary Baker Eddy, pour sa part, a reconnu l’importance que revêtent, pour la santé de la société, ces qualités particulières à l’enfance qu’aimait Jésus. Dans son premier message aux membres de L’Église Mère, en 1895, figurent ces mots: « Enfants bien-aimés, le monde a besoin de vous — et davantage en qualité d’enfants qu’en qualité d’hommes et de femmes; il a besoin de votre innocence, de votre désintéressement, de votre fidèle affection, de votre vie sans souillure. Il vous faut aussi veiller, et prier afin de conserver immaculées ces vertus, et de ne pas les perdre au contact du monde. Quelle plus noble ambition y a-t-il que de maintenir en vous-mêmes ce que Jésus aimait et de savoir que votre exemple, plus que des paroles, constitue un critère de morale pour l’humanité ! » Écrits divers, p. 110.

Si nous souhaitons vraiment que soient trouvées des solutions permanentes à ces maux de la société qu’engendrent la cupidité, l'égoïsme et le manque de considération pour les droits de l'individu, il nous faudra affronter ces défauts et les dénoncer en affirmant qu’ils n’ont pas leur place dans le royaume de Dieu, où règne la justice. En priant pour les enfants du monde, nous pouvons aussi savoir que non seulement nous avons tous droit à la dignité d’enfant de Dieu, à la reconnaissance de sa valeur, mais que nous possédons déjà cette dignité et cette valeur.

Le monde a besoin de comprendre plus profondément que Dieu est le Principe divin, l’Amour, et que l’homme exprime les attributs de Dieu, comme l’amour, la justice, la miséricorde, la sagesse, la bonté. Cette compréhension peut illuminer la conscience humaine à tel point que les solutions justes se manifestent par des moyens tangibles de répondre aux besoins de l’humanité. Ces solutions se révéleront à la conscience individuelle, à la pensée inspirée des hommes. Il sera évident alors que c’est la miséricorde et la justice de Dieu qui sont à l’origine de lois justes pour tous et qui les font respecter.

Christ Jésus est venu apporter au monde la lumière de la Vérité et, partout où il allait, ceux qui se trouvaient près de lui partageaient l’éclat de cette lumière qu’il représentait: les malades étaient guéris, les malheureux consolés, les pécheurs réformés. Dans la conscience même de chacun — homme, femme ou enfant — le moteur de toute action juste est la lumière du Christ, la Vérité. L’Évangile de Jean décrit ainsi le Christ, tel que Jésus en fut l’exemple: « Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. » Jean 1:9. Partout où brille cette lumière de la Vérité — et en fait, elle est partout — il est possible de trouver des solutions. Personne ne peut être si caché au fond de son recoin de ténèbres, de misère, de dépravité ou de crainte, que la lumière de la Vérité ne puisse l’y atteindre pour lui apporter le réconfort, la délivrance.

Dans un livre intitulé La Science Chrétienne: un siècle de guérisons, une dame décrit sa vie dans un pays du Proche-Orient où bien des premiers chrétiens ont vécu et accompli de grandes œuvres, mais où sévissaient alors la pauvreté et des conditions de vie très dures. Voir Un siècle de guérisons (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1967), p. 213–215. Un des gamins qui la suivaient partout, la suppliant de le prendre à son service, offrait un aspect d’une saleté indescriptible. Elle lui donna quelques pièces de monnaie, tout en se rendant parfaitement compte que cela ne répondait nullement à son besoin réel. Puis elle se mit à réfléchir à ce que Jésus aurait fait pour y répondre. Elle pria de tout son cœur: « Seigneur, ouvre mes yeux afin que je puisse voir, moi aussi ! Que la lumière soit ! »

Et le récit se poursuit ainsi: « Et, brusquement, il y eut de la lumière. Il n’y eut rien d’autre que la lumière — la lumière de la réalité spirituelle. Une lumière tellement éclatante que l’auteur en oublia le jeune homme et même l’endroit où ils se trouvaient... Elle n’était consciente que de la présence de Dieu et de Son univers spirituel et parfait. » Lorsqu’elle rencontra de nouveau le jeune garçon dans la rue, « elle ne put en croire ses yeux ! C’était vraiment une autre personne. Il n’y avait plus de croûtes sur son visage; il était propre — ses vêtements, sa figure, ses dents, ses mains, ses cheveux, tout était propre. » Lorsqu’elle lui demanda qui lui avait dit d’agir ainsi, il répondit dans son langage hâché: « “Pas homme. Pas homme a dit...” Puis il se mit soudain à expliquer tout joyeux: “Moi” — et du doigt il désignait, non lui-même, mais le ciel — “Moi ! Moi me l’a dit.” »

L’auteur de ces lignes se rendit compte qu’il se servait de la première personne comme Mary Baker Eddy, lorsqu’elle explique dans Science et Santé: « Il n’y a qu’un seul Je, ou Nous, un seul Principe divin, ou Entendement, gouvernant toute existence... » Science et Santé, p. 588. Cette dame en conclut que l’Entendement universel, l’Entendement qui était en Christ Jésus, avait parlé à ce garçon et l’avait guéri. Elle ajouta que ce fut là le point de départ d'une transformation totale chez lui. Il trouva du travail et conserva sa joie et sa bonne santé.

Cette histoire vécue fournit un bon exemple de ce que peut faire une seule personne, grâce à la prière, pour que s’opère un changement et que soit ôté le fardeau de l’impuissance. Dieu ne cesse de nous parler directement au moyen de Son Christ. Et le Christ communique au moyen de l’innocence, de la pureté, de la sainteté; lorsqu'ils vivent ces qualités du Christ, hommes, femmes et enfants deviennent réceptifs et découvrent que les solutions qu’ils cherchent se trouvent à leur portée.

Nous aussi, nous pouvons dépersonnaliser le mal et voir qu’il est incapable de s’interposer entre Dieu et Son enfant. En présence du bien, le mal n’a pas de réalité. La crainte n’a pas sa place dans l’amour tout-puissant de Dieu. La Science Chrétienne nous montre comment découvrir en nous-mêmes les droits éternels de l’homme, l’enfant de Dieu. Nous lisons ainsi dans Science et Santé: « En discernant les droits de l’homme, nous ne pouvons manquer de prévoir le sort de toute oppression. L’esclavage n’est pas l’état légitime de l’homme. Dieu créa l’homme libre... Citoyens du monde, acceptez la “liberté glorieuse des enfants de Dieu”, et soyez libres ! Tel est votre droit divin. » Ibid., p. 227.

Comme citoyens du monde, nous avons le devoir d’aimer et de prier pour qu’apparaissent les solutions justes, susceptibles de contribuer à établir cette liberté au profit de tous nos frères et sœurs, au profit des enfants, mais aussi des adultes !

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