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De l’interdit à la libération spirituelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1988


Sept des Dix Commandements commencent par une interdiction. Si c’est là ce que nous avons surtout retenu de nos années d’École du Dimanche, cela peut sembler donner une idée bien négative de Dieu.

La religion est souvent perçue comme une chose prohibitive, qui nous retient et qui empêche le progrès d’avancer. Mais si nous lisons de nombreux extraits de la Bible, nous voyons que les Écritures contiennent bien autre chose que des interdits.

Au début de l’Ancien Testament, il est vrai, Dieu est décrit en des termes très restrictifs. Les Israélites avaient leur concept de Dieu. Les Moabites avaient un concept différent de la Divinité. Les Philistins en avaient encore un autre, et ainsi de suite. Nombreux étaient ceux qui croyaient alors que, si des voyageurs passaient d’une région à l’autre, ce ne serait plus la même force spirituelle qui régirait leur vie. La religion était en général tribale, accordant ses faveurs à ceux avec qui la divinité était associée, doctrine religieuse qui n’est pas tout à fait inconnue de nos jours !

Mais, peu à peu, à mesure que se poursuit le récit, il se produit quelque chose de fort. Une poignée de prophètes hébreux annoncent que Dieu est universel, qu’Il n’est pas limité à une époque, à un lieu, ou à un peuple en particulier. Si, pour nous, Dieu est limité, s’Il favorise une tribu ou un peuple par rapport à un autre, une religion prohibitive donnerait assurément un ton bien négatif aux Dix Commandements. Si, au contraire, nous commençons à comprendre que Dieu est universel, illimité, créateur, protecteur et rédempteur, nous percevons les Dix Commandements et leurs « interdits » sous un tout autre angle. D’ailleurs, les Commandements avaient pour objectif de préserver les enfants d’Israël de l’esclavage.

N’avoir qu’un seul Dieu et comprendre qu’Il est unique, qu’il n’existe pas une multitude de dieux en compétition, cela fait diminuer le mystère de l’existence et apaise les craintes face à la vie et à ce qui nous attend. L’unité de Dieu s’exprime dans l’intégralité de Sa nature: tout aspect de la Divinité est complet et exclusif: aucune force ne s’y oppose. Si Dieu est l’Amour, l’unité de Dieu signifie que rien en Lui ne peut défaire ou combattre Son affection divine. Si l’on part d’un Dieu aimant, universel, créateur, l’ensemble des Dix Commandements peut être compris dans un sens très puissant, qui libère l’homme.

Perçu comme le fruit naturel d’un Principe créateur universel, l’interdit prononcé sur l’adultère, par exemple, libère hommes et femmes de la tyrannie du remords, de la méfiance, de la jalousie et de la vengeance tragique qui viennent si souvent frapper la vie humaine. Ne rien convoiter qui appartienne à un autre, cela libère les hommes et les femmes de comparaisons et de compétitions dégradantes et déprimantes qui alimentent l’envie, la cupidité et l’endettement. Pensez un instant à la liberté merveilleuse dont nous jouirions si nous cessions de nous battre pour assouvir ces vils instincts !

On peut réexaminer de cette façon tous les Commandements. Quel en sera le résultat ? Non seulement une vie plus riche, qui vaut la peine d’être vécue, et une conscience nette, mais aussi quelque chose de plus productif encore: le lourd fardeau d’un concept restrictif et prohibitif de Dieu sera progressivement ôté de nos épaules. Comme ce fut le cas pour les anciens prophètes, nous aurons de nouveaux aperçus de l’infinitude de Dieu.

Élie apprit que Dieu est toujours présent, et cela renouvela son courage et sa force. Ézéchiel finit par saisir que Dieu est un berger attentif et que si on L’aime et qu’on respecte Sa loi, on se trouve régénéré. Un autre prophète, plus tard, a pu parler, dans le livre d’Esaïe, de la miséricorde de Dieu et du tendre soin qu’Il prend de Ses enfants: « Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai. » Ésaïe 66:13.

Mais par-delà même ces merveilleuses révélations de Dieu dans leur vie, la vision prophétique qui réalise inévitablement l’esprit libérateur des Commandements confirmait aussi, pour ces prophètes, que le Messie était proche. Cet espoir transcendant était né de la spiritualité grandissante d’hommes et de femmes qui s’étaient rapprochés de Dieu et s’étaient efforcés de respecter Sa loi.

Tandis que nous poursuivons, des patriarches aux prophètes, le récit de l’Ancien Testament, il est tout naturel que nous commencions à saisir l’impact de la vie de Christ Jésus. Il était le modèle même du progrès spirituel qui se trouve illustré par des exemples précis tout au long du récit des Écritures. Nous pouvons concevoir aujourd’hui ce récit comme un voyage spirituel et non simplement comme une distance marquée par des kilomètres et des siècles. C’est une traversée qui peut avoir lieu dans le cœur et l’esprit de celui qui est prêt à vivre cette aventure spirituelle. Elle commence lorsque notre amour pour Dieu, la Vérité divine, s’approfondit et donne de l’audace à nos aspirations. Nous recherchons alors le sens réel des Commandements et nous nous efforçons de les incorporer à notre vie quotidienne. Ce faisant, nous n’obéissons pas à Dieu de façon aveugle; en fait, notre pénétration spirituelle ou compréhension de l’Esprit et de l’Amour infinis va s’intensifiant.

Dieu ne peut demeurer inconnu. Nous constaterons qu’il existe en nous un concept spirituel de la vie, de Dieu, de nous-mêmes et des autres. Ce sens spirituel perçoit des choses qui sont incompréhensibles à la vue, au toucher ou à l’ouïe matérielles: ce que représente le fait d’être l’enfant de Dieu, la bonté et la perfection de notre nature, etc. Ces choses viennent de l’Entendement infini et de l’Ame pure — qui sont des synonymes de Dieu dans la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ’saïennce). A mesure que nous abandonnerons la notion qu’une chose aussi sainte que les Commandements est contraignante et prohibitive, nous commencerons à nous débarrasser de nos concepts limités de Dieu et de l’homme, de nous-mêmes et du monde dans lequel nous vivons.

Mary Baker Eddy, qui découvrit la Science Chrétienne, savait que le progrès spirituel décrit dans les Écritures est à notre portée. Elle sentait que le passage de l’esclavage matériel à la liberté spirituelle procède de la nature spirituelle de la vraie conscience. Elle écrivit: « De même que les enfants d’Israël furent guidés triomphalement à travers la mer Rouge, sombre flux et reflux de la crainte humaine — de même qu’ils furent conduits à travers le désert, traversant péniblement la grande solitude des espérances humaines, dans l’attente de la joie promise — ainsi l’idée spirituelle guidera tous les désirs justes dans leur passage du sens à l’Ame, du sens matériel de l’existence au sens spirituel, jusqu’à la gloire préparée pour ceux qui aiment Dieu. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 566.

Il ne fait aucun doute qu’il s’agit là de vivre quelque chose de très profond. Mais ce n’est pas hors de notre portée. Cela a un point de départ fondamental que nous connaissons bien: les Dix Commandements. C’est un voyage qui peut s’accomplir au cours de la vie. Nous avons là une des profondes réalités spirituelles de la Science divine.

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