Il semble que l’hérédité revendique une part de plus en plus grande ces temps-ci. Avant, on la rendait surtout responsable du sexe, de la taille, ou de la couleur des yeux et des cheveux. Maintenant, on accepte de plus en plus la supposition que la structure des gènes renferme fondamentalement toute la constitution physique et psychologique de l’individu. Il s’agit non seulement des caractéristiques physiques extérieures, mais aussi de l’intelligence, de la prédisposition à certaines maladies, de la qualité des dents, de l’équilibre affectif, et ainsi de suite.
Il convient d’examiner de près cette théorie dévorante de l’hérédité. Notre individualité et notre bien-être, comme ceux de nos enfants, sont-ils à sa merci ?
Il peut arriver qu’on cherche longtemps un concept de l’homme qui ne soit pas enseveli dans la biologie. Les vérités enseignées en Science Chrétienne extirpent ce concept de son tombeau, l’élèvent et révèlent que l’homme est l’enfant de l’Esprit infini, Dieu. Ce Dieu est le Père-Mère éternel, le Créateur de l'univers, y compris l'homme. L’homme fait à la ressemblance de Dieu est Son idée spirituelle complète; l’homme reflète l’Entendement divin dans son intégralité et il exprime la santé de cet Entendement.
Peu importe ce que prétend la théorie de l’hérédité à propos de l’origine et de la nature de l’homme, elle n’en reste pas moins la fausse croyance concernant l’homme. C’est l’énorme mensonge au sujet de l’homme, énorme seulement parce qu’il prétend remplacer une grande vérité: l’homme est l’image de Dieu. Mais un mensonge demeure un mensonge.
L’homme n’est pas physique, il est spirituel. L’homme n’est pas une entité psychologique; il est le pur reflet de l’Entendement qui est Dieu. L’homme n’est pas sujet aux troubles physiques ou à la maladie, car son être est l’expression du Dieu parfait.
Donc si nous souffrons d’une imperfection physique peu esthétique, d’un trouble d’ordre psychologique ou émotionnel, d’une maladie, d’une infirmité qui soient qualifiés d’héréditaires, nous pouvons nous tourner vers la vérité de notre être pour trouver la guérison.
« Tel père, tel fils » n’a tout d'abord été qu’une boutade anodine sur la ressemblance entre parents et enfants. Mais quels parents ne souhaitent pas dans leur cœur autre chose que de voir leur fils ou leur fille souffrir à leur tour d’une difficulté d’ordre émotif qu’ils ont eue jadis à surmonter ?
Ce petit scénario bien connu s’est joué une fois entre mon fils et moi. Je fus soudain surpris de reconnaître en lui une tendance que j’avais moi-même surmontée des années auparavant. Comme je le compris alors, la plus grande preuve d’amour que je pouvais donner était d’éliminer cette tendance une fois pour toutes de ma vie et de la sienne au moyen de cette vérité: l’homme est le fils de Dieu.
Quand j’avais, dans le passé, fait face à cette difficulté, j’avais prié longtemps et sincèrement pour comprendre que j’étais une expression individuelle de Dieu. Mes seuls liens étaient des liens spirituels et mon seul héritage passait de Dieu, le divin Père, à moi, l’enfant.
Au moment où je remarquai la présence de cette difficulté chez mon fils, je la reconnus comme une tentative de l’entendement mortel, la croyance à un entendement opposé à Dieu; il s’agissait de me faire croire que ce que je savais être une guérison dans mon cas n’avait peut-être pas été vraiment une guérison, mais que le trouble avait disparu selon un processus normal et graduel de maturation. C’était comme si le mensonge disait maintenant: « Nous allons lui redonner de la réalité chez cet enfant. »
Il ne me fallut pas longtemps pour déceler cette tromperie et la réfuter. Je savais, au fond de mon cœur, que le changement qui s’était opéré en moi des années auparavant avait été une réelle guérison spirituelle. Ce travers affectif avait été réduit à néant parce que c’était une suggestion pernicieuse, un mensonge au sujet du lien qui m’unissait à mon Père céleste. Je vis aussi que rien ne pouvait m’empêcher d’être conscient du rapport étroit qui existait entre Dieu et moi, et que c’était vrai aussi pour mon fils. Nous étions tous deux frères dans ce grand voyage, mais nous n’étions pas liés l’un à l’autre par le sang ou la chair. Je m’aperçus, en priant de cette façon, que plusieurs défauts qu’il manifestait avaient été guéris.
Aucune famille, aucun individu n’est réduit à accepter un trait physique ou psychologique qui n’exprime pas la santé et la vigueur, qui ne soit pas conforme à la norme. Nous accordons en général peu d’importance à voir des yeux bleus et des cheveux blonds prédominer dans une même famille. Mais que faire quand de mauvaises dents, l’obésité ou le rachitisme sont dus à la croyance que les caractères héréditaires sont transmis pas les gènes ? Au lieu de nous en référer à un arbre généalogique, nous pouvons lever les yeux vers Dieu, le Père-Mère de chaque membre de la famille.
Oui, la fierté que nous tirons de notre arbre généalogique fondra peut-être; mais un héritage beaucoup plus glorieux le remplacera, héritage qui permet à chacun de refléter la perfection et la beauté spirituelles que Dieu seul confère. Les familles de la Bible ont dû aussi éprouver le besoin de ce concept spirituel de l’héritage, comme le montrent ces paroles de Dieu rapportées dans Ézéchiel: « Pourquoi dites-vous ce proverbe dans le pays d’Israël: Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées ?... Voici, toutes les âmes sont à moi; l’âme du fils comme l’âme du père, l’une et l’autre sont à moi. » Ézéch. 18:2, 4.
Le mensonge de l’entendement mortel, ou magnétisme animal, voudrait faire croire qu’il peut inventer des modèles mortels répétitifs, des matrices de lois matérielles qui viendraient constamment s’ajouter les unes aux autres, et renverseraient ainsi le pouvoir guérisseur du Christ. Mais la Science Chrétienne fait dissoudre par la Vérité cet argument et ces prétendues lois. Mary Baker Eddy écrit: « L’hérédité n’est pas une loi. » Et elle ajoute quelques lignes plus loin: « Dans la mesure de notre compréhension de la Science Chrétienne, nous sommes affranchis de la croyance à l’hérédité, à l’entendement dans la matière ou magnétisme animal; et nous désarmons le péché de son pouvoir imaginaire dans la mesure où nous comprenons spirituellement ce qu’est l’être immortel. » Science et Santé, p. 178.
Et qu’en est-il des maux considérés héréditaires ? Les maladies doivent-elles passer d’une génération à l’autre simplement parce que les hommes et les femmes se marient et ont des enfants ? En Science Chrétienne, on comprend que les maladies sont un effet de cet énorme mensonge qu’est l’argument erroné selon lequel la matière constituerait l’origine de l’homme et l’homme serait séparé de son Père-Mère Dieu. La santé est un élément du rapport parfait qui existe entre Dieu et l’homme. Il y a une seule cause, Dieu, le Créateur, et un seul effet, l’homme à la ressemblance de Dieu.
Dans nos prières pour nous-mêmes et notre famille, nous pouvons reconnaître résolument l’évidence de cette grande et unique cause. Si la croyance à une maladie héréditaire se manifeste, nous pouvons savoir que toute maladie peut être chassée par les faits suivants: l’homme à la ressemblance de Dieu est parfait et l’être de l’homme est spirituel — l’hérédité n’intervient ni dans sa constitution ni dans son devenir. Comme le dit Mary Baker Eddy: « Toutes les formes de l’erreur sont déracinées en Science sur la même base que dans la guérison de la maladie, c’est-à-dire en établissant, par la raison, la révélation et la Science, le néant de toute prétention de l’erreur, voire de la doctrine de l’hérédité et d’autres causes physiques. » Unité du Bien, p. 8.
Rien de nous oblige donc à laisser le champ libre à la théorie dévorante de l’hérédité, qui prétend que l’identité de l’homme est constituée et déterminée par un assemblage de molécules. Nous pouvons la remplacer par cette grande vérité: la nature de l’homme est illimitée, l’expression du Père-Mère Dieu.
Impression biologique ? Non ! Expression spirituelle ? Oui !