Il arrive que nous soyons tentés de nous sentir incapables, inférieurs, méprisables. Il se peut que nous ne nous estimions tout simplement pas à la hauteur. Mais au même moment — comme à tout moment — notre Père céleste, l'Amour divin, voit en nous Son idée parfaite.
Personne ne nous connaît aussi bien que notre Père-Mère, Dieu. Il nous voit tels qu'Il nous a créés — à Son image et à Sa ressemblance. Comme Dieu est Vérité, il n'y a de vrai que ce que Dieu sait de nous. L'immense amour de Dieu à notre égard se manifeste dans le Consolateur, Sa Science divine, que Mary Baker Eddy a découverte et exposée dans Science et Santé. En étudiant cette Science, nous pouvons apprendre à nous connaître tels que Dieu nous connaît.
Étant Son fils bien-aimé, chacun de nous est un avec Dieu, et ce fait est déjà acquis en Science. Nous n'avons pas à rendre vraie la vérité; elle est éternellement vraie, mais elle ne devient réelle pour nous que dans la mesure où nous l'acceptons et où nous l'assimilons en l'appliquant chaque jour. Pour démontrer la vérité, nous devons être fidèles à la vérité. Il faut pour cela être continuellement vigilant, car ce qui entraverait notre démonstration de la nature du Christ nierait également l'image-Christ que nous vénérons en pensée.
Qu'est-ce donc qui s'oppose à notre démonstration de la vérité ? Ce n'est certes pas la Vérité divine. En réalité, la Vérité ne connaît jamais d'opposition, car la Vérité est infinie. Dieu, la Vérité, occupe tout l'espace, Il est omniscient. Donc, tout ce qui tendrait à s'opposer à notre démonstration de la vérité n'a aucun pouvoir, car ce qui s'oppose au bien ne peut jamais être vrai ni réel. Jésus désigna cette prétendue opposition du terme de « mensonge » Jean 8:44.. Or, un mensonge n'a jamais nuit à personne, à condition d'être reconnu comme un mensonge. C'est seulement quand un mensonge est pris pour la vérité qu'il cause des problèmes. Mary Baker Eddy écrit: « Un mensonge n'a qu'une seule chance de tromper, c'est qu'on le croie vrai. » Unité du Bien, p. 17.
Comme il est alors important de comprendre que tout ce qui tendrait à nous faire croire que nous sommes, ou avons jamais été, différents de l'image et la ressemblance de Dieu est un mensonge, entièrement dépourvu de vérité et de réalité. La réalité de notre unité spirituelle avec Dieu, le bien toujours présent, est un fait scientifique, éternellement ancré dans la Vérité. Tout ce que Dieu est, nous le reflétons, puisque nous sommes Sa ressemblance. Nous sommes donc en vérité l'expression éternellement harmonieuse, en parfaite santé, totalement joyeuse et normalement active de la seule Vie parfaite. C'est notre compréhension et notre démonstration de cette vérité qui nous permettent de dominer tout ce qui est dissemblable à Dieu, le bien. Christ Jésus a promis: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Jean 8:32.
Le mensonge qui tendrait à s'opposer à notre démonstration de la vérité semble causer des problèmes parce qu'il prétend être une intelligence ou un entendement. Bien plus, il prétend être notre entendement. Cette prétention est totalement dépourvue de fondement parce que seul Dieu, la Vérité, est Entendement, et parce qu'il n'y a pas de mensonge — pas d'erreur — dans la Vérité. Mais le mensonge affirmant que l'homme a un entendement qui lui est propre, séparé de Dieu, le bien infini toujours présent, est accepté dans la pensée humaine de façon si générale que nous devons prier avec ferveur et nous examiner continuellement afin de nous préserver de cette croyance erronée.
Le mensonge — l'adversaire, le serpent, ou l'affection de la chair, selon les noms divers dont la Bible désigne le mal — peut sembler subtil et trompeur. Il ne nous aborde pas toujours sous l'aspect d'un ennemi extérieur. Souvent, il semble plutôt venir de l'intérieur, prenant la forme de notre propre pensée. Ce faisant, il viserait à nous faire accepter sa croyance comme étant la nôtre, et donc à nous la faire considérer comme vraie.
L'entendement mortel, ainsi que Mary Baker Eddy désigne l'adversaire en Science Chrétienne, est un état de pensée supposé constamment livré à la mauvaise pratique. Il nous tente avec ses fausses conceptions mortelles concernant notre origine, notre identité, nos capacités, notre condition et notre histoire. Il insinue, par le biais d'une fausse éducation, du témoignage des sens corporels et de la suggestion hypnotique, que chacun de nous est tout simplement l'opposé de ce que Dieu l'a créé — Son idée immortelle et parfaite. Dans un article à ce sujet, intitulé « Des procédés illusoires », Mary Baker Eddy écrit: « Si l'on ne prend pas conscience des procédés de la mauvaise pratique mentale, qui manœuvre si subtilement que nous prenons à tort ses suggestions pour les élans de notre propre pensée, la victime se laissera dériver, à son insu, dans la mauvaise direction. Prenez toujours garde à cet ennemi. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 213.
Lorsque nous nous trouvons assaillis par des pensées telles que « Je ne me sens pas bien », « Je ne crois pas en savoir assez pour faire cela », «Je ne crois pas être à la hauteur de cette responsabilité », nous devons immédiatement lancer une contre-attaque. Il faut rejeter ces pensées qui nous condamnent: elles ne font pas partie de nous. Il faut nier toutes les suggestions de limitation en sachant que ce sont seulement des tentatives impuissantes effectuées par l'adversaire pour penser à notre place. Nous devons répudier la prétention qu'il a d'être notre entendement, ou de constituer le moindre entendement, et nous devons affirmer que nous sommes soumis au seul Entendement infini et infaillible, l'Entendement qui est notre Père-Mère à tous et qui est le bien toujours présent.
En ôtant à un mensonge et à son auteur leur prétention à l'intelligence et à la puissance, nous nous libérons de cette condamnation de nous-mêmes par laquelle l'auteur du mensonge tendrait à nous priver de notre aptitude à exprimer la véritable intelligence, la maîtrise et l'amour de notre Père-Mère. C'est cette aptitude issue de Dieu qui nous permet de glorifier Dieu de plus en plus et de bénir notre prochain.
Si nous sommes fidèles à la vérité de notre propre identité, à notre unité avec l'Entendement divin en notre qualité d'idée divine, nous prouverons la maîtrise que nous donne la Vérité sur les suggestions restrictives, destructrices et décourageantes de l'entendement charnel. Chaque tentative de l'erreur vise à nous faire croire à la véracité de quelque chose qui est totalement faux, mais elle ne peut réussir. Quand nous décelons le mensonge, il ne peut nous convaincre que nous ayons jamais été moins que ce que nous sommes en vérité éternellement — l'enfant de Dieu, le reflet parfait du seul Être parfait.
Ne nous laissons pas tromper ni surprendre lorsque l'erreur attaque la vérité de notre identité. Au contraire, affirmons la maîtrise que nous confère Dieu sur l'erreur et comprenons l'impuissance de celle-ci. Quand nous sommes fidèles, rien ne peut nous empêcher de réussir à témoigner que l'homme et le Père sont inséparables. Telle est la raison fondamentale de l'existence. Tel est le but que Dieu nous donne dans la vie !
Remercions donc Dieu de ce que Christ Jésus nous a prouvé qu'il est possible ici même, sur terre, de démontrer la vérité de l'unité de l'homme avec le Père — l'unité de l'homme, reflet parfait de l'Entendement, avec le seul Entendement infini. Et remercions Dieu de ce que, grâce à Sa révélation de cette unité de l'homme avec Lui en Science Chrétienne, nous apprenons, pas à pas, à suivre l'exemple du Maître.