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Être enfant

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1988


Être enfant, c’est avoir perpétuellement le sentiment que quelque chose va commencer et que des événements heureux vont se produire.

Être enfant, c’est voir les choses qu’on regarde, ne pas cesser de contempler les nuages, ou la neige qui tombe, sous prétexte qu’on a déjà vu tout cela.

Être enfant, c’est donner de l’amour, sans se poser un tas de questions. Cet amour ne dépend pas des mérites ou des succès des adultes qui sont autour de soi. On aime, tout simplement, mère et père, oncles et tantes, grands-parents, tout le monde.

S’ils sont souvent attribués à l’enfance, de tels sentiments ne doivent pas nécessairement disparaître avec elle. En réalité, nous pouvons nous attendre à ce qu’ils aillent en se développant plutôt qu’en s’étiolant. Ils donnent une idée de ce qu’est la vie spirituelle.

Nous savons quel prix Jésus attachait aux qualités propres à l’enfance. Il paraît probable que l’homme qui appelait son Père, Dieu, « Abba » (mot araméen utilisé par les petits enfants pour désigner leur papa) ne se considérait pas seulement comme le Fils de Dieu, mais bien comme Son enfant. Parfois, en s’adressant à ses disciples, il utilisait l’appellation « enfants ». Et il a dit: « Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. »  Luc 18:17.

Ainsi l’idée d’être un enfant doit représenter bien plus qu’une idée momentanément divertissante. C’est une condition essentielle pour devenir un disciple de Christ Jésus et un Scientiste Chrétien. Il ne s’agit pourtant pas de retrouver une période idyllique de la vie humaine. (Il y a beaucoup de gens pour qui le simple fait d’être enfant n’a pas particulièrement constitué une période de joie.) Ce n’est pas de revenir en arrière dont nous avons besoin, mais bien d’aller de l’avant. Il nous faut comprendre quelque chose de nouveau, recevoir « le royaume de Dieu comme un petit enfant ».

Un point important, probablement le plus important, c’est de cesser de se considérer responsable de tout sur le plan humain. N’est-ce pas cette fausse responsabilité qui nous pèse si lourdement et devient un tel fardeau ? Imaginez un peu que vous le déposiez définitivement, ce fardeau ! Essayez donc de faire le premier pas dans ce sens. Essayez de penser que votre seul vrai rôle, aujourd’hui ou demain, c’est d’être enfant de Dieu, de votre Père spirituel. Et si notre seule tâche consistait à connaître davantage l’amour et la sollicitude de Dieu, Sa parfaite aptitude à gouverner Sa création ?

D’ailleurs, s’Il ne le faisait pas bien, pourrions-nous faire mieux ? Imaginons-nous nos cogitations anxieuses susceptibles de démêler les affaires d’une entreprise, d’un monde en proie à la peur ? Par contre, nous pouvons demander à Dieu de nous aider à mieux percevoir ce qu’Il a déjà accompli à la perfection. Puis nous pouvons écouter tranquillement la réponse et, comme un petit enfant, croire à ce qu’Il nous fait voir. Mais Il nous faut donner quelque chose. Cela exige une purification sur le plan spirituel et moral. Cela exige que nous soyons prêts à croître en grâce.

Or, si nous avons déjà commencé à prier dans ce sens, dans quelle mesure persistons-nous cependant dans nos habitudes mentales, en voulant guider Dieu par notre travail spirituel ? Dans quelle mesure, au contraire, profitons-nous de cette étude spirituelle pour approfondir notre confiance en Dieu, pour renoncer au moi et au péché ? Si Dieu est partout, s’Il est le bien tout-puissant, comme la Science Chrétienne
Christian Science (’kristienn ’saïennce) nous enseigne à le voir, Sa création n’est en rien défaillante. Et notre tâche primordiale consiste à nous appliquer à comprendre la portée de ce fait: Dieu existe et le royaume de Dieu est ici même.

Une difficulté professionnelle nous semble-t-elle désespérément insoluble ? Efforçons-nous de laisser notre Père nous apprendre que rien ne résiste à l’ordre et à la loi qui prévalent, dès maintenant, dans toute Sa création.

La maladie nous menace-t-elle ? Nous pouvons nous refuser à admettre qu’un Père plein d’amour ait créé pareille chose. Nous pouvons refuser de croire qu’Il ait conscience de la maladie, qu’Il puisse lui permettre de suivre son cours ou d’atteindre un stade critique. Notre prière vise à reconnaître l’entière présence, dès maintenant, de l’Amour divin et de l’homme que Dieu aime et par lequel Il S’exprime. Un tel homme, l’homme spirituel, l’image et la ressemblance de l’Amour, est en bonne santé et intact.

Il faut une véritable attitude d’enfant pour renoncer aux impressions d’anxiété et de responsabilité qui ne nous sont que trop familières et pour accepter que le royaume de Dieu est présent ici même, nous entourant de l’harmonie de l’être créée par Dieu. Mais par l’obéissance, nous découvrons que nous jouissons davantage de la liberté qui va de pair avec le statut d’enfant.

Nous nous rendons compte alors que seul un faux sens de responsabilité avait multiplié les impressions de circonstances difficiles et de situations impossibles. Une impossibilité ne fait aucune impression sur Dieu. Il est omnipotent et suprême. Et plus notre perception des choses est pure, moins elle est égocentrique et plus nous voyons clairement combien il est naturel que, sous le gouvernement de Dieu, toutes choses concourent au bien. L’homme réel qu’Il a créé et Sa création entière se meuvent en merveilleux accord avec Son intelligence et Sa bonté, sur tous les plans.

Si nous sommes disposés à abandonner des idées reçues qui sont erronées, nous pouvons saisir des lueurs de Sa création spirituelle, dont la perfection est stupéfiante. Et les lueurs ainsi entrevues du Christ, la Vérité, amènent la guérison.

Obéir comme un enfant à notre divin Père-Mère Dieu, c’est se sentir plus libre d’aimer les autres que nous ne l’avons été depuis l’enfance. Nous perdons le sentiment de ne pas avoir le temps d’aimer, ou de ne pouvoir inclure tout le monde dans un amour qui n’est pas « extensible ». Nous comprenons que notre amour n’a pas de limites parce que c’est Dieu qui le donne.

Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, écrivit un jour aux membres de son Église: « Enfants bien-aimés, le monde a besoin de vous — et davantage en qualité d’enfants qu’en qualité d’hommes et de femmes: il a besoin de votre innocence, de votre désintéressement, de votre fidèle affection, de votre vie sans souillure. » Écrits divers, p. 110.

Être enfant, c’est continuer à voir les choses comme si on les voyait pour la première fois. Et à mesure qu’on pénètre dans le royaume de Dieu, on voit effectivement toute chose sous un jour nouveau. On est délivré de ses fardeaux. On a le sentiment que la vie ne fait que commencer.

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