J’écris ce témoignage en reconnaissant avec gratitude que Dieu nous guide, nous protège et nous gouverne sans cesse. J’ai eu de merveilleuses preuves de la sollicitude continuelle de Dieu et je voudrais vous en décrire une qui m’est très chère. C’est une guérison qui a complètement changé ma vie.
Bien que j’aie fréquenté l’École du Dimanche de la Science Chrétienne pendant mon enfance et que je sois devenue membre de L’Église Mère, j’éprouvais continuellement un sentiment de révolte. Quand je quittai la demeure de mes parents, je laissai tomber la Science Chrétienne. J’avais alors déjà pris l’habitude de boire et de fumer. La confusion régnait dans mon esprit et j’étais sans direction et sans but; l’alcool devenait un moyen rapide d’échapper à une vie de plus en plus malheureuse. J’avais perdu à peu près tout sens moral, parce que j’avais fini par conclure que tout ce que je pouvais faire de bien ou de mal ne changerait rien ni pour moi ni pour les autres.
J’étais dans une profonde angoisse et la vie devenait un fardeau auquel je me sentais incapable de faire face. Mes actes tournaient à l’autodestruction; j’envisageais de me suicider et j’effectuai une tentative qui ne manqua son but que de très peu. A la fin, je fis une dépression et on m’enferma dans divers hôpitaux psychiatriques pendant plus de deux ans. Mes parents, qui me soutinrent avec amour pendant cette période, offrirent de m’aider et étaient même prêts à demander à un praticien de la Science Chrétienne de prier pour moi. Je déclinai leur offre avec véhémence, en déclarant que c’était bien la dernière chose que je désirais.
Après qu’on m’eut laissé sortir de l’hôpital, j’errai pendant plusieurs années dans le monde des psychiatres et des ordonnances médicales, véritable désert mental. Les plus petites tâches quotidiennes, comme donner un coup de téléphone ou aller chez l’épicier, m’effrayaient et je restais souvent au lit pour ne pas avoir à y faire face.
Je souffrais de nombreux effets secondaires dus aux médicaments et je fus hospitalisée plusieurs fois à cause de leur gravité. Je me sentais impuissante et perdue. Ces effets secondaires m’empêchaient de me comporter normalement assez longtemps pour travailler à plein temps (il m’arriva de dormir pratiquement sans interruption pendant trois jours après avoir pris la dose prescrite). La situation grevait les ressources du ménage et mettait celui-ci à rude épreuve. (A la fin, mon mariage se solda par un divorce.)
Je continuai à rechercher un soulagement à cette existence pesante, jusqu’à ce que je revienne enfin à ce que j’avais quitté des années auparavant: la Science Chrétienne. Science et Santé de Mary Baker Eddy affirme (p. 322): « Les dures expériences que suscite la croyance à la prétendue vie de la matière, ainsi que nos déceptions et nos douleurs incessantes, nous jettent comme des enfants lassés dans les bras de l’Amour divin. Nous commençons dès lors à apprendre ce qu’est la Vie en Science divine. »
Je me souvins du grand amour exprimé par les moniteurs de l’École du Dimanche de la Science Chrétienne que j’avais fréquentée. Ils avaient toujours été très patients face à mes nombreuses questions, m’aidant à trouver la réponse et m’assurant que, si je persévérais dans l’étude de la Bible et de Science et Santé, je trouverais la réponse à tout ce que je cherchais. Dans l’annuaire, je trouvai l’adresse d’une église filiale de la ville voisine. Le dimanche suivant, j’assistai au service et j’eus les larmes aux yeux presque tout le temps. J’avais l’impression de me retrouver chez moi et je fus reçue avec autant d’amour et de gentillesse que l’enfant prodigue de la parabole (voir Luc, chap. 15).
Lentement et non sans quelque crainte, je me tournai vers Dieu. Je savais que Dieu pardonne, mais il me semblait que j’avais péché si terriblement qu’Il ne voudrait jamais me reconnaître comme Son enfant. Et pourtant, je me rendis compte que tout ce que j’avais à faire, c’était de comprendre que, puisqu’Il était mon Père-Mère Dieu, Il ne m’avait jamais abandonnée pendant toutes ces années d’errance dans le désert.
Bientôt, j’arrêtai de fumer et je jetai tous les médicaments. Cela se produisit tout naturellement; il n’y eut ni période de manque ni aucun désir de revenir en arrière. En le remerciant beaucoup pour sa sollicitude, je mis un terme à mes visites chez l’assistant du service social sur lequel j’avais beaucoup compté.
Grâce à une praticienne de la Science Chrétienne, dont les prières m’apportaient un soutien inébranlable, et grâce à mon étude quotidienne de la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, je devenais de plus en plus conscience de l’amour de Dieu pour moi, Son enfant parfaite. Ce verset de la Bible tiré des Psaumes devint la confirmation que Dieu me guidait sans cesse avec tendresse (138:8): « L’Éternel agira en ma faveur. Éternel, ta bonté dure toujours, n’abandonne pas les œuvres de tes mains ! » Bientôt vint le jour où je fus capable de jeter dans l’évier tout l’alcool qui se trouvait chez moi. J’étais prête à reconnaître que Dieu était la seule source véritable de ma santé et de mon bonheur.
L’odyssée que je viens de relater a commencé il y a plus de vingt ans. J’ai été totalement guérie et mon existence continue d’avoir un but et un sens. Je suis en position de partager avec d’autres mon grand amour pour la Science Chrétienne. Il y a quelques années, j’ai eu la merveilleuse occasion de suivre le cours de cette Science avec un professeur dévoué.
Ces dernières années, j’entend souvent des commentaires sur la paix et le calme que j’exprime. Certains m’ont dit que je n’avais probablement jamais connu un jour de malheur dans ma vie. C’est avec une joie tranquille que je peux ouvertement leur donner raison: étant l’enfant de Dieu, pure et remplie de joie, il m’est permis de revendiquer, de tout cœur et en toute honnêteté, ma liberté naturelle à l’égard du péché et de la souffrance.