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L'amour chrétien s'applique aux ennemis comme aux amis

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1988


Grâce à l'amour chrétien, nous pouvons apprendre à connaître le lien qui, assurant l'unité de l'homme et de Dieu, nous relie tous les uns aux autres. Par cet amour des autres, il nous est donc possible de glorifier Dieu.

Nous disons nous intéresser à toutes sortes de choses, mais avez-vous remarqué que, en pratique, nous nous intéressons surtout à nous-mêmes: à notre foyer, à nos possessions, à notre travail, à notre carrière ? Quelle part de cet intérêt consacrons-nous vraiment aux autres, pour aider notre prochain ou secourir l'étranger qui traverse notre chemin ? Reconnaissons-nous les besoins de toute l'humanité et avons-nous assez d'amour pour tendre une main secourable, pour offrir la guérison, ou bien passons-nous notre chemin, disant: « Je suis trop occupé par mes propres affaires pour me mêler de cela » ? Et si Christ Jésus avait pensé la même chose lorsque l'aveugle se dressa sur son chemin ou que les lépreux vinrent à lui pour être purifiés ? Voir Marc 8:22–26; Luc 17:11–19.

Pour Jésus, pareille réaction eût été impensable, car il était — et il est toujours — l'exemple parfait du véritable amour chrétien, non seulement pour sa propre génération, mais pour toutes celles qui devaient suivre. Animé d'une tendre sollicitude pour l'humanité dépourvue de lumière et en proie à la souffrance, il circulait parmi la foule, enseignant le chemin du royaume de Dieu, le royaume de l'Esprit. Il ouvrait les yeux des aveugles, purifiait les lépreux, rendait leur mobilité aux boiteux et ressuscitait les morts. On peut attribuer ce grand pouvoir spirituel au fait qu'il était Fils de Dieu, né d'une vierge. On peut dire aussi que c'était le fruit de sa compréhension spirituelle exceptionnelle.

Tout cela est bien vrai et occupe une place éminente dans l'œuvre messianique; mais, en outre, cela conférait à Jésus une autre qualité que nous ne pouvons nous permettre de négliger, une qualité si importante, que sans elle, la guérison chrétienne scientifique serait inaccessible: Jésus était parfaitement dépourvu d'égoïsme.

L'égoïsme ne s'intéresse qu'à un sens personnel de l'individu et il repose toujours sur une base matérielle. Il entraîne automatiquement l'acceptation de limitations. Si Jésus possédait un pouvoir aussi remarquable, c'est qu'il ne revendiquait aucune identité séparée de l'Esprit et vivait en harmonie avec l'Amour divin, Dieu. Si donc, conformément à la compréhension spirituelle du Maître, nous acceptons ses enseignements sans réserve et luttons pour manifester l'esprit du Christ, il nous est possible de commencer à démontrer le Principe divin de la guérison scientifique. Le Maître nous a bien dit que nous accomplirions les œuvres qu'il faisait lui-même.

Dans une lettre de gratitude qu'il avait adressée à Mary Baker Eddy, James J. Rome, l'un de ses fidèles disciples, parlait ainsi de l'amour immense qui amena notre Leader à faire construire le magnifique bâtiment de l'Annexe de L'Église Mère à Boston: « D'où venait-il ? Pour moi, c'est le résultat de l'amour qui fit frémir un cœur humain lorsqu'il murmura: “Mon Dieu, ne puis-je prendre cette précieuse vérité pour l'offrir à mes frères et sœurs ?” Comment pourrons-nous jamais assez remercier Dieu qu'une telle personne existât, vous remercier assez de votre amour désintéressé ? » Cité par Mary Baker Eddy dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 62.

Aimer sans égoïsme, c'est s'aimer l'un l'autre de cet amour dont Christ Jésus aimait: aimer sans restriction, non seulement ceux qui nous rendent notre affection, mais aussi ceux qui nous haïssent. Alors qu'il paraît aisé d'aimer ceux qui nous traitent avec bonté, il n'est pas toujours facile d'aimer ceux qui se montrent désagréables. Lorsque notre paix et notre joie se trouvent menacées par un manque d'égards ou par l'égoïsme, que ce soit le nôtre ou celui d'autrui, il nous est possible de pardonner comme le Christ nous pousse à le faire, de donner l'amour sans restriction qui est exigé de nous et de nous attacher à éliminer tout égoïsme de nos mobiles.

Que signifie être vraiment désintéressé ? C'est simplement abandonner la croyance que le sens matériel est réel, que la matière et le sens matériel ont un rapport quelconque avec nous; c'est trouver notre véritable identité en Dieu, l'Esprit, savoir que nous sommes le reflet de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. Telle est l'identité qu'il nous faut développer et démontrer du mieux de notre compréhension, en faisant intervenir l'esprit-Christ dans les menus détails des occupations quotidiennes, ayant autant à cœur les besoins et le bonheur de notre prochain que le nôtre et pardonnant comme nous voudrions être pardonnés. Alors commence à disparaître le concept erroné de l'homme, s'exprimant dans le corps physique et le sens personnel, qui s'accompagnent de péché, de maladie, de limitations et de mort. Nous devenons capables de percer le brouillard du sens personnel pour discerner le fait que « nous sommes maintenant enfants de Dieu » I Jean 3:2..

Mary Baker Eddy parle de notre unité avec Dieu lorsqu’elle affirme: « De même qu’une goutte d’eau est une avec l’océan, un rayon de lumière un avec le soleil, de même Dieu et l’homme, le Père et le fils, sont un dans l’être. » Science et Santé, p. 361. Nous ne sommes pas seulement un avec le Père, nous ne faisons aussi qu’un les uns avec les autres, car nous sommes tous intégrés dans cette merveilleuse union universelle. Le bien que nous revendiquons pour nous-mêmes est le bien qui intègre toute existence réelle.

Le praticien de la Science Chrétienne doit veiller à détecter tout signe d’égoïsme non guéri dans sa conscience (Volonté personnelle, amour de soi, auto-justification, glorification de soi-même et tout ce qui se rapporte à soi) et il doit s’en guérir, car l’égoïsme tend à obstruer les canaux du cœur par lesquels s’épanche l’amour chrétien. Une humble obéissance au Christ qui exige que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes constitue le critère de l’amour, l’acomplissement de la loi divine.

Si l’égoïsme a fait place à l’amour désintéressé, tous ceux qui viennent à notre pensée s’en trouvent bénis, même ceux qui nous ont fait tort, car nous avons abandonné notre fausse évaluation de l’amour Nous reflétons la pure perception de l’Entendement et nous voyons la parfaite expression de l’être de Dieu. Ni l’orgueil, ni l’amour de soi, ni les préjugés, ni l’ambition effrénée, ni la jalousie, ni l’envie ne peuvent régner dans un cœur rempli du sincère désir de bénir les autres par un amour chrétien fondé sur la compréhension spirituelle. Mary Baker Eddy affirme: « Que le désintéressement, la bonté, la miséricorde, la justice, la santé, la sainteté, l’amour — le royaume des cieux — règnent au-dedans de nous, et le péché, la maladie et la mort diminueront jusqu’à ce qu’ils disparaissent finalement. » Ibid., p. 248.

L’amour, l’humilité, l’harmonie des cœurs et des intentions unissent l’humanité pour former un bloc aussi indivisible que la robe sans couture du Christ, dont le bord a le pouvoir de guérir. Un tel vêtement n'est jamais démodé, il ne s’use jamais, son utilité s’accroît au contraire, ainsi que sa radieuse beauté, à travers toute l’éternité.

Le temps passé à des travaux désintéressés ne s’écoule jamais en vain et ce travail a toujours un résultat. Même s’il semble que nos meilleurs efforts demeurent sans récompense et soient mal appréciés, nous pouvons être certains que la semence de l’amour désintéressé, même plantée dans un sol apparemment aride, prendra un jour racine et finira par porter des fruits. Puisque c’est l’Amour divin qui sème et qui fait croître, nous pouvons résister à toute tentation de croire que nous avons fait quelque chose de nous-mêmes. Nous savons que la guérison provient de Dieu, non de l’homme.

La lumière du pouvoir guérisseur de l’Amour transparaît dans l’humanité à travers tous les âges. Si nous nous tournons vers la Bible, nous découvrons de nombreux récits faisant état d’amour chrétien. Prenons l’humble geste de Jésus lavant les pieds de ses disciples. Voir Jean 13:3–17. Cela peut tout d'abord sembler un acte très ordinaire, car, à cette époque, les gens voyageaient surtout à pied, et c’était simple courtoisie que de laver les pieds des invités qui avaient parcouru un long chemin. Mais pour Jésus, cet acte avait une signification d’une toute autre portée. Le Maître démontrait ainsi le grand fait que nous ne sommes pas ici pour être servis, mais pour servir — règle que nous pouvons aussi appliquer, non seulement à nos amis, mais à toute l’humanité. Et par la suite, sur la croix, il ne se préoccupait pas de lui-même, mais du sort de sa mère. Nous pouvons nous souvenir de l’amour plein de compassion avec lequel Jésus la remit entre les mains de son disciple bien-aimé, en disant à celui-ci: « Voilà ta mère. » Jean 19:27.

Quelle profondeur dans tout cela ! Non seulement chaque incident jaillit de la fontaine inépuisable de l’Amour infini, mais il nous offre aussi un exemple — une norme si vous voulez — pour notre ministère d’amour chrétien. En parlant de ce que Jésus enseignait à ses disciples, notre bien-aimé Leader, Mary Baker Eddy, écrit: « Dans cette simplicité, et avec une telle fidélité, nous voyons Jésus pourvoyant aux besoins spirituels de tous ceux qui se confiaient à ses soins, les conduisant toujours vers l’ordre divin, sous l’empire de sa propre compréhension parfaite. » Rétrospection et Introspection, p. 91.

Si nous voulons suivre le Maître, ne devons-nous pas impérativement dépasser l’idée d’un don que nous ferions personnellement pour développer la compréhension spirituelle indispensable à l’expression de l’amour désintéressé ? C’est cet amour-là qui permit à Jésus de répondre aux besoins de foules entières, et il soutiendra aussi notre ministère.

A mesure que nous renonçons à l’identité mortelle, sacrifiant fidèlement des motivations personnelles pour atteindre la vie pure, incontaminée, qui est si nécessaire à la guérison, nous découvrons que nous pouvons davantage répondre, avec une affection plus pure, aux demandes légitimes de la pratique de la Science Chrétienne. Nos propres fardeaux s’allègent et nous sommes capables d’aider les autres. Nous entrevoyons le bonheur de travailler pour autrui, la joie de voir l’humanité libérée de ses craintes et de ses souffrances.

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