Il était évident que je ne serais jamais dans un état de dépendance ! Je n’étais pas un être faible ! Même si j’essayais, je pourrais arrêter dès que je le souhaiterais.
C’était ma première année d’université et, plus jeune que tous les autres, je voulais montrer à mes amis que j’étais aussi mûre qu’eux. Tout le monde fumait; je me mis donc aussi à fumer.
Il m’arrivait de regretter d’être l’esclave du tabac. Périodiquement, j’essayais d’arrêter, et parfois je parvenais à m’en passer pendant un jour ou deux — toujours avec un sentiment de manque. La petite expérience commencée négligemment en était venue à diriger ma vie.
Puis une amie me prêta un exemplaire du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy. En lisant cet ouvrage révolutionnaire, je fus guérie d’une difficulté physique qui durait depuis longtemps. Je reconnus que ce livre merveilleux contenait vraiment la clef des Écritures et je le lus avidement.
Un jour, alors que j’étudiais la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, j’eus une lueur de compréhension. Le premier chapitre de la Genèse spécifie que Dieu a créé l’homme à Son image. De toute évidence, cet homme doit être créé spirituellement et exprimer les qualités divines. Le Créateur suprême ne pouvait avoir créé en l’homme le besoin de quelque additif exotique pour que sa vie vaille la peine d’être vécue. La création de Dieu ne peut être que parfaite, déjà complète.
De plus, si nous reconnaissons le fait merveilleux que l’homme est maintenant l’image de Dieu, il nous faut admettre qu’il doit toujours en avoir été ainsi. Jamais pour un instant, cet homme véritable n’a été la victime de quelque esclavage physique ou mental. Prendre conscience de notre liberté sacrée, de notre pureté innée, nous permet d’effacer ce tableau déprimant et si défectueux. Nous voyons que la dépendance est une imposture sans présence ni pouvoir réels dans le royaume de Dieu. Aucune convalescence n’est nécessaire, aucune répercussion n’est possible, puisque cet état n’a jamais vraiment existé.
Quel fardeau fut soulevé de mes épaules lorsque j’adoptai cette nouvelle façon de voir ma nature réelle. Sur ma pensée reconnaissante se leva la fraîcheur d’un matin parfait. J’étais libre et je le savais. Depuis lors, une joie véritable, inextinguible, illumine mes jours.
Nul besoin de renoncer à la compagnie qu’offrent famille et bons amis, simplement parce que nous avons pris position sur un plan spirituel. De bonnes relations nous deviennent plus chères lorsque nous voyons en nos semblables ce qu’ils sont en réalité: les fils et les filles bien-aimés du Père unique, Dieu. Une habitude malsaine ne fait pas plus partie de leur être véritable que du nôtre. Le ressentiment et l’envie peuvent se dissoudre sous l’éclat constant d’une identification plus correcte de nos amis. Ils ressentiront alors la bénédiction de notre amour, qui reflète la plénitude de l’Amour divin.
Dieu exprime Sa bonté et Sa grandeur en l’homme spirituel, lui donnant la pureté, la domination et la satisfaction totale. Cet être véritable est notre identité réelle. Mary Baker Eddy écrit: « L’homme n’est pas crée pour labourer la terre. Son droit de naissance est la domination, non l’assujettissement. Il est maître de la croyance à la terre et au ciel — étant lui-même subordonné uniquement à son Créateur. Telle est la Science de l’être. » Science et Santé, p. 517.
Nous n’avons pas à grimper jusqu’à cette position élevée, nous n’y parvenons pas non plus par quelque grand détour. Lorsque nous nous réjouissons de la pureté de l’homme et que nous l’exprimons plus totalement dans notre vie quotidienne, point n’est besoin de passer par des malheurs ou des déceptions pour nous apercevoir que le tendre amour du Père nous entoure déjà. Notre vie, dès à présent, porte témoignage de la bonté infinie de Dieu. La source divine du bien est illimitée. Plus nous utilisons notre héritage divin, et plus il nous est révélé. Notre Maître, Christ Jésus, déclara: « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » Jean 10:10.
Dans sa médiocrité, le plaisir artificiel qu’offre toute dépendance sensuelle s’évanouit dans le néant lorsque nous découvrons tant soit peu la splendeur de l’être réel de l’homme. Être l’esclave du tabac, de l’alcool ou de la drogue, c’est tout simplement perdre son temps. Il y a tant de choses à faire aujourd’hui, qui sont sources d’inspiration et d’enrichissement, lorsque nous prouvons que le royaume de Dieu est venu « sur la terre comme au ciel » Matth. 6:10..
