J'ai eu bien souvent l'occasion, surtout lorsqu'un problème a duré un certain temps, de prouver la vérité de cet énoncé du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy (p. 66): « Les épreuves font voir la sollicitude de Dieu. » A ces moments-là, j'ai toujours trouvé utile d'évoquer ce passage du livre d'étude (p. 598): « Le temps est une pensée mortelle, dont le diviseur est l'année solaire. C'est par l'éternité que Dieu mesure les années que l'Ame remplit. » Cela me permettait de comprendre que le temps, concept mortel, n'avait pas plus de réalité que la difficulté.
La guérison que j'ai eue d'un affaiblissement de la vue en est un exemple précis. Pendant des années, j'avais porté des verres à double foyer. Il y a environ sept ans, mon mari a pris sa retraite et nous avons déménagé. Peu après, j'ai pris rendez-vous avec un spécialiste de l'endroit pour savoir si j'avais besoin de nouvelles lunettes. Après m'avoir examinée, le docteur expliqua que ma vue était en train de se détériorer, à un point tel que, si je ne suivais pas immédiatement un traitement, j'allais devenir aveugle. Il me prescrivit alors des gouttes à mettre trois fois par jour et me demanda de revenir le voir trois jours plus tard.
Je n'étais pas du tout sur mes gardes, car je n'étudiais pas la Science de façon très profonde ni très régulière à ce moment-là. Aussi, prise d'inquiétude, fis-je préparer l'ordonnance. J'utilisai les gouttes pendant une journée. Puis, voyant mon erreur, je me tournai vers Dieu par la prière. Je compris qu'il était impossible que la vue, fonction de l'Entendement divin, puisse dépendre soit d'un organe matériel soit d'un traitement médical. Je me débarrassai des gouttes prescrites.
Toujours sous le coup du choc, j'appelai une praticienne de la Science Chrétienne. Lorsque je lui parlai de la situation, elle reconnut immédiatement ma crainte et me réconforta aussitôt par des vérités spirituelles. Peu après, je me sentis complètement débarrassée de la peur. A partir de là, je pus faire toute seule mon travail de guérison.
Le soutien sincère que m'apporta mon mari quand je décidai de m'appuyer totalement sur Dieu, au moyen de la Science Chrétienne, fut des plus utiles. Et, sauf pendant la courte période où j'avais travaillé avec la praticienne, la difficulté ne fut jamais mentionnée à qui que ce soit. Au cours des mois qui suivirent, je me sentais bien tranquille en sachant qu' « à Dieu tout est possible » (Matth. 19:26), et je me réjouissais des progrès qui s'accomplissaient.
Je travaillais avec les Leçons bibliques hebdomadaires du Livret trimestriel de la Science Chrétienne plus attentivement que par le passé et je me servais des concordances de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy. J'étudiais avec ardeur, dans ces livres, ce qui est dit sur les mots sight, vision, perception, perspective, intuition, light, insight [vue, vision, perception, perspective, intuition, lumière, pénétration] etc. Les articles des périodiques de la Science Chrétienne me donnaient régulièrement l'assurance que toute faculté de l'homme créé par Dieu est totalement spirituelle, éternelle et, par conséquent, indestructible. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy indique ce qui doit être détruit (p. 425): « La conscience construit un corps meilleur lorsque la foi en la matière a été vaincue. »
A mesure que ce travail spirituel et la prière progressaient, j'utilisais de moins en moins mes lunettes, jusqu'à finir par m'en passer pour chercher des numéros dans l'annuaire du téléphone. Le jour où j'ai enfilé une minuscule aiguille à coudre sans même penser à mettre mes lunettes, ce fut une victoire !
Cependant, j'étais poursuivie par l'impression qu'il manquait encore quelque chose. Aussi continuai-je à prier et à me réjouir, en sachant que Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin, et que rien de ce qu'Il donne ne peut jamais être imparfait.
Mon cœur était tout joyeux de cette vérité et de la liberté que j'exprimais. Plusieurs semaines plus tard, je compris soudain ce qui n'allait pas: j'avais cru que cette guérison devait être confirmée médicalement afin d'être complète. Mais, puisque je n'avais pas accepté que le diagnostic médical de la maladie soit la réalité de mon être, comment donc, me suis-je demandé, pouvais-je maintenant me tourner vers la médecine matérielle pour confirmer un état de santé ? Un après-midi, quelque temps plus tard, comme je me mettais à lire, un mot me vint à l'esprit. Je saisis la concordance de la Bible pour le chercher et, malgré la petitesse des caractères et l'obscurité qui régnait dans la pièce, je vis la référence aussi nettement que si le soleil avait brillé. C'était la preuve de la victoire totale. Et ma vue continue d'être excellente.
Je serai toujours reconnaissante de cette guérison. L'homme est l'image de Dieu et ne comporte pas le moindre élément qui ne vienne de son Créateur. Un affaiblissement quelconque ne fait donc jamais partie du reflet parfait de Dieu.
Le fait d'être membre de L'Église Mère, d'une église filiale, et d'avoir suivi le cours de Science Chrétienne m'a incitée à obéir sans restrictions aux enseignements de la Science Chrétienne. Et je suis reconnaissante pour l'amour et la force métaphysique de la praticienne. Son travail détruisit totalement mes craintes initiales, ouvrant la voie à cette démonstration de guérison. Depuis lors, mon étude religieuse a été plus profonde, plus conséquente, et mon amour pour la Science Chrétienne et pour l'Église a continué de grandir.
Bend (Oregon), U.S.A.