A bien considérer les échanges de la vie de tous les jours — les coups de téléphone, les conversations fortuites, la télévision, les journaux et les revues — on pourrait se demander si quelqu'un n'a pas, un certain soir, fait disparaître le mot péché, comme par enchantement, lorsque personne n'y prenait garde.
Il y a quelques années, un livre qui eut beaucoup de succès soulevait la question: Qu'est-il advenu du péché ? L'auteur y faisait ainsi part de ses réflexions: « Dans toutes les lamentations et les remontrances des voyants et des prophètes actuels, le mot “péché”, qui était le véritable mot d'ordre des prophètes d'autrefois, a complètement disparu. C'était alors un mot présent à l'esprit de chacun, mais maintenant on ne le mentionne que rarement pour ne pas dire jamais. » Et il posait la question suivante: « Cela veut-il dire que le péché... n'entre pour rien dans tous nos ennuis ? » Docteur Karl Menninger, Whatever Became of Sin ? [Qu'est-il advenu du péché ?] (New York: Hawthorn Books, Inc., 1973). p. 13.
Nous sommes peut-être tentés de répondre que, d'une certaine façon, c'est une bonne chose après tout. Il fallait bien que disparaissent un jour les opinions pessimistes du temps jadis. Mais force nous est de reconnaître que la population mondiale des pécheurs ne semble pas décliner très vite. Il reste peut-être encore quelque chose à voir !
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