Les libertés individuelles fondamentales — liberté d’expression et liberté de la presse, liberté d’association et liberté religieuse — ne sont pas encore reconnues comme des droits inaliénables dans de nombreuses parties du monde actuel. Dans un certain pays, une femme considérée comme une dissidente fut jetée en prison, ainsi que nombre de ses compatriotes. Elle resta enfermée pendant trois ans et demi, et sa détresse fut certainement considérable, au-delà de ce que la plupart d’entre nous pourraient imaginer. Cependant son esprit ne fut pas abattu. Son courage ne put être anéanti.
Cette femme était poète. Et, dépourvue de papier et de plume, elle poursuivit néanmoins la composition de ses poèmes, pendant ces pénibles années d’emprisonnement. Elle raconta plus tard la façon dont furent rédigés un grand nombre d’entre eux: « Je me servais d’un bout d’allumette brûlée et j’écrivais sur un morceau de savon dans ma cellule. Puis je lisais et relisais ce que j’avais écrit, jusqu’à ce que cela fût consigné dans ma mémoire. Il me suffisait ensuite de me laver les mains une seule fois et aucune trace ne subsistait. » Cité dans Newsweek, 29 décembre 1986, p. 15.
Mais, bien sûr, les poèmes, eux, n’avaient pas disparu. Elle les possédait toujours, « consignés dans sa mémoire ». Et, lorsqu’elle fut libérée, d’autres prirent connaissance de cette poésie du courage que les murs d’une prison n’avaient pu réduire au silence. Cette femme composa miraculeusement quelque deux cent cinquante poèmes dont beaucoup furent écrits avec une allumette sur un morceau de savon.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !