« ... Il existe manifestement une intense soif religieuse tout autour de nous. Étant professeur et psychanalyste, j’ai souvent l’occasion de l’observer. Il arrive que des gens qui viennent se faire analyser me disent carrément: “La vie n’a plus aucun sens pour moi” ou: “Tout est plat”, ou: “Je ne sais plus pourquoi je fais les choses” ou: “Je voudrais connaître des gens, être mêlé à des événements qui donnent de l’intérêt à la vie.” Des étudiants en viennent à me demander sans détour: “Comment fait-on pour prier ?” ou: “Comment peut-on prier mieux ?”
« Rien qu’en lisant un journal, on peut déceler ce souci de découvrir un sens à la vie...
« L’ardent désir de trouver un lien avec le spirituel... vient à un niveau individuel, il jaillit du fond du cœur. C’est comme une faim sans nom, une insatisfaction, une quête. Un homme qui connaît le succès dans son travail m’a dit par exemple: “N’y a-t-il que cela ?” voulant dire “le succès n’est-il rien d’autre que cela ?” Il lui manquait quelque chose d’essentiel: le sentiment de vivre près du cœur de la vie, et de tout son cœur. La proximité de la fin d’un millénaire, l’arrivée de l’an 2000. n’est pas sans rapport non plus avec cette profonde aspiration à un changement. Un siècle se termine et bien des gens ont l’impression que c’est toute l’ère moderne qui touche à sa fin. Est-ce le commencement d’une autre ? »
Extrait d’une interview de Ann Belford Ulanov
. Avec la permission du magazine VOGUE.
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Note de la rédaction: Nous répondrions par l’affirmative ! Il se produit en ce moment quelque chose de remarquable. Mais nous avons atteint le point où il ne suffit plus de nous réjouir de pouvoir déceler les signes des temps: il nous faut en faire activement partie. L’Évangile selon Marc le dit clairement: « Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient » (Marc 16:20).