Il y a, je pense, une prière simple, presque universelle, qui s'exprime souvent par ces quelques mots: « Mon Dieu, aide-moi ! » Cette prière, quand elle s’appuie sur une compréhension spirituelle de Dieu, reconnaît qu’Il est toujours présent pour aider toute l’humanité. Les enseignements de la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce) nous apportent cette compréhension; ils expliquent la nature de Dieu et nous révèlent Son pouvoir sur la terre.
Le but de ce témoignage n’est cependant pas de donner une explication de Dieu; on peut en effet la trouver dans le livre qui est, à mon avis, parmi tous les livres écrits à notre époque, celui qui se concentre le plus sur Dieu: Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. L’objet de ce témoignage est de raconter les événements associés à la simple prière que j’ai faite en certaines circonstances: « Mon Dieu, aide-moi ! »
Après le décès, à un âge avancé, des membres de ma famille, j’éprouvais un sentiment d’isolement insurmontable. Il m’était complètement indifférent de vivre ou de mourir. En fait, lorsque je demandais parfois à un praticien de la Science Chrétienne de m’aider par la prière, il m’importait peu, apparemment, d’être guéri ou non !
Une nuit, la région fut balayée par un vent de tempête terrible. On signala des bourrasques qui atteignaient cent trente kilomètres à l’heure, dans les montagnes de Californie où je demeure. Sur le toit d’un patio situé tout à côté de la fenêtre de ma chambre à coucher, un charpentier avait fixé une plaque de fibre de verre ondulée. Chaque fois que le vent la secouait, la plaque tapait contre le mur de ma chambre avec une telle force que je sautais littéralement du lit. Je décidai d’aller l’arranger.
Je sortis sur le patio exposé au vent pour immobiliser la plaque au moyen d’une grosse pierre. Je devais, pour cela, monter sur le mur bas du patio. Alors que j’étais perché là, cette lourde pierre entre les mains, le vent s’abattit avec une telle force que je perdis l’équilibre, lâchai la pierre et tombai, la main dans le plus gros des cactus que j’avais plantés à cet endroit.
Des douzaines d’épines s’enfoncèrent dans ma main droite. Au même instant, toutes les lumières s’éteignirent dans la maison et sur le patio. Il était plus de minuit et le vent redoublait de fureur. « O mon Dieu, aide-moi ! » m’écrial-je (non pas, bien sûr, d’une manière profane). J’étais épouvanté et j’appelais au secours du fond du cœur. Ma prière était soutenue par la conviction, acquise grâce à la Science Chrétienne, que Dieu, l’Amour omnipotent, pouvait m’aider et n’y manquerait pas.
Tout en m’accrochant à cette simple prière, j’entrai à tâtons dans la maison et gagnai la salle de bains. Tandis que je me passais la main sous le robinet, pour essayer d’enlever les piquants, je sentis qu’il se produisait quelque chose avec une grande force mais aussi une grande douceur. Ma pensée était en train de changer. Une voix intérieure me disait ces paroles rassurantes: « Mon enfant... tu es toujours avec moi » (Luc 15:31).
Je me glissai dans mon lit, la main droite refermée sur les innombrables épines qui y restaient. Je me recroquevillai pour avoir plus chaud et j’enfonçai ma main douloureuse sous l’oreiller, tout en pensant: « Si seulement Fred (mon voisin) s’était trouvé là avec son appareil photo et son flash, pour me prendre en train de me débattre en pyjama avec la pierre et le cactus ! » Je me mis à rire. Et tout à coup, après m’être senti abandonné pendant de longs mois, je compris que je n’étais plus seul.
Depuis cette nuit-là, je n’ai plus été le même. J’ai renoué des amitiés et mon sens de l’humour s’est développé. Les épines de cactus restées dans ma main, et qui avaient cessé de m’inquiéter, tombèrent d’elles-mêmes au bout de quelques jours. Ma main se retrouva intacte. Pourtant, la guérison essentielle fut de savoir que je n’avais jamais été abandonné et ne le serais jamais. Dieu avait toujours été avec moi et le serait toujours.
La Science Chrétienne est mon unique médecin depuis de nombreuses années. Chaque guérison — et il y en a eu beaucoup — demeure en ma mémoire comme un instant privilégié. Je n’attends encore de l’avenir que du bien et des progrès spirituels. Je suis profondément reconnaissant.
La Crescenta (Californie), U.S.A.
