Il est clair que nous voyons se réaliser dans nos années quatre-vingt une prédiction des années soixante: celle que le monde allait devenir un « village planétaire ».
La guerre, les avatars de la politique ou de l’économie, poussent des milliers de gens à abandonner leur terre natale. Les États-Unis ont ainsi vu aborder sur leurs rivages, dans un déferlement chamarré, toutes sortes de gens, allant des Hongrois, des Polonais et des juifs russes aux Cubains, aux Vietnamiens, aux Cambodgiens et aux Guatémaltèques, en passant par les émigrés du Cap-Vert, du Mexique et de Porto Rico. Dans d’autres pays, peut-être, on a affaire à un afflux d’Indiens, de Pakistanais, de Japonais ou d’Arabes.
M’est-il possible d’aimer vraiment mon prochain, alors qu’il devient chaque jour plus évident que ce prochain se multiplie ? La plupart ne parviennent même pas à aimer sans faillir leurs frères et sœurs, leurs oncles et tantes; comment feraient-ils, à plus forte raison, pour aimer un prochain appartenant à une race et à une culture qui ne leur sont pas familières ?
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