Si vous passez par une période qui vous amène à croire que Dieu vous a oublié, réfléchissez à ceci: Dieu, architecte et auteur de tout ce qui existe réellement, est l’Amour divin. Il exerce toute puissance, Il remplit tout espace. Vous êtes, dans votre identité véritable, l’enfant parfait de Dieu, de l’Esprit: le bien-aimé de l’Amour.
Dieu est aussi l’Entendement divin, le Créateur omni-actif, omniscient. Il serait impossible pour l’Entendement éternel d’oublier, ne fût-ce qu’un instant, son enfant spirituel, sa propre ressemblance. Selon les paroles d’un prophète de l’Ancien Testament: « O Éternel, tu es notre père; nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous a formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. » Ésaïe 64:7. Et Mary Baker Eddy écrit à propos de la Science qu’elle découvrit: « La Science Chrétienne a pour base les faits de l’Esprit, ses formes et ses représentations, mais ces faits sont les antipodes directs des prétendus faits de la matière; et les vérités éternelles de l’Esprit affirment leur suprématie sur leur opposé, la matière, dans la destruction finale de tout ce qui est dissemblable à l’Esprit. » Écrits divers, p. 55.
Il m’est arrivé une chose qui témoigne de la manière dont l’Amour divin prend l’initiative pour confirmer sa suprématie. Il y a de nombreuses années, alors que je servais dans l’armée américaine, mon unité devait, selon le règlement, aller camper une semaine chaque mois. Nous étions cantonnés en Italie du Nord et le décor alpestre était de toute beauté, mais cette année-là, l’hiver s’avéra le plus froid que cette région ait connu depuis bien des années. La longue route qui menait au campement zigzaguait péniblement dans la montagne. Il fallait veiller tout particulièrement à l’entretien des véhicules et de l’équipement. Dès qu’ils étaient servis, les repas devenaient glacés en quelques secondes. Et pour arranger les choses, j’attrapai un mauvais rhume. J’ai pratiquement oublié Dieu cet hiver-là. Et si on m’avait posé la question, j’aurais probablement répondu que Dieu m’avait oublié aussi.
Le début du printemps me trouva encore dans cet état misérable. C’est alors que profitant d’une permission, j’allai en Suisse faire un peu de tourisme tranquille. Et, un beau jour ensoleillé, les vérités de la Science Chrétienne que j’avais apprises et aimées tant d’années commencèrent à me revenir. C’était comme si j’avais quitté les ténèbres d’une caverne pour me retrouver au soleil de l’amour de Dieu. La brume se dissipait, le cauchemar prenait fin; j’étais guéri. La Vérité divine, la Vérité dont témoigne la vie incomparable de Christ Jésus, affirmait son droit de suprématie, son droit d’être reconnue dans le domaine humain. Je vis clairement, une fois de plus, que Dieu est toute action, qu’Il est notre Créateur et notre protecteur, et qu’Il aime chacun de Ses enfants de la même façon. Je me suis rappelé ce passage qui se trouve dans le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé: « Les épreuves enseignent aux mortels à ne pas s’appuyer sur un soutien matériel, un roseau brisé, qui transperce le cœur... Les épreuves font voir la sollicitude de Dieu. » Science et Santé, p. 66. Et j’ai découvert un sens plus profond aux quelques lignes d’un poème où Mary Baker Eddy s’adresse à Dieu, le grand Berger:
Je veux écouter Ta voix
Pour ne pas errer ;
Joyeux, gravir avec Toi,
Le rugueux sentier.Écrits divers, p. 398.
mois suivants, j’ai aimé Dieu et mis ma confiance en Lui plus que je ne l’avais jamais fait avant cet hiver-là. Je me suis rapproché de Lui, comprenant qu’Il avait toujours été avec moi et qu’Il me soutenait. Je n’ai pas du tout ressassé les raisons pour lesquelles, momentanément, j’avais oublié Dieu; je ne ressentais que la gratitude d’être à nouveau conscient de Sa sollicitude invariable. Pendant le reste de mon temps aux armées, j’ai connu un sentiment accru de liberté, et des objectifs plus élevés me sont apparus.
Laissez donc les faits spirituels, les vérités concernant Dieu et l’homme parfait de Sa création, s’affirmer dans votre vie. Ils ont le soutien de l’autorité de la loi divine. Ils viennent à bout de ces fausses croyances qui dépeignent l’homme comme descendant d’Adam, comme matériel et mortel. Personne n’est obligé de rester prisonnier du rêve adamique, évoluant à tâtons dans les limites de quelque problème lancinant. Chacun de nous peut se libérer en s’éveillant aux faits spirituels de sa véritable nature d’enfant bien-aimé de Dieu.
    