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Une priorité qui en vaut la peine

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1986


Une nouvelle venue en Science Chrétienne annonça allègrement à sa famille un soir: « Demain, je vais observer le Premier Commandement pendant cinq minutes. »

«Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » Ex. 20:3. Tout simple, pensait-elle. Le lendemain, cependant, il arriva toutes sortes de choses.

Son mari, qui était toujours le premier à se lever et dont toute la maisonnée dépendait pour le réveil, ne se réveilla pas à l'heure. (Cela ne s'était jamais produit auparavant et ne s'est plus reproduit depuis.) Tout le monde avait besoin de la salle de bains en même temps; le pain brûla dans le grille-pain, le lait déborda; il y eut des lacets de chaussures cassés. Bien qu'il n'y eût pas d'explosion catastrophique, l'irritation approchait du point d'ébullition. La famille finit par se déverser de la maison dans la voiture... pour constater qu'il y avait un pneu crevé et que le pneu de secours était aussi crevé !

Quand ils partirent enfin, la mère s'assit pour trouver un moment de paix. Alors l'idée lui vint brutalement qu'elle avait complètement oublié d'observer le Premier Commandement.

Elle se rendait compte, pourtant, que dans le bref intervalle de temps qui venait de s'écouler, le Premier Commandement avait été enfreint plusieurs fois. Certes, elle ne doutait pas de pouvoir encore réaliser la tâche qu'elle s'était fixée, néanmoins certaines questions commençaient maintenant à émerger. Pourquoi faire tant d'efforts pour observer le Premier Commandement ? Pourquoi ne pas se lancer dans l'étude générale de la Bible et de Science et Santé de Mary Baker Eddy ? Qui d'autre s'intéresse de façon aussi précise au Premier Commandement ? Est-il donc si important de suivre cette directive spirituelle avec toute la discipline mentale requise ? Sa pensée devint bientôt un vrai champ de bataille.

Elle revint à la Bible et à Science et Santé. Elle fut impressionnée et soutenue par une déclaration qu'elle trouva à la première page du livre d'étude, où le Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne dit: « L'heure des penseurs a sonné. » Science et Santé, p. vii. Ce point de vue ne s'accordait guère avec ce qu'elle avait toujours cru au sujet d'elle-même. Enfant, elle avait été considérée fragile. Elle avait été élevée dans un environnement médical et théologique bien protégé, et on avait presque toujours pensé pour elle. C'était une atmosphère plaisante, mais on ne l'avait jamais poussée à réfléchir. Cela ne signifiait pas, cependant, que le cerveau humain, siège de la connaissance, n'était pas grandement estimé. Dans sa famille, on était soit un cerveau, et donc intellectuel, soit on n'était pas un cerveau, et en conséquence pas intellectuel. Et il importait beaucoup d'être dans la première catégorie.

Elle se trouvait maintenant à plusieurs milliers de kilomètres de son lieu de naissance, dans des conditions très éloignées de celles auxquelles elle avait été habituée, et elle se sentait mal équipée pour faire face aux circonstances actuelles et s'en sortir. Mais elle avait trouvé la Science Chrétienne. Cela semblait être un miracle, et elle aimait beaucoup ce qu'elle était en train d'apprendre: que Dieu est la seule et unique source d'intelligence. Étant donné son éducation, la question suivante du livre d'étude avait une signification particulière pour elle: « Comment l'intelligence peut-elle résider dans la matière, alors que la matière est inintelligente et que les lobes du cerveau ne peuvent penser ? » Ibid., p. 478.

Elle souhaitait développer sa compréhension de la Science Chrétienne. Elle savait que pour réussir dans toute entreprise, il fallait reconnaître, accepter, suivre, chérir et utiliser les lois ou règles gouvernant celle-ci. L'étude, la mise en pratique, dans sa vie, de la Science Chrétienne et de ce qu'elle enseigne concernant la loi divine, n'y font pas exception. Il fallait obéir au Premier Commandement !

Elle accepta donc de tout son cœur la directive claire et pratique de Mary Baker Eddy: « Gardez la porte de la pensée. » Ibid., p. 392. Cela devint à ses yeux la nécessité impérative de protéger sa pensée de toutes les diversions mentales, de tout effort de l'entendement charnel visant à miner sa fidélité envers Dieu, sa compréhension du seul Dieu, le seul Entendement divin. Elle s'appliqua à exprimer les qualités de Dieu, à chaque seconde, à chaque minute. La loi, nous dit la Bible, « n'est pas contre ces choses ». L'Épître aux Galates dit: « Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. » Gal. 5:22, 23.

Les possibilités ouvertes par ces qualités se déployèrent en un éventail illimité quand elle se mit à rechercher et à étudier les références s'y rapportant, dans les dictionnaires et les concordances de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy. Elle se rendit compte qu'en vivant ces qualités, elle obéirait au Premier Commandement, qui était la base de toute loi spirituelle. Ces lois, elle le savait, devaient être coexistantes et co-éternelles avec leur source, l'Entendement divin.

Peu à peu, la croyance que le cerveau est le siège de la conscience commença à céder; le recours à l'Entendement divin devint plus facile, l'exécution des lois de Dieu devint plus spontanée. Un sentiment intense de joie pénétrait non seulement ce travail, mais aussi tout ce qu'elle faisait. Certes, il y eut encore de nombreuses luttes. La maîtrise mentale de cette discipline mentale semblait tellement éloignée ! « A quoi bon ? Laisse tomber ! » De telles suggestions se dressaient parfois, mais elle persista humblement, et elle fut récompensée. Les défis se transformèrent en occasions opportunes à mesure que sa pensée changeait de centre d'intérêt. Une communion plus profonde avec Dieu lui permit de courir à la rencontre de soidisant Goliath et de les vaincre, comme le fit David.

Il faut un certain effort pour mettre en mouvement des objets immobiles, mais une fois lancés, ils finissent par prendre de la vitesse. Il en est de même pour la pensée endormie. Certains efforts peuvent être nécessaires au début pour la secouer, mais Dieu soutient tout désir juste, et la pensée commence à se mouvoir selon Son rythme à Lui, sous l'impulsion de l'Amour. Au bout de dix mois d'une discipline mentale et spirituelle des plus constantes, l'étudiante se réjouit: elle parvenait à observer le Premier Commandement de façon ininterrompue pendant une demi-minute. Au bout de deux ans, elle réussissait à le suivre pendant un quart d'heure. Naturellement, le travail continue.

Ce que l'obéissance au Premier Commandement accomplit pour elle, un petit article ne suffirait pas à le dire. Elle se trouva enrichie spirituellement; ce fut pour elle une nouvelle naissance. Une étude approfondie de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy remplaça une simple étude superficielle. Au lieu d'accepter passivement ou aveuglément ce que les autres pensaient ou disaient, elle commença à penser par elle-même. Elle trouva des réponses spirituelles lumineuses à des questions jusque-là restées sans réponse. Pour la première fois, elle vit la lumière du Christ s'exprimer à travers le premier chapitre de la Genèse. En suivant cette lumière tout au long de l'Ancien et du Nouveau Testament, elle apprit que cette lumière culmine dans la naissance immaculée et la vie de Jésus, le concept humain le plus élevé de l'idée divine. Celui-ci exemplifia impeccablement le Christ, que Science et Santé définit ainsi: « La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » Science et Santé, p. 583.

Notre amie commençait maintenant à discerner la coïncidence entre l'humain et le divin et à comprendre un peu ce que cela implique. Se référant à la déclaration de Jésus, « le royaume de Dieu est au milieu de vous » Luc 17:21., Mary Baker Eddy écrit: « Ce royaume de Dieu est au dedans de vous” — il est à la portée de la conscience de l'homme ici-bas, et l'idée spirituelle le révèle. » Science et Santé, p. 576. L'étudiante vit qu'en fait, tout le monde a ce royaume en soi. Et personne, qu'il le sache ou non, n'a jamais été un seul instant hors de la présence de Dieu. Elle se rendit compte qu'elle ne pouvait plus se dire l'enfant parfaite de Dieu et ensuite violer le Premier Commandement en disant qu'une autre personne ne l'était pas. Il fallait qu'elle voie que son prochain était tout autant l'enfant de Dieu qu'elle-même. Cela exigeait qu'elle soit attentive, vigilante et obéissante.

A mesure que ce processus de nouvelle naissance se poursuivait, des défauts et des erreurs dont elle avait été totalement inconsciente furent mis à jour; une tendance à réagir aux gens et aux situations fut guérie. L'orgueil de sa nationalité et de ses ancêtres fut remplacé par une conscience plus claire de l'origine spirirtuelle de l'homme. Un sentiment de nostalgie et le mal du pays disparurent de sa pensée.

En outre, un concept erroné de ce qui constitue la santé fut supplanté par un vrai concept spirituel de la santé, une santé qui vient de Dieu, et non par la matière ou en elle. Avant de commencer son étude de la Science Chrétienne, elle avait suivi des traitements pour un problème congénital diagnostiqué « palais fendu ». Trois opérations successives n'avaient réussi que partiellement, et il restait une fissure juste en travers du palais. Elle parlait donc encore avec difficulté. Son premier témoignage dans une filiale de l'Église du Christ, Scientiste, partait d'un cœur reconnaissant, mais elle le donna avec davantage d'efforts humains que d'inspiration spirituelle. Elle apprit par la suite que son témoignage avait été difficile à suivre. Mais elle éprouvait tellement de reconnaissance, qu'elle se leva spontanément le mercredi suivant également. Ce n'était pas facile. Lorsqu'elle se rassit, sa petite fille lui demanda de bien vouloir tenir ses genoux immobiles parce qu'elle faisait trembler tout le siège. Néanmoins, elle poursuivit son travail de prière et continua de vivre le Premier Commandement. Elle persista à savoir que la Vérité est toujours articulée et s'exprime avec une clarté intelligente. La guérison par le seul fait de moyens spirituels vint au prix d'une persévérance pleine de patience; la fissure du palais se referma. Comme le dit Science et Santé: « Que Dieu ne peut-Il faire ? » Ibid., p. 135.

Tout cela accrut la gratitude de cette étudiante et son amour pour Dieu, le Père-Mère plein de tendresse. Elle perçut l'ère de l'Ancien Testament, celle du Nouveau Testament, et l'ère actuelle de la Science Chrétienne comme un tout cohérent. Quelle joie d'en faire partie !

Bien sûr, cette étudiante enfreint encore le Premier Commandement. Mais la différence, c'est qu'elle reconnaît maintenant quand elle l'enfreint et qu'elle se met immédiatement au travail.

Est-ce simple d'obéir au Premier Commandement ? Certainement. Il n'existe vraiment qu'un seul Dieu. Facile ? Certes non, mais c'est une aventure joyeuse, cela apporte guérison et révélation spirituelles. Ne manquez pas d'essayer !

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