La Bible présente la révélation d’une substance qui se soutient par elle-même, qui est permanente, dont on peut démontrer qu’elle ne s’épuise pas, ne s’use pas, ne tarit pas, qu’elle est indestructible et, en fait, irremplaçable. Cette substance divine est l’Esprit, Dieu. Dieu révèle Sa nature immuable et l’effet que cela peut avoir sur le genre humain, par ces mots du livre de Malachie: « Je suis l’Éternel, je ne change pas; et vous, enfants de Jacob, vous n’avez pas été consumés. » Mal. 3:6.
La substance divine révélée dans la Bible demeure éternellement intacte. Elle ne peut avoir de maladie, de douleur ou de déception; elle ne peut non plus se détériorer ni mourir. La substance est toujours complète et harmonieuse. L’homme — notre identité véritable, créée à la ressemblance de Dieu — individualise et exprime l’unique substance perpétuellement parfaite, l’Esprit.
Christ Jésus prouva largement que l’Esprit est la seule substance. Il rendit instantanément la vue aux aveugles, la plénitude de leur forme à des membres desséchés, la liberté d’action aux paralytiques, l’ouïe aux sourds, la parole aux muets, la force aux faibles, la pureté aux pécheurs et la santé aux malades. A ceux qui étaient fatigués et chargés, il dit: « Venez à moi... et je vous donnerai du repos. » Matth. 11:28. De plus, et uniquement par des moyens spirituels, il put produire de la nourriture pour ceux qui avaient faim et de l’argent pour les impôts.
A celui qui avait souffert d’une infirmité pendant trente-huit ans, Jésus déclara: « Voici, tu as été guéri. » Jean 5:14. Parce que Jésus connaissait l’intégrité de Son Père, l’Esprit, il prouva que l’homme à la ressemblance de Dieu, l’homme spirituel — l’identité véritable ou l’être spirituel de chacun — doit nécessairement demeurer intégral lui aussi.
A ceux qui voudraient suivre le Maître en démontrant la véritable substance, la Bible offre encouragement et instructions. En fait, en disciple de Jésus, Mary Baker Eddy remarque: « Ni l’Ancien Testament ni le Nouveau ne fournissent de motifs ou d’exemples de destruction du corps humain, mais de son rétablissement à la vie et à la santé comme preuve scientifique de “Dieu avec nous”. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 218.
Dans Job nous lisons: « Tu seras rétabli, si tu reviens au Tout-Puissant. » Job 22:23. Et l’Épître aux Hébreux déclare: « Vous avez dans le ciel... une substance éternelle... Or la foi est la substance des choses qu’on espère, l’évidence des choses qu’on ne voit pas... [d’après la version King James]. C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles. » Hébr. 10:34; 11:1, 3.
En cultivant la foi en Dieu, nous échangeons la croyance, due à l’éducation, que la substance est matière contre la compréhension spirituelle que la substance est l’Esprit, ou la Vérité. Et du moment même où commence cet effort de prière, on peut percevoir la rédemption et la guérison. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique: « La foi est plus élevée et plus spirituelle que la croyance. C’est l’état “chrysalide” de la pensée humaine dans lequel l’évidence spirituelle, qui contredit le témoignage du sens matériel, commence à paraître, et où la Vérité, toujours présente, commence à être comprise. » Science et Santé, p. 297.
Parce que la substance est à jamais présente, elle ne peut venir à manqer ou se perdre. Ce qui semble être une détérioration est une illusion, un rêve, du sens matériel. Ce qui paraît être un épuisement de la substance n’est qu’une supposition que la substance est matérielle. La reconstitution se produit lorsque, par une foi parfaite que l’Esprit est la substance, nous nous éveillons du rêve de la matière insubstantielle. Alors, nous apprenons que nous avons toujours été intacts et complets, substantiels, ne manquant de rien.
Quand la nature n'est pas encombrée par les concepts erronés sur la substance et par la crainte de perte qui accompagne souvent ces erreurs, elle donne une idée du pouvoir de reconstitution de la substance divine. Au crocodile, qui est dépourvu de la connaissance humaine, il pousse de nouvelles dents quand c'est nécessaire. Au homard, de nouvelles pinces remplacent celles qu'il a perdues. Même les buissons qui ont été taillés au ras du sol donnent souvent des pousses plus vertes que les anciennes.
En rétablissant notre confiance naturelle et notre obéissance à la loi divine, la Science Chrétienne nous aide à nous libérer de la résistance à l'action de soutien de la Vérité. Des témoignages sont publiés chaque mois dans ce périodique, dans The Christian Science Journal et aussi dans le Christian Science Sentinel, attestant que par l'étude et la pratique de la Science Chrétienne, des gens aujourd'hui se libèrent complètement des erreurs concernant la substance et connaissent les effets réparateurs de la foi et de la compréhension spirituelle. Des exemples spécifiques récents mentionnent la guérison des effets d'une ingestion accidentelle de cyanure (voir p. 316 à 318 de ce numéro) et une reconstitution de la substance qui avait été détruite par la maladie (Héraut d’août 1985, p. 376 à 378).
De pareilles guérisons peuvent nous apprendre qu'il est impossible que la substance de notre être réel soit endommagée par un accident ou qu’elle se détériore par l’effet de la maladie. Le fait éternel est que nous sommes exempts d’échec ou de destruction à quelque degré que ce soit ou d’une une façon quelconque. Science et Santé nous montre comment nous pouvons commencer à prouver cela — comment nous pouvons nous prévaloir de la loi divine que la substance se soutient par elle-même, loi qui agit par l’intermédiaire du Christ, l’idée curative et salvatrice de Dieu, pour restaurer notre âme, ou sens spirituel, et notre corps. Ce livre nous enseigne la chose suivante: « Quand nous parvenons à avoir plus de foi dans la vérité de l’être que dans l’erreur, plus de foi en l’Esprit qu’en la matière, plus de foi dans le fait de vivre que dans celui de mourir, plus de foi en Dieu qu'en l'homme, alors aucune supposition matérielle ne peut nous empêcher de guérir les malades et de détruire l’erreur. » Ibid., p. 368.
La foi ancrée dans la compréhension spirituelle est la substance, une substance qui n’est jamais nébuleuse, mais toujours solide et saine. Une telle foi mise en action par la pratique de la Science Chrétienne remplace le rêve mortel de la matérialité — les impressions imparfaites de la vue, de l'ouïe et du toucher que suggère le sens matériel — par la joie ininterrompue et la liberté illimitée du sens spirituel. Non seulement le sens spirituel, l'intelligence divine, voit, entend et ressent la substantialité de l’Esprit, mais il manifeste tout ce qui est la substance. Et voilà comment la foi en Dieu, chrétiennement scientifique, reconstitue le corps par le rétablissement de notre compréhension spirituelle de la substance.
Et l’un d’eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur,
et lui emporta l'oreille droite.
Mais Jésus, prenant la parole, dit:
Laissez, arrêtez !
Et, ayant touché l'oreille de cet homme.
il le guérit.
Luc 22:50, 51