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A ceux qui ne portent pas de lunettes (et à ceux qui en portent)

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1986


Le Scientiste Chrétien qui porte des lunettes ne considère pas cette aide matérielle comme une solution véritable pour une vue qui faiblit. A la vérité, il voit cela comme un compromis. Il le définit comme un compromis parce qu'il comprend que ce dont il a vraiment besoin, c'est de guérison spirituelle ; et il sait l'importance de ne jamais se laisser aller à la facilité et à compter sur la matière pour normaliser sa vue.

Mais au fait, qu'en est-il du Scientiste Chrétien qui ne porte pas de lunettes ? Dans quelle mesure dépend-il de la matière — d'une paire d'organes corporels — pour sa vue ? Il se peut qu'il accepte une dépendance subtile ou inconsciente à l'égard de la matière, une dépendance qui ressemble pratiquement à celle dont ses amis porteurs de lunettes ont à se garder. Toute dépendance à l'égard de la matière, qu'elle soit élémentaire, continue ou qu'elle aille s'aggravant, va à l'encontre de la confiance croissante que nous pouvons avoir en l'Esprit.

Si nous nous fions seulement à la matière pour voir, nous avons accepté bien trop de limitations. Même des yeux notés dix-dix par un occuliste voient relativement peu. Les scientifiques estiment que l'œil humain n'absorbe que cinq à dix pour cent de ce qu'il « voit ». L'œil ne peut répondre qu'à un éventail restreint du spectre électromagnétique. Il existe ainsi tout un univers de couleurs dont nous ne sommes pas conscients. Combien ont jamais vu une rose infrarouge ou une violette ultraviolette ? De fait, si un objet n'émet pas de lumière dans la portion du spectre de la lumière que nous pouvons voir, il est invisible à l'œil nu. Le ciel nocturne est ainsi plein d'objets brillants que nous ne pouvons pas voir parce qu'ils émettent des rayons infra-rouges, ultraviolets ou bien des rayons X. Quel univers différent nous verrions si les yeux n'étaient pas si limités ! Les gens s'estiment satisfaits d'une vue notée dix-dix et pourtant, selon une norme plus exigeante, cette « vue normale » pourrait passer pour extrêmement restreinte.

Mais même si l'œil matériel pouvait assimiler tout ce qu'il contemple, la question se poserait encore de savoir combien il peut réellement voir. Car, en fait, notre univers contient beaucoup plus que ce qui peut être observé matériellement. Si l'on va au fond des choses, l'univers est principalement, voire entièrement, mental. Les yeux sont loin de nous en dire assez sur cet univers qui reste largement inobservé. Il ne s'agit pas de dire ici que nos yeux n'ont pas un rôle utile à jouer sur ce plan actuel de l'existence; le contraire est évident. Leur vraie nature doit jouer un rôle encore plus vital, en nous permettant de découvrir plus clairement l'essence de la réalité. Mais cela ne se produira que dans la mesure où nous commencerons à élargir et à appronfondir notre concept de la vraie vision. Comment réaliser ce but ? Et qu'en résultera-t-il ?

A ceux qui se laissent aller à ne percevoir que ce qui est saisi par les sens matériels, Christ Jésus dit: « Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? » Marc 8:18. Aujourd'hui encore, nous devrions répondre à cet appel insistant du Christ, la Vérité, s'adressant à la conscience. Nous devrions réfléchir et nous demander: « Oui, j'ai des yeux, mais qu'est-ce que je perçois vraiment ? Est-ce que j'ai le désir profond d'en voir encore plus ? »

Considérez le Maître. Une des facettes primordiales de sa vie était sa spiritualité. Une pureté, un christianisme profond caractérisaient la qualité de sa pensée. Il encouragea ceux qui le suivraient à cultiver ce sens spirituel, cette spiritualité. En fait, il nous encourageait à vivre de plus en plus des qualités chrétiennes telles que le pardon, l'intégrité, l'intrépidité, et même à y trouver plaisir. Que se passe-t-il quand le Christ est actif dans la conscience, quand la pensée d'une personne se spiritualise de plus en plus ? Elle voit les choses différemment. Fort différemment.

Les gens qui étaient prêts à lapider la femme adultère devaient voir principalement une pécheresse, une mauvaise action, une infraction à la loi morale. Voir Jean 8:1–11. Jésus ne fermait pas les yeux devant tout cela. Mais, de toute évidence, il y avait dans sa pensée quelque chose qui l'emportait sur le reste: quelque chose de spirituel, peut-être bien le discernement de l'innocence et de la pureté primitives et éternelles de l'homme. En raison de ce qu'il percevait, il fut en mesure, avec l'autorité qui guérit, de délivrer la femme adultère. De la délivrer non pas simplement physiquement — de la lapidation — mais surtout moralement. Il utilisait le type de vision indiqué dans cette description que donne Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « Yeux. Discernement spirituel — non matériel, mais mental. » Science et Santé, p. 586.

Lorsque Jésus fut abordé par le Gadarénien — l'homme qui vivait dans les sépulcres et errait dans les collines — les autres percevaient en cet homme la folie. Voir Marc 5:1–15. Le Maître avait une vue plus élevée de l'homme, une vue qui comprenait la santé mentale et l'intégrité spirituelles. Et quelle vision prévalut ? C'est la vision la plus spiritualisée qui prévalut. L'action du Christ l'emporta sur la mentalité matérialiste.

Jésus avait un concept de la vue beaucoup plus profond et plus large que ce que peuvent offrir la rétine et le nerf optique. Il percevait une part plus large de la réalité de Dieu que celle que nous voyons maintenant. Cette vue plus juste apportait les lumières de la guérison — cela dissolvait les contours troubles de l'erreur, du péché et de la maladie. Il nous a encouragés tous à entreprendre d'acquérir cette vue. Nous pouvons le faire en renforçant notre amour du Christ. Le Christ agit dans notre pensée pour révéler une part plus large de la vraie nature de l'homme, qui est spirituelle, l'expression de Dieu, l'Esprit parfait. Alors nous pouvons apprécier plus pleinement les paroles du Maître à ses disciples: « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! » Luc 10:23.

Si nous portons des lunettes, nous ne devrions pas simplement essayer de nous libérer d'une forme matérielle appelée lunettes afin de pouvoir nous fier davantage à une autre forme de matière appelée organes. Si nous ne portons pas de lunettes, nous devrions aussi renforcer la qualité de pensée qui nous donnera une vision plus complète.

Quelle est cette qualité ? Elle n'est pas compliquée, éloignée, impossible à atteindre. C'est le Christ qui nous pousse à l'exprimer. C'est la spiritualité.

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