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Que la colère cède à l'amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1985


Dans le dernier chapitre de Jonas, Dieu pose deux fois cette question au héros du livre: « Fais-tu bien de t’irriter ? » Jonas 4:4, 9. Après avoir payé un lourd tribut pour sa désobéissance aux ordres de Dieu, Jonas prêcha finalement la repentance aux gens de Ninive. Mais lorsque ceux-ci acceptèrent sincèrement d’abandonner leurs mauvaises mœurs et ne furent pas châtiés, Jonas fut très irrité. La Bible nous dit: « Cela déplut fort à Jonas. » Jonas 4:1.

Le livre se termine par les paroles de Dieu à Jonas: « Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre ! »

Nous pourrions nous demander si nous agissons bien lorsque des ennuis, des contrariétés, des irritations nous poussent à être furieux et intraitables. Le pharisaïsme qui se cache sous l’apparence de la vertu trouve bien des excuses à la colère. Mais la Bible et les enseignements de la Science Chrétienne montrent que la colère est très destructrice, nocive moralement et physiquement.

Comment peut-on se débarrasser de cette tendance à la colère et à l’impatience ? La colère nous assaille souvent comme un éclair, ne nous laissant apparemment aucune chance ni capacité de la maîtriser.

La Bible a aidé bien des personnes à vaincre leur mauvais caractère. Ses messages spirituels adoucissent la dureté du cœur humain. Lorsque la conscience est éclairée par les vérités bibliques, ces vérités nous fortifient dans les moments de tentation et nous donnent des directives spirituelles pour penser, parler et agir. Nous pouvons alors faire face à une situation difficile avec plus d’intelligence et d’amour et nous montrer miséricordieux et conciliants. Comme l’écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « Les passions, l’égoïsme, les faux appétits, la haine, la crainte, toute sensualité, cèdent à la spiritualité, et la surabondance de l’être est du côté de Dieu, le bien. » Science et Santé, p. 201.

Dans la loi de l’Ancien Testament et dans les enseignements de Christ Jésus, on trouve une instruction importante pour triompher de l’irritation vertueuse: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Voir Lév. 19:18 et Matth. 19:19. Avoir ne serait-ce qu’un peu plus de douceur avec notre famille, nos amis, nos collègues, peut servir de point de départ pour appliquer cette règle. La douceur peut conduire au développement d’autres qualités appréciables telles que la patience, la générosité, la bonté. Dans nos conversations avec les autres, ce que nous disons, aussi bien que la façon dont nous le disons, est important. Mais ce qui importe davantage encore, c’est la compréhension de l’Amour divin obtenue grâce à la Science Chrétienne, compréhension qui inclut la bonne volonté et la capacité de maintenir dans la pensée l’homme parfait de la création de Dieu plutôt qu’un mortel de peu de valeur et peu aimable. Cette attitude et cette altitude spirituelles constituent une pieuse bénédiction à l’égard de notre prochain. En outre, l’affirmation spirituelle silencieuse de la Vérité peut faire taire la colère et le ressentiment et apaiser l’atmosphère mortelle qui entoure toute situation humaine. L’amour-Christ annule la malédiction de la mauvaise pratique, une mauvaise pratique qui nous faisait nous accrocher, par volonté, à des vues mortelles destructives.

Comme il est encourageant de savoir que la prière scientifique peut nous délivrer et nous délivrera progressivement de la tendance à nous mettre en colère ! Nous réalisons bien peu combien cette spiritualisation de la pensée contribue à l’amélioration du monde ! En corrigeant notre pensée et en améliorant notre caractère, nous servons Dieu, nous nous éveillons spirituellement à la perception que dans notre être réel nous reflétons effectivement Dieu, l’Amour parfait. Et nous sommes bénis en conséquence. Recevoir le bien en retour du bien que nous donnons est conforme à la loi spirituelle.

Il se peut que la suggestion suivante se présente: « Je ne crois pas que mon voisin (mon mari, ma femme, mes enfants, ma famille ou mon patron) mérite d’être aimé. » En réponse à cet argument, nous ferions bien de considérer le Statut « Vigilance face au devoir » dans le Manuel de L’Église Mère de Mary Baker Eddy. Ce Statut nous prescrit la tâche quotidienne de nous défendre contre la suggestion mentale agressive. Voir Man., Art. VIII, Sect. 6. Honnêtement, les pensées qui nous suggèrent que nous ne voulons pas aimer, ou que les autres ne méritent pas notre amour, ne sont-elles pas une suggestion mentale agressive ? Nos meilleurs efforts pour corriger ces pensées mortelles par des pensées d’amour ne constituent-ils pas l’obéissance à ce Statut ? Peut-on trouver un seul endroit où Jésus nous ait dit d’aimer notre prochain pendant seulement dix minutes, ou dix heures, ou dix jours ? Ses instructions impliquent que cette activité spirituelle continue à jamais.

Ce genre de prière ne signifie pas que nous donnons un traitement mental à quelqu’un qui ne l’a pas demandé; la Science Chrétienne n’autorise pas cela. Il est bon de nous rendre compte qu’en aimant notre prochain comme nous-mêmes, nous n’avons en réalité affaire qu’à notre propre pensée. Chacun pense toujours soit spirituellement soit matériellement, et notre tâche en tant qu’étudiants de la Science Chrétienne est de développer l’habitude de penser spirituellement, attitude qui se reflète dans la douceur, la patience, la bonté et la générosité que nous exprimons à l’égard des autres.

Apprendre à exprimer l’amour que nous reflétons naturellement dans notre être véritable peut sembler difficile lorsque nous commençons à saisir la signification profonde de l’immolation de soi et de la lutte patiente, mais ce sont là des poteaux indicateurs sur la route droite et resserrée qui mène à la Vie éternelle. Nous devrions nous réjouir de ces obligations lorsque nous prenons cette direction spirituelle. Ces obligations sont des stimulants, non des obstacles; ils nous poussent vers le ciel en développant notre spiritualité. La routine de la vie quotidienne nous donne à tous beaucoup de travail dans la vigne du Père lorsque nous apprenons à bénir notre prochain. Comme nous le confie Mary Baker Eddy elle-même: « Mes désirs les plus profonds et mes labeurs quotidiens contribuent à prouver que j’aime mes ennemis et que je voudrais aider tous les humains à acquérir la conscience permanente de la santé, du bonheur et du ciel.

« Je ne hais personne, et j’aime les autres plus qu’ils ne peuvent m’aimer. Ainsi que je comprends maintenant la Science Chrétienne, je me nuirais à moi-même plutôt que je ne nuirais à un autre, puisqu’en transgressant le commandement du Christ: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”, je perdrais mon espoir de gagner le ciel. » Écrits divers, p. 311.

Pouvons-nous pour quelque raison nous laisser aller à la colère lorsque nous comprenons que tous les hommes sont inclus dans le grand amour et la grande miséricorde de Dieu ? Notre devoir aujourd’hui est de bénir notre prochain — notre mari, notre femme, nos enfants, nos parents ou notre patron. Plutôt que de perdre notre temps à nous indigner vertueusement, ne pouvons-nous pas demander au Père la force spirituelle suffisante de prier pour « ceux de Ninive » qui nous sont proches et ensuite étendre cette capacité pour y inclure le monde ? Lorsque nous sommes tentés d’être contrariés, inquiets, irrités, rappelons-nous la question de Dieu: « Fais-tu bien de t’irriter ? » et prions ainsi: « Père, rends-moi capable d’aimer mon prochain comme moi-même. »

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