Depuis mon enfance, j'ai toujours ressenti un profond intérêt pour la religion et je saisissais toutes les occasions d’assister à des services religieux, quelle que fût la confession. Mais mon intérêt pour la religion était motivé plus par la crainte de la mort que par l’amour de la vie.
A l’époque où j’allais au lycée, nous habitions chez une tante qui était Scientiste Chrétienne. Au premier service auquel nous avons assisté à son église, une filiale de l’Église du Christ, Scientiste, j’éprouvai un merveilleux sentiment de paix. Je ne commençai pas sérieusement l’étude de la Science Chrétienne à cette époque-là (je me souviens que je n’avais aucun espoir de vaincre mon habitude de fumer), mais je fréquentai l’École du Dimanche pendant un an.
Durant les années qui suivirent, je m’éloignai des enseignements de la Science Chrétienne. Je me mariai, et lorsque nous eûmes nos trois filles, je vécus continuellement dans la crainte pour leur santé et leur bien-être. En fait, je m’attachai beaucoup aux théories médicales et à la médecine matérielle. Au cours d’une période de huit mois, les maladies se succédèrent l’une après l’autre. Puis la plus jeune de nos filles, âgée de deux ans, fut conduite à l’hôpital, où son cas fut diagnostiqué comme de la poliomyélite. On nous dit que son état était critique, que tous ses membres étaient paralysés et que nous ne serions pas autorisés à la voir. Tout ce qu’il nous restait à faire était de rentrer chez nous et de prier. En quittant l’hôpital je fis silencieusement cet aveu: « Père, je suis allée aussi loin que possible dans la voie des remèdes matériels. Tu es ma Vie, je me soumets à Toi. Quoi que Tu veuilles que je fasse, je le ferai. »
Le lendemain, ma mère (qui était devenue étudiante de la Science Chrétienne) m’apporta un exemplaire de Prose Works (Œuvres en prose) de Mary Baker Eddy. J’en commençai la lecture et en absorbai les merveilleuses vérités. Chaque jour, lorsque je me rendais à l’hôpital, les infirmières me donnaient de bonnes nouvelles, jusqu’au moment où, enfin, on nous permit de voir l’enfant. La paralysie avait en grande partie disparu, mais les médecins nous informèrent que notre fille ne pourrait jamais retrouver l’usage de son bras.
Au cours des six mois suivants, j’étudiai sérieusement la Science Chrétienne. Des défauts de caractère furent corrigés. Je fus libérée de la crainte et de troubles émotifs. J’acquis le courage moral de refuser de boire en société. Chaque jour je lisais à haute voix la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne pendant que la petite jouait calmement près de moi. Les membres de l’église filiale que je fréquentais nous accordèrent leur soutien, à l’enfant et à moi. Quand le désir de devenir membre de l’église filiale fut plus fort que le désir de fumer, je jetai mes cigarettes à la poubelle. J’étais libérée de cet esclavage et ce fut définitif.
Le père de l’enfant désirait que les médecins l’examinent de temps en temps et je me conformai à ses désirs. Mais les médecins ne nous donnèrent aucun espoir de guérison complète, seulement de bons conseils sur la façon de l’aider à faire face à ce handicap.
A ce moment-là, une parente vint passer quelques jours à la maison. C’était une Scientiste Chrétienne expérimentée et nous avions parlé souvent ensemble au téléphone de notre problème. Lorsqu’elle arriva à la porte et que je l’accueillis en portant ma fille, elle leva aussitôt la main, comme pour m’arrêter, et dit: « Ne me dis pas quel bras est affecté. Je sais qu’elle est l’enfant de Dieu et qu’elle est parfaite. »
A cet instant, quelque chose de merveilleux se produisit dans ma pensée. Je vis qu’il était réellement possible de se détourner de la matière et de se tourner vers l’Esprit — de se désintéresser du témoignage des sens matériels et de s’attacher au sens spirituel. Je pris conscience que moi aussi je pouvais être libérée de la curiosité morbide et chercher dans l’Esprit l’évidence de la vérité de l’être. Alors un sentiment de gratitude ineffable pour la Science Chrétienne m’envahit et ma conscience fut remplie de lumière.
Deux jours plus tard, tout à coup, l’enfant leva son bras au-dessus de sa tête et commença à se promener dans la pièce en chantant. C’était le premier mouvement qu’elle faisait avec ce bras depuis six mois. Pleurant de joie et de reconnaissance, j’appelai mon mari. Bien qu’infiniment heureux du changement survenu, il souhaita avoir la confirmation des médecins, que notre fille était guérie. Cet aprèsmidi-là, je rencontrai donc deux des cinq médecins qui s’étaient occupés de son cas. Après l’avoir examinée, l’un dit: « Cette enfant est guérie. » Je le remerciai pour son dévouement durant tous ces mois, et il répondit: « Ne me remerciez pas; c’est une guérison divine. » Se tournant vers l’autre médecin, il dit: « Oui, nous avons vu ces muscles qui étaient complètement morts revenir à la vie. » Notre fille a grandi, elle a maintenant elle-même des enfants, et depuis cette époque, elle a l’usage complet de son bras.
Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé (p. 322): « Les dures expériences que suscite la croyance à la prétendue vie de la matière, ainsi que nos déceptions et nos douleurs incessantes, nous jettent comme des enfants lassés dans les bras de l’Amour divin. Nous commençons dès lors à apprendre ce qu’est la Vie en Science divine. » Comme une enfant lassée, je m’étais jetée « dans les bras de l’Amour divin » et j’avais commencé à approfondir ce que j’avais entrevu à l’École du Dimanche de la Science Chrétienne: que Dieu est réellement la Vie.
Depuis ce temps-là, nous avons eu d’autres guérisons nombreuses en nous appuyant sur la vérité de la Science Chrétienne. Je suis reconnaissante au Leader de notre Cause, Mary Baker Eddy, qui par ses écrits nous tourne constamment vers l’exemple de Christ Jésus, qui est celui que nous devons suivre dans notre démonstration du grand fait scientifique que Dieu est la Vie.
Broken Arrow (Oklahoma), U.S.A.