Combien de fois par jour l'habitant des villes entend-il le cri strident d'une sirène transperçant l'air, soit tout près, soit au loin ! Il a un son étrange; toutefois, à cause de sa fréquence, la plupart des gens font à peine attention à ce vilain bruit ou peut-être se demandent simplement quelle calamité est survenue, et l'affaire en reste là. Mais pour l'étudiant de la Science Chrétienne, cet avertissement peu attrayant devrait être un appel à l'action mentale, car la sirène est le moyen de l'entendement mortel de crier au monde: « Voyez ce que je puis faire ! Je suis une puissance. »
Parfois on peut identifier le type d'erreur revendiquée en voyant le véhicule porteur de la sirène, mais de toute façon le mensonge du menteur peut être rapidement placé dans l'une des catégories suivantes: incendie, accident ou violation de la loi.
Quant à la première de celles-ci, l'entendement mortel prétend que la substance est matérielle et peut être détruite par les flammes, mais le Scientiste peut immédiatement inverser ce mensonge, car il a appris que la substance est spirituelle, n'est jamais dans la matière, et par conséquent jamais sujette à la destruction. Il sait que le feu ne peut rien détruire de réel, car Dieu est le seul pouvoir et Il est totalement bon. La Science Chrétienne nous enseigne que toute substance réelle existe dans l'Entendement divin et ne peut jamais être consumée. Il est certain qu'une idée spirituelle ne peut être brûlée. Sachant cette vérité, on peut inverser la prétention de l'entendement mortel qu'une destruction peut être effectuée par le feu.
La prétention du menteur, que l'homme est matériel et par conséquent sujet aux accidents et au mal, est également mensongère, car l'homme fait à l'image et à la ressemblance de Dieu est spirituel et immortel. Puisque le véritable et seul corps de l'homme est spirituel, composé des qualités de Dieu, il est clair qu'il n'y a rien qui puisse, en réalité, être coupé, brisé, foulé, meurtri, ou rendu malade. La joie, la paix, l'amour détaché de soi-même, la pureté et d'autres qualités spirituelles, de même nature que Dieu, reflétées par l'homme, ne peuvent être sujettes au changement, au hasard ou aux accidents. La perception de la nature spirituelle de l'homme déroule le fait que l'image et la ressemblance de Dieu est indestructible, inattaquable et sans maladie. Par conséquent, quand un accident a lieu, on peut savoir instantanément qu'il ne s'agit que d'une fausse évidence présentée par l'unique menteur, l'entendement mortel, car l'homme réel ne peut être impliqué dans une aventure quelconque qui changerait ou affecterait sa substance parfaite.
Dans le récit biblique concernant le jeune homme nommé Eutychus qui tomba du troisième étage et fut relevé mort, nous lisons que Paul, l'apôtre, « étant descendu, se pencha sur lui et le prit dans ses bras, en disant: Ne vous troublez pas, car son âme est en lui. » Il est évident que Paul savait avec conviction que le corps matériel ne contenait pas la vie du jeune homme, et que ni la véritable substance ni la Vie véritable n'étaient affectées quand le corps matériel frappa avec force une autre forme de matière. Le récit indique que, plus tard, « le jeune homme fut ramené vivant, et ce fut le sujet d'une grande consolation. » Actes 20:10, 12;
Si la sirène prétend annoncer la violation de la loi, ou un péché, cela aussi peut être vu comme faux, car l'homme de Dieu obéit à la loi, ne la viole pas. En tant qu'idée spirituelle l'homme est intelligemment conscient à tout moment du pouvoir de Dieu qui gouverne. Le bien-aimé fils de Dieu exprime toujours l'intégrité et la pureté, et il est à jamais respectueux de la loi. Il coexiste avec l'Entendement qui le créa, et il obéit à sa source, Dieu. Quand les scribes et les pharisiens amenèrent à Christ Jésus une femme surprise en délit d'adultère, le Maître ne la condamna pas selon la loi mosaïque, car il connaissait et pratiquait une loi plus élevée, une loi spirituelle qui guérit. Cette loi lui permit de voir la femme telle que Dieu l'a créée, pure et sans péché. Ses persécuteurs s'en allèrent sans la condamner. Et le Maître, indiquant la nature réelle de l'homme, dit à la femme: « Va, et ne pèche plus. » Jean 8:11;
Que l'on sache ou non exactement quelle erreur prétend passer pour réelle quand le son de la sirène transperce l'air, on peut et l'on devrait exercer sa capacité de s'élever mentalement vers l'Entendement divin pour y trouver les vérités qui annuleront les croyances à un pouvoir séparé de Dieu. Instruit comme il l'est dans la Science qui enseigne l'omnipotence, l'omniprésence et l'omniscience de Dieu, l'étudiant devrait être naturellement et immédiatement en possession des faits spirituels contraires qui réfutent la prétention que la matière est réelle et que l'homme peut être conditionné par elle. Puisque la véritable substance est spirituelle, il s'ensuit que le péché, la souffrance et la mort ne peuvent produire un effet sur cette substance. Et dans la mesure où nous comprendrons et appliquerons les vérités de la Science Chrétienne, nous serons capables de protéger notre existence humaine d'une façon plus conséquente.
Dans le Manuel de L'Église Mère, Mrs. Eddy donne à ses adeptes un Statut intitulé: « Vigilance face au devoir ». Il dit: « Il sera du devoir de chaque membre de cette Église de se défendre journellement contre la suggestion mentale agressive, et de ne pas se laisser entraîner à oublier ou à négliger son devoir envers Dieu, envers son Leader et envers l'humanité. Par ses œuvres, il sera jugé — et justifié ou condamné. » Man., Art. VIII, Sect. 6; Négligeons-nous la troisième partie de cette directive importante — notre devoir envers l'humanité ?
Il est possible que nous priions quand nous voyons ou sommes informés des conflits ou des calamités qui secouent le monde, mais il nous faut aussi être vigilants concernant notre devoir, au beau milieu d'une journée chargée de travail, pour réfuter instantanément les suggestions que l'erreur est en train de prendre place dans notre localité. Nous pouvons ne jamais connaître le résultat exact ou complet de notre travail scientifique accompli par la prière, mais nous pouvons être certains que la Vérité est toute-puissante.
Mrs. Eddy nous rappelle: « Le Scientiste Chrétien s'est engagé pour faire diminuer le mal, la maladie et la mort; et il en triomphera en en comprenant le néant, et la totalité de Dieu, le bien. » Science et Santé, p. 450. Il s'agit* là d'un devoir à plein temps. L'entendemen*t mortel est un trompeur, un bluffeur et un brimeur. Notre travail consiste à démasquer ce trompeur, à confondre le bluff de l'erreur et à ne pas être frappé d'épouvante par sa nature destructrice et ses prétentions mensongères. Le cri strident d'une sirène peut toujours être transformé en une occasion de glorifier Dieu en reconnaissant Sa totalité.
