« Dois-je suivre le cours de thanatologie qui est proposé à l'école cette année ? » La question suivante est posée de plus en plus: « Pensez-vous que l'on doive étudier ce que sont la mort et l'agonie, comme beaucoup de gens disent que l'on devrait le faire ? »
On dit que l'intérêt actuel pour tout ce qui touche à la mort et à l'agonie — la thanatologie — n'est pas tant provoqué par une fascination pour le morbide que par le sentiment qu'il est nécessaire de dissiper le mystère et la crainte qui entourent une phase de l'existence, apparemment inévitable pour les mortels, et ainsi de rendre les conséquences de la mort plus faciles à supporter.
Mais quelle est l'attitude de celui qui accepte les enseignements de Christ Jésus ? Il a dit: « Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. » Jean 8:51; Cependant si nous regardons en arrière, nous ne pouvons manquer d'admettre qu'il est fait mention de la mort de certains des plus nobles et des plus fidèles disciples de Jésus. Donc si nous voulons être réalistes, quelle devrait être notre attitude ? Devrions-nous fermer les yeux sur la situation humaine ? Devrions-nous refuser catégoriquement de considérer ce sujet ? Ou bien devrions-nous examiner « la vallée de l'ombre de la mort » Ps. 23:4; ainsi que le Psalmiste l'a appelée, et en tirer tous les enseignements possibles ?
La Science Chrétienne ne prescrit pas à ses adhérents les pas humains qu'ils devraient faire pour démontrer la Vie éternelle. En accord avec la Bible, elle insiste sur le fait que l'homme est spirituel, l'image de Dieu, l'Esprit divin, mais elle n'enseigne pas que nous devrions ignorer les problèmes de l'existence humaine. Au contraire, elle nous conduit à leur faire face hardiment et à les traiter scientifiquement jusqu'à ce qu'ils soient résolus. En même temps, elle nous recommande de prendre garde de ne pas nous laisser entraîner dans un quelconque système qui matérialise la pensée ou nous détourne des purs enseignements de la métaphysique divine.
Mrs. Eddy n'élude pas du tout le sujet de la mort. Dans son livre Science et Santé lui-même, ce mot paraît plusieurs centaines de fois, et pas une seule fois elle n'escamote le sujet en remplaçant ce mot par le terme « passer ». « La Vie est réelle, écrit-elle, et la mort est l'illusion. » Science et Santé, p. 428;
De l'ensemble de ses écrits nous pouvons conclure que la mort est une phase de l'entendement mortel qui doit être traitée fermement et avec compréhension — non comme si c'était une étape réelle et inévitable de l'existence humaine ou une amie, mais plutôt comme une ennemie dont nous devrions être conscients et dont les revendications mensongères doivent être affrontées, démasquées et détruites. Voilà comment Christ Jésus lui-même donna à entendre qu'elle devrait être abordée et maniée. Et il a prouvé que cela est possible en passant par l'expérience que les êtres humains appellent la mort et en sortant ensuite de la tombe — vivant.
Dieu, la source immortelle de tout être réel, est la Vie — Vie divine, infinie, éternelle — sans commencement et sans fin. L'homme réel que Dieu, la Vie, crée, est immortel. Il est spirituel et éternel. Il ne meurt jamais, ni n'est jamais né dans un monde mortel. Dans notre être réel, nous sommes à jamais entièrement séparés de la matière et de la mortalité. Ainsi que Paul le dit dans les Actes, nous sommes les rejetons de Dieu, et « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être ». Actes 17:28;
Donc, quand vous entendez parler de gens qui suivent un cour de thanatologie, vous savez qu'ils apprennent quelque chose qui n'arrive jamais à l'homme réel. Quand ils étudient le processus et les conséquences de la mort, ils examinent une phase de la croyance irréelle et mortelle, ou rêve de l'existence, qui en définitive doit être engloutie dans la victoire qui est la démonstration de la Vie éternelle. Combien de temps faudra-t-il pour en arriver là, nous ne le savons pas.
Entre-temps, y a-t-il quelque chose que nous puissions faire pour adoucir l'aiguillon de la mort dans l'existence humaine ? Le choc, le chagrin, le sentiment de perte et de séparation qui accompagnent la mort semblent très réels à ceux qui rêvent le rêve de l'existence mortelle. La Science Chrétienne peut-elle nous aider à surmonter ces obstacles de la fausse croyance ? Les expériences de beaucoup montrent qu'elle le peut.
Après un demi-siècle environ d'union étroite et affectueuse dans le travail pour la Cause de la Science Chrétienne, un couple fut soudain séparé par la mort du mari. Apparemment impassible, la femme continua son travail sans interruption et, de toute façon, montra par son expression calme et joyeuse que la compréhension qu'elle avait de son unité avec Dieu et la totalité du bien n'était pas du tout ébranlée malgré l'évidence mortelle de perte.
Plus tard, quand on l'interrogea à ce sujet, elle sourit avec bonté et dit: « Mais, ma chère, nous avions tous deux fait face à ces revendications de mort et de séparation bien des années auparavant. Il n'y avait pas de problème à surmonter. »
S'il n'y a pas de vérité dans la mort — et il n'y en a pas — pourquoi devrions-nous craindre d'y faire face hardiment et de reconnaître la nature des erreurs de solitude et de chagrin qui l'accompagnent ? Alors nous pourrons neutraliser dans la pensée ces revendications déchirantes avant qu'elles n'apparaissent, en devenant davantage conscients des vérités spirituelles de l'univers éternel de Dieu et de l'unité perpétuelle de la Vie et de l'Amour.
Le Christ, la vraie idée de Dieu, l'ami de l'humanité, nous équipe pour que nous sortions victorieux des souffrances infligées par la mort, « le dernier ennemi » I Cor. 15:26. ainsi que Paul l'a appelée, et finalement nous démontrerons qu'il n'y a pas de vallée des ombres à traverser. Nous saurons que nous demeurons à jamais dans la lumière de la Vie éternelle et, qu'en réalité, nous ne voyons « jamais la mort ».
