« Dieu se repose dans l'action »,Science et Santé, p. 519; écrit Mrs. Eddy. L'homme, l'expression de Dieu, se repose aussi dans l'action. Comme un reflet dans un miroir reproduit sans effort les actions de son original, ainsi l'homme reproduit sans effort les actions de Dieu, son divin Principe et créateur. Bien des malheurs individuels et sociaux du monde proviennent du fait que les gens ont le sentiment d'être trop occupés, trop sous pression, pour faire la chose juste. Nous serons le plus rapidement soulagés de ce sentiment et de ses résultats gênants en comprenant que Dieu est omniactif et que l'homme est le reflet paisible de cette activité divine.
« N'importune pas le maître », Luc 8:49; dit un messager apportant une annonce de mort. Mais c'est exactement ce que Christ Jésus voulait que les gens fissent, qu'ils l'importunent, si par cela on entendait qu'ils s'adressent à lui dans le besoin. Il alla immédiatement rappeler la morte à la vie et à la santé.
L'une des caractéristiques les plus riches en grâce de Jésus, d'après le récit évangélique, c'était sa promptitude à donner immédiatement toute son attention à ceux qui venaient à lui. A la campagne, au bord de la mer, au marché, il faisait en sorte que celui qui avait besoin de lui, homme, femme ou enfant, sente qu'il était la personne même avec laquelle il avait le plus envie de parler à ce moment-là. Même ceux qui le critiquaient avaient toute son attention.
Les premières paroles de Jésus qui aient été citées furent dites à l'âge de douze ans, lorsqu'il dit à ses parents: « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » 2:49; Parce qu'il s'occupait toujours des affaires de son Père, parce qu'il exprimait toujours son divin Principe, l'Amour, il n'était jamais trop occupé pour exprimer un intérêt plein d'amour à tous.
« Demeurez diligents dans l'Amour divin »,The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 252; dit un jour Mrs. Eddy à un groupe de Scientistes Chrétiens. Si nous sommes toujours « diligents dans l'Amour divin », nous saurons quelle est la source de notre activité et nous nous reposerons dans l'action. Alors nous ne trouverons pas que nous sommes trop occupés pour répondre généreusement à toutes les demandes justes qui nous seront faites.
Une grande part de la délinquance juvénile d'aujourd'hui, et peut-être de la criminalité en général, est imputée aux parents qui se sentent trop occupés pour accorder une attention affectueuse à leurs enfants. Les éducateurs, à tous les niveaux, sont accusés d'une semblable négligence. Il en est de même des employeurs qui ne se soucient pas suffisamment de leur main-d'œuvre. Néanmoins Jésus, qui ne disposa que de trois années pour accomplir sa mission, qui devait changer le monde, consacra du temps même aux petits enfants qui lui furent amenés. Lorsque les disciples reprirent ceux qui les avaient amenés, c'est aux disciples que Jésus manifesta son mécontentement.
Nous devons être sur nos gardes vis-à-vis de toute suggestion insinuant que nous sommes trop occupés pour faire quelque chose qu'il peut être juste que nous fassions: par exemple, une suggestion dans notre propre pensée, provenant peut-être d'un sentiment d'importance personnelle ou d'apitoiement sur soi, nous disant que l'on abuse toujours de nous; ou une suggestion venant d'un ami bien intentionné ou d'un flatteur moins bien intentionné, qui sème dans notre pensée l'expression populaire: « Votre emploi du temps chargé ». Quand nous sommes « diligents dans l'Amour divin », quand nous sommes occupés des affaires de notre Père — à Le refléter — aucune suggestion d'un emploi du temps chargé ne peut nous empêcher de faire ce que l'Amour exige que nous fassions.
La suggestion que nous sommes trop occupés ne se manifeste pas seulement dans notre vie privée. Elle nous laisse entendre qu'en tant que citoyens, nous ne pouvons pas nous tenir suffisamment informés pour voter consciencieusement lors d'élections ou soutenir une législation utile et juste. Mrs. Eddy ne pensait pas que les Scientistes Chrétiens, même ceux qui sont employés de la manière la plus utile, devaient avoir un rôle passif. Elle écrit: « Le vrai professeur de Science Chrétienne vit la vérité qu'il enseigne. Prééminent parmi les hommes, il se tient virtuellement à la tête de toute réforme sanitaire, civile, morale et religieuse. » Rétrospection et Introspection, p. 70. Et, bien entendu, le devoir le plus important que nous puissions accomplir pour notre collectivité locale, c'est de prier pour elle, scientifiquement et avec persistance. Mrs. Eddy fonda un quotidien, The Christian Science Monitor, qui, par ses nouvelles mondiales, peut aider à ce que les prières des Scientistes Chrétiens et des autres soient bien informées et dirigées de façon intelligente.
Dans la parabole du bon Samaritain, Jésus n'explique pas pourquoi le prêtre et le Lévite laissèrent le blessé à terre et passèrent outre. Peut-être était-ce la crainte de la souillure rituelle nécessitant une purification avant qu'ils pussent reprendre leur service dans le temple. Quoi qu'il en soit, Jésus nous laissa tirer de cette histoire les leçons dont chacun de nous pouvait ou pourrait avoir besoin. Il est donc utile d'identifier et de rejeter quelques-unes des excuses qui pourraient nous inciter à agir comme ceux qui passèrent outre.
Nous pourrions être craintifs et nous dire: « Je ne veux pas être mêlé à cette affaire. » Ou être indifférents et nous dire: « Cela ne me regarde pas. On vole des gens tous les jours. » Ou bien, croyant que nous sommes trop occupés, peut-être par des choses plus élevées, nous pourrions nous dire: « Pauvre homme. J'aimerais bien avoir le temps de l'aider. Mais quelqu'un viendra bientôt qui n'aura rien de mieux à faire. » Quelle que soit l'importance que nous donnions à notre occupation, même si nous la considérons comme l'affaire de notre Père, au premier rang des exigences du Père nous concernant se trouve celle de ne pas être trop occupés pour exprimer de l'intérêt et de la compassion envers notre prochain en détresse.
Comment pouvons-nous faire face à tout ce qui est exigé de nous ? En restant « diligents dans l'Amour divin ». Dans la mesure où nous donnons à Dieu, l'Amour divin, la première place dans notre pensée, nous découvrons comment nous pouvons agir au mieux avec amour et considération envers tous. Et, Le reflétant, nous nous reposons dans l'action.
Tu aimeras
le Seigneur, ton Dieu,
de tout ton cœur,
de toute ton âme,
et de toute ta pensée.
C'est le premier
et le plus grand commandement.
Et voici le second,
qui lui est semblable:
Tu aimeras
ton prochain
comme toi-même.
Matthieu 22:37–39
