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En 1908 mon père habitait en pension...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1976


En 1908 mon père habitait en pension chez une Scientiste Chrétienne fervente et il ne faisait pas un secret de son antagonisme, de son mépris vis-à-vis de cette croyance religieuse. Un jour, au travail, un éclat d'acier lui pénétra violemment dans l'œil et la société qui l'employait le fit entrer dans sa propre clinique. Quand il en sortit, quelques semaines après, il n'avait plus sa place et on lui annonça que l'œil était définitivement perdu. Se précipitant chez lui, rageusement il mit au défi sa logeuse de le guérir.

Il a souvent raconté depuis comme elle avait humblement abandonné ce qu'elle était en train de faire, puis s'asseyant tranquillement avec lui dans le salon, comme elle s'était mise silencieusement à travailler en Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ´kristienn ´saïennce. par la prière. En quelques instants, son œil recouvra la vue et la douleur tenace disparut. « Mais qu'est-ce qui est arrivé ! » s'écria mon père. Elle répondit: « Vous avez touché le bord de son vêtement. » Et depuis ce jour-là il se tourna de tout son cœur vers les enseignements de Mary Baker Eddy. Lorsque, quelques années après, il épousait ma mère, elle aussi se mit à étudier la Science Chrétienne. J'ai toujours eu beaucoup de gratitude d'avoir ainsi été élevée dans cette atmosphère purifiée; nous, les enfants, nous avons en effet été tout à fait à l'abri de la crainte et des prétendus problèmes et maladies d'enfants.

Au début de mon mariage, alors que nous étions dans une autre ville, je fus prise une nuit, de violentes douleurs abdominales et comme mon mari n'était pas Scientiste Chrétien, il prit peur et fit appeler le médecin de l'hôtel où nous étions descendus. Celui-ci diagnostiqua une appendicite aiguë et déclara qu'à moins d'une opération immédiate je n'avais que quatre heures à vivre. Entre-temps j'avais recouvré mon calme et priais en silence de manière à établir en ma conscience la relation spirituelle et éternelle qui m'unissait à Dieu. Je ne ressentis plus aucune crainte tandis que je tranquillisais mon mari quant à ma sécurité, remerciant et congédiant le brave docteur et demandant à être ramenée à la maison, ce qui impliquait un voyage de plusieurs heures. Ce jour-là, à midi, les vives douleurs s'étaient atténuées et je réussis à me lever et à vaquer à mes occupations habituelles. Jamais la chose ne réapparut. Je dois également dire qu'adolescente, j'avais connu de semblables crises, mais tous symptômes de cette sorte disparurent définitivement avec la ferme position que je pris alors en faveur de mon identité spirituelle.

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