Paul dit: « Soyez transformés par le renouvellement de votre esprit » (Rom. 12:2, version synodale). La Science Chrétienne m'a apporté tant de guérisons que je n'aurais pas la place de les relater toutes ici. Mais je voudrais faire ressortir ici que la guérison physique s'accompagne souvent d'un changement de caractère ou peut-être, plus exactement, s'accomplit grâce à un tel changement.
Pendant bien des années j'ai souffert d'attaques d'angine qui me forçaient à garder le lit et parfois je craignais de mourir. J'avais commencé l'étude de la Science Chrétienne sur les instances d'une sœur qui m'était chère et tandis que ma compréhension grandissait, des praticiens m'ont aidée par la prière et j'ai eu de nombreuses guérisons. Mais je faisais preuve d'impatience, d'irritabilité, parfois même de haine vis-à-vis d'un proche parent et cela me rendait très critique. Une praticienne pleine de patience souligna le besoin que j'avais d'aimer davantage; j'oubliais cependant souvent ses conseils. M'apitoyant sur moi-même, je m'étais persuadée que la faute était due en grande partie à l'égoïsme de « l'autre personne ».
On me suggéra de relire le chapitre intitulé « Création » dans Science et Santé de Mrs. Eddy; ce faisant, le mot « amoindrir » bondit pour ainsi dire hors de la page. Je revins en arrière et lus ceci (p. 255): « L'homme mortel a fait un pacte avec ses yeux pour amoindrir la Divinité par des conceptions humaines. Les mortels, ligués avec le sens matériel, ont des vues limitées de toutes choses. » Et je me rendis compte que le mot « amoindrir » convenait bien à mon attitude mentale. Il me vint à l'idée que l'amour que la praticienne m'avait recommandé d'exprimer pouvait somme toute remédier à ma façon de penser.
Quand Pierre demanda combien de fois il devait pardonner, Jésus répondit (Matth. 18:22): « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. » Je me mis à méditer la nature du pardon et son pouvoir d'adoucir l'attitude critique qui constituait depuis si longtemps ma façon de penser. Comprenant que le pardon résultait des efforts que je faisais pour voir l'homme en tant qu'enfant parfait de Dieu, l'habitude de critiquer les autres, et tout particulièrement le parent en question, céda devant une appréciation grandissante de leurs qualités. Un jour je m'aperçus avec surprise que l'angine dont j'avais souffert pendant tant d'années ne s'était pas manifestée depuis la leçon quse l'énoncé de Mrs. Eddy m'avait enseignée. Par ailleurs, quand j'étais tentée d'amoindrir mes semblables, le souvenir de ma guérison, qui s'est avérée permanente, me rappelait immédiatement à l'ordre.
Ma gratitude est sans limite: envers Dieu pour cette guérison, envers Christ Jésus pour sa vie de pardon et de guérison et envers Mrs. Eddy pour les enseignements qu'elle a donnés au monde avec tant d'amour.
Chelsea (Michigan), U.S.A.
