Souvent, dans l'Ancien Testament, les prophètes faisaient précéder leurs oracles d'un « Ainsi parle l'Éternel », et aujourd'hui nous pourrions utilement nous poser la question: « Ce que je vais dire, est-ce que cela vient de Dieu, source de toute vérité et de tout bien, ou est-ce que cela résulte plutôt des instigations du sens mortel ou d'une croyance à l'existence matérielle ? »
Christ Jésus, qui était en constante communion avec Dieu, dit ceci: « Selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » Jean 5:30;
Au sens le plus élevé du terme, Jésus était un prophète. Dans tout ce qu'il faisait, dans tout ce qu'il disait, il exprimait l'Amour, la Vérité, Dieu; et ses enseignements laissent entendre clairement que telle était la véritable nature de l'homme.
On croirait néanmoins que nous sommes parfois victimes de notre propre sens des choses marqué de crainte et de matérialisme. De vilains traits de caractère négatifs semblent s'être glissés en nous, tels que la haine, l'envie, la jalousie, le désespoir, l'apitoiement sur soi-même. Que pouvons-nous y faire ?
Nos pensées peuvent s'approcher de Dieu. Mary Baker Eddy, le Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, nous dit: « Celui qui a des pensées justes repose à l'ombre du Tout-Puissant. Ses pensées ne peuvent que refléter la paix, la bienveillance envers les hommes, la santé et la sainteté. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210;
La Science Chrétienne insiste sur la relation parfaite unissant Dieu à l'homme. Elle nie la fausse croyance que l'homme peut être séparé de Dieu ou motivé par le mal. Mrs. Eddy écrit: « L'origine et l'existence de l'homme étant en Lui, l'homme est l'absolu de la perfection, et il n'est en aucune manière le moyen d'expression de l'imperfection. » Miscellaneous Writings, p. 79.
C'est là un fait très utile à se rappeler avant d'assister à une conférence professionnelle, à une réunion de société, ou même avant de passer un après-midi paisible avec un ami. En effet, ne nous arrive-t-il pas quelquefois, après coup, d'avoir le sentiment désagréable que nous nous sommes en quelque sorte fait l'avocat du diable, cependant que nous essayions de nous justifier en songeant que, de temps à autre, il est bon de se laisser aller ?
Si nous demeurons véritablement « à l'ombre du Tout-Puissant », la conscience n'exhalera nul autre effluve que le bien, et nos rapports avec autrui, dans les affaires ou en société, ne produiront que le bonheur, la guérison, le succès.
Un jour quelqu'un me fit une remarque, et, comme un éclair, une répartie spirituelle mais cinglante me vint à l'esprit. Mais je me suit rappelé juste à temps que j'étais l'expression de Dieu, qu'Il S'exprimait par moi. Je ne fis pas une réponse blessante, mais bienveillante. Le bonheur que je retirai de cette façon de faire fut bien plus satisfaisant et durable que celui, tout en surface, qu'eût pu m'apporter cette raillerie.
Ce qu'il y a de merveilleux lorsque l'on s'efforce de remplir les fonctions de prophète, c'est qu'on commence à voir le bien en toutes circonstances: le bien qui vous enchante, le bien dont on parle, le bien que l'on fait.