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« De rafraîchissantes oasis de verdure »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1974


Les Salles de Lecture de la Science Chrétienne répondent à un besoin des temps modernes. Aucun autre aspect du mouvement de la Science Chrétienne n'illustre peut-être plus clairement que cette religion met l'accent non seulement sur les devoirs du dimanche, mais encore sur un culte quotidien, où que nous soyons. Dans bien des pays, dans bien des villes, il y a une Salle de Lecture généralement facile à atteindre.

Nulle autre disposition de Mrs. Eddy n'illustre mieux que la création de ces Salles de Lecture sa vive compréhension des besoins de notre temps et sa vision prophétique des besoins de l'avenir. L'édifice d'une église ne pourrait à lui seul satisfaire les besoins des membres de l'église et du public en général pour un culte quotidien. Une église pourrait très bien rester ouverte, permettant aux membres d'y venir se recueillir à toute heure de la journée pour prier et méditer. Mais le public, les non-membres, ne se sentiraient pas attirés d'une façon générale. Si un étranger devait y entrer, il trouverait vraisemblablement cet édifice curieux, souvent froid et inhospitalier. Et rien sans doute n'eût été prévu pour l'étude.

Ce qu'il fallait, c'était un endroit central, où membre de l'église ou non, quiconque vaquait à ses activités quotidiennes, pouvait trouver le rafraîchissement spirituel dont il avait besoin. La Salle de Lecture répondait à ce besoin urgent.

L'église chrétienne du moyen-âge n'aurait pu disposer de salles de lecture: la plupart des gens ne savaient pas lire. A cette époque, il n'y avait que des livres, manuscrits élaborés à grand-peine. De ce fait ils étaient rares et de grand prix; les membres du clergé, parmi les quelques privilégiés capables de les lire, les détenaient avec les trésors de l'église. C'est grâce au développement de l'imprimerie et à la Réforme que les livres devinrent plus accessibles, mais il n'y avait toutefois que très peu de lecteurs. Des livres aux dimensions énormes étaient souvent retenus par des chaînes aux rayons des bibliothèques. Le clergé lisait en chaire les Saintes Écritures à leurs fidèles. Le développement de l'instruction et des moyens de communication permirent à un nombre de gens toujours croissant d'avoir accès à la Bible.

Mrs. Eddy, dont la vision s'éleva au-dessus des traditions et des superstitions des siècles passés, se rendit compte qu'il fallait que les vérités spirituelles soient universellement connues. Des services religieux hebdomadaires ou semi-hebdomadaires à eux seuls ne suffisaient pas à mettre ces vérités à la disposition de celui qui les voulait quand il en avait besoin. La Salle de Lecture répond à ce besoin. C'est aussi un moyen d'assurer la vente et le prêt des publications de la Science Chrétienne à ceux qui désirent s'en servir à d'autres moments.

Les inventions modernes permettent aussi d'en entendre l'enregistrement sur disques et cassettes que l'on peut emporter chez soi. On peut donc non seulement lire des vérités spirituelles, mais encore les entendre. Et on peut les entendre non seulement à l'église, pendant les services, mais à la maison et en voyage.

La Salle de Lecture d'une église filiale répond aux besoins de la localité où elle est installée. Mais dans la mesure du possible nous devons apporter la Science Chrétienne à davantage de gens. En ce sens, le cœur palpitant des grandes cités constitue un terrain tout indiqué.

Là où la précipitation et la pression de la vie moderne semblent submerger celui qui est pris dans le tourbillon des affaires, nous pouvons souvent créer de « rafraîchissantes oasis de verdure »; oasis, où tant hommes que femmes peuvent abandonner un moment la routine quotidienne et trouver une inspiration nouvelle auprès du Christ, la Vérité, réaliser leur unité avec Dieu et trouver « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence ». Phil. 4:7; Là, ils seront à l'abri des distractions et des interruptions qui les assaillent, ils renouvelleront leurs forces pour l'accomplissement de leur tâche journalière, se pénétreront de la richesse des bénédictions divines, seront soulagés de leurs prétendus maux et acquerront une juste vision des événements qui les touchent, eux et leurs semblables.

Les humains rêvent de vivre sur une île. Parfois nous apprenons que des gens, cherchant à échapper à la pression de la vie moderne, sont allés vivre en quelque île du Pacifique Sud ou de la mer des Caraïbes, où le rythme de la vie semble plus lent, plus facile. Souvent ils sont déçus, parce que tout compte fait, en partant, ils se sont emmenés eux-mêmes, et c'est dans leur propre façon de penser que gît le mal.

Dans certains cas toutefois, l'île a fourni le refuge cherché, tout comme la Salle de Lecture de la Science Chrétienne offre, loin de l'affolement général, un répit. L'apôtre Jean, auteur de l'Apocalypse, illustre bien la chose. Il ne recherchait pas une île, mais on l'y bannit. Patmos, vers la fin du premier siècle de l'ère chrétienne, était une île très à l'écart, et c'est là que Jean fut exilé lors des persécutions des premiers chrétiens qu'avait ordonnées l'empereur Domitien.

Pour la plupart d'entre nous, c'eût été apparemment un désastre, mais Jean transforma l'événement en une occasion favorable. Bien que prisonnier, il vit qu'il pouvait toujours communier avec Dieu. En fait, son isolement provoqua en lui un sens de réceptivité et une perspective lui permettant de voir un nouveau ciel et une nouvelle terre, qu'il a décrits dans le style apocalyptique de son temps. C'est là qu'il entendit du trône une voix qui disait: « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » Apoc. 21:3, 4;

Patmos, au large de la Turquie, est une petite île aux côtes abruptes que baignent les eaux bleues de la mer Égée. Une visite de l'île aujourd'hui permet de découvrir en son sommet un tout petit monastère qu'occupent des moines orthodoxes grecs en souvenir de la grande révélation qui illumina l'apôtre.

C'est sur une pareille île que nous nous trouvons dans une Salle de Lecture de la Science Chrétienne. Nous pouvons y éprouver la véracité des paroles suivantes de Mrs. Eddy: « Calme au milieu du témoignage discordant des sens matériels, la Science toujours souveraine déroule pour les mortels le Principe divin, immuable, harmonieux, — elle déroule la Vie et l'univers, toujours présents et éternels. » Science et Santé, p. 306;

Une île, l'île que constitue une Salle de Lecture de la Science Chrétienne, c'est plus qu'un refuge. C'est aussi un territoire tout neuf, un endroit où explorations et découvertes spirituelles feront nos délices, avec la perspective d'horizons encore plus transcendants.

Quelquefois, pendant une croisière dans le Pacifique Sud, passagers et équipage respirent le parfum des fleurs et de la végétation d'une île quand ils en sont éloignés de plusieurs kilomètres. C'est ainsi qu'il doit en être de l'île de la Salle de Lecture de la Science Chrétienne. Le doux parfum qu'elle exhale devrait pénétrer l'atmosphère alentour si bien que même le passant occasionnel puisse pressentir les joies que l'on y trouve. C'est là chose possible grâce au travail scientifique des bibliothécaires et à la présence des visiteurs réguliers à la Salle de Lecture dont l'atmosphère même devrait atteindre et gagner l'étranger, lui offrant la perspective de découvertes, d'aventures spirituelles et neuves.

Les Salles de Lecture, établies en commun sous les auspices de certaines églises filiales, dans des grandes villes, ont une caractéristique particulière qui les distingue des Salles de Lecture de nos églises filiales dans leur localité respective. Elles rendent hommage à l'unité du mouvement de la Science Chrétienne. Elles sont le fruit du travail scientifique non seulement des membres d'une église filiale, mais de nombreux Scientistes Chrétiens de plus d'une église réunis dans cette entreprise. Elles représentent cette unicité de l'Esprit que les Scientistes Chrétiens en tous lieux reconnaissent et cherchent à réaliser en commun.

Combien il est indiqué que nous offrions de telles îles de paix, éloignées de la pensée mortelle, et de les rendre accessibles à un public toujours plus nombreux. Ce sont indubitablement de « rafraîchissantes oasis de verdure », semblables à celles auxquelles Mrs. Eddy se réfère dans sa déclaration: « Quand Dieu marcha devant Son peuple, celui-ci fut nourri par la manne; il marcha à travers le désert; il franchit la mer Rouge sans être touché par les vagues. Au commandement de Dieu, le rocher devint une fontaine et la terre promise, de rafraîchissantes oasis de verdure. » Miscellaneous Writings, p. 153.

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