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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, fut progressivement révélé dans la Bible]

Le ministère de Jésus en Pérée et en Judée

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1974


La controverse sur l'observance du sabbat occupe une place importante dans les Évangiles. L'interprétation par les rabbins de ses règles et dispositions fit l'objet d'une attention toute particulière. Edersheim résume comme suit ses commentaires sur la liste interminable et détaillée des interdictions relatives au sabbat, appuyées par les autorités religieuses juives: « Telles sont les prescriptions principales au moyen desquelles le rabbinisme élargit la simple loi du sabbat, telle qu'elle est formulée dans la Bible, et, dans son souci d'en assurer l'observance la plus stricte, il changea la portée spirituelle du repos prévu dans la Loi en un code d'ordonnances secondaires compliquées et ennuyeuses » (The Life and Times of Jesus the Messiah, II, 787).

On ne sait pas très bien où Jésus se trouvait à cette époque. Luc (13:22) relève simplement qu'il faisait « route vers Jérusalem », mais était-il en Judée, en route pour Jérusalem, ou au-delà du Jourdain, en Pérée ? En tout état de cause, il « enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat. Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée, et ne pouvait aucunement se redresser. » Cette libération instantanée d'un être tenu physiquement en esclavage souleva l'indignation du chef de la synagogue, parce que cette guérison avait eu lieu le jour du sabbat. Il dit au peuple: « Il y a six jours pour travailler; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Cependant, comme le releva le Maître, si aux termes de la tradition juive il était admis de prendre soin des animaux domestiques le jour du sabbat, la guérison d'une des leurs de son infirmité ne devait-elle pas être admissible aussi le jour du sabbat ? Ses adversaires ne trouvaient rien à répondre, et l'assemblée se fit l'écho des exclamations joyeuses de la femme qui venait d'être guérie. (Voir Luc 13:10-17; cf. Ex. 20:8-11; Deut. 5:12-15.)

Luc poursuit, en rapportant les nombreuses tentatives sérieuses que fit le Nazaréen pour expliquer au peuple la nature du royaume des cieux. Des débuts modestes produisent de magnifiques résultats, que ce soit sous une forme apparente, telle la croissance du grain de moutarde qui donne un arbre, ou de manière invisible, tel l'effet caché de la levure pendant la cuisson (voir 13:18-21).

Puis l'Évangile de Jean présente le décor de la scène suivante: « On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon » (10:22, 23). On y célébrait dans la joie une fête annuelle, c'était en novembre-décembre, soit deux mois après la fête des Tabernacles. Les Juifs commémoraient la purification du temple et la dédicace de son autel en 165 av. J.-C., après sa profanation par Antiochus Épiphane trois ans plus tôt.

C'est ici, sous « le portique de Salomon », galerie supportée par des colonnes et sise sur le côté est de la cour extérieure des nations, que les ennemis de Jésus le mirent au défi de se déclarer et d'annoncer ouvertement sa mission de Messie, s'il pouvait vraiment prétendre à ce titre. Selon Jean, il s'était présenté comme tel tant à la Samaritaine qu'à l'homme né aveugle; mais il ne semble pas qu'il se soit présenté de manière franche et formelle comme le Christ quand il enseignait dans le temple, même si ses œuvres auraient dû attester sa qualité (voir 4:25, 26; 5:36; 9:35-37).

Une fois de plus il reprend cette allégorie qu'il affectionne particulièrement, de la relation étroite entre le berger et ses brebis qui reconnaissent sa voix et le suivent spontanément. Il dit de ces disciples fidèles: « Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un » (10:29, 30).

Cette déclaration eut pour effet de soulever le courroux de ses adversaires qui, l'accusant de blasphème, menacèrent de le lapider. Il n'avait pas prétendu être Dieu Lui-même, mais il était vraiment le Fils de Dieu (voir versets 31-38; cf. Lév. 24:16; I Rois 21:10).

Puis, échappant à leurs tentatives de l'arrêter, il passa le Jourdain et retourna près de l'endroit où Jean-Baptiste avait débuté dans son ministère, et « il y demeura » (Jean 10:39, 40).

Nous référant une fois de plus à l'Évangile de Luc (voir 13:22), nous retrouvons Jésus en chemin pour Jérusalem et poursuivant son enseignement. Son injonction: « Efforcezvous d'entrer par la porte étroite », ressemble quelque peu à ce qu'il professait précédemment; pour ceux qui veulent entrer dans le royaume de Dieu, se discipliner reste indispensable. Leur simple contact avec le Maître ne leur vaudra pas une place dans le royaume. Des foules viendront de tous côtés, accompagnées de patriarches et de prophètes de jadis. Le temps, l'espace ni les précédents humains ne sont susceptibles de faciliter ni d'empêcher la réalisation du royaume céleste (voir versets 24-30).

Luc rapporte que les pharisiens avertirent Jésus qu'il quittât la région, parce que Hérode voulait le tuer. Ce geste témoignerait de l'amitié sincère et de la sympathie que lui portaient certains pharisiens, tels que Nicodème et Joseph d'Arimathée, mais le Maître poursuivit son œuvre là où il se trouvait, se refusant à voir sa mission contrecarrée. Il se rendait compte du danger qui le guettait à Jérusalem, mais il brûlait cependant de voir se réaliser le glorieux héritage spirituel dévolu à cette cité selon les prédictions des prophètes. Cependant il ne pouvait pas y retourner pour le moment: « Vous ne me verrez plus, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (voir versets 31-35; cf. Matth. 23:37-39).

A l'occasion d'un repas pris le jour du sabbat en compagnie d'un pharisien, probablement en Pérée, Jésus guérit un homme affligé d'hydropisie et en profite pour souligner une fois de plus la vraie signification du sabbat et de son observance, posant cette question: si les docteurs de la loi et les pharisiens présents n'hésiteraient pas à sauver de la noyade un animal le jour du sabbat, ne sauveraient-ils pas du malheur un être humain ? Et le Maître poursuit par quelquesunes de ses paraboles fameuses. Son exemple du festin de noce figure bien le besoin de vraie humilité. Une autre parabole concernant les hôtes invités à dîner relève la générosité et l'hospitalité qui doivent être témoignées à ceux dans l'impossibilité de rendre la pareille. La fête, à laquelle certains invités firent défaut, illustre le refus d'Israël de prendre au sérieux la venue du Messie (voir Luc 14:1-24).

Ici, comme en de nombreuses occasions, le manuscrit rapporte que « de grandes foules faisaient route avec [lui] » (verset 25). Jésus précisa néanmoins que pour être son disciple on devait renoncer de plein gré à tout lien du sang. De même que le constructeur d'une tour ou le gouverneur d'un pays, tout individu doit calculer le prix à payer, pour être prêt à atteindre le but élevé qu'il s'est fixé sans risquer de faiblir ou de perdre sa valeur, tel le sel qui a perdu sa saveur (voir versets 26-35).

Dans le chapitre suivant, Luc rapporte trois des grandes paraboles que le Maître exposa aux « publicains et... gens de mauvaise vie » venus pour l'entendre (voir Chap. 15). Les publicains étaient ceux qui encaissaient les impôts pour le compte de Rome; aussi apparaissaient-ils aux yeux de leurs compatriotes comme des « gens de mauvaise vie » et étaientils considérés comme « perdus ».

Dans chacune de ces paraboles, le bien recouvré est une cause de joie. Le berger se réjouit d'avoir retrouvé la brebis égarée loin du troupeau; la femme se réjouit d'avoir retrouvé sa pièce de monnaie: le père se réjouit du retour de l'enfant prodigue. Chaque parabole met en lumière la valeur foncière de l'homme.

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