J'ai assisté il y a quelques semaines à un service dominical qu'une église avait organisé spécialement en pensant aux jeunes. On avait dû, en raison du grand nombre d'assistants, mettre des chaises dans les bas-côtés. D'un bout à l'autre du service, tout le monde était alerte et « dans le coup ». La sincérité et la conviction marquaient le chant des cantiques et la lecture des textes alternants. On applaudit le pasteur plusieurs fois au cours de son bref sermon. Le mot « Dieu » n'y fut pas mentionné une seule fois.
Tout cela était absolument en accord avec la pensée religieuse intellectuelle que Dieu est en l'homme, et que si les hommes se conduisent honnêtement et avec amour vis-à-vis de leurs semblables, ce comportement est en soi tout ce qui constitue Dieu. Ce point de vue semble apporter à l'individu un sens de confiance en soi, de joie de vivre et d'enthousiasme à l'égard de la vie. Mais il est clair que, à la lumière de la Science Chrétienne, cette philosophie s'avère être à la racine d'une grande partie des conflits humains d'aujourd'hui.
Les conflits surgissent parce que l'individu, pour vivre avec lui-même, doit pouvoir justifier ses propres conclusions. Devant une question importante, tant qu'il pouvait s'en rapporter à Dieu, il pouvait toujours déclarer humblement: « C'est ce que je crois, mais je ne suis pas certain. Dieu seul sait. » Mais quand il s'agit pour quelqu'un d'endosser l'entière responsabilité de savoir si une chose est bonne ou mauvaise, si elle est juste ou non, il se montrera moins tolérant vis-à-vis des points de vue opposés aux siens.
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