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Les rires au ciel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1969


L'Amour se reflète bien dans un sourire: un sourire de gratitude peut-être, parce que l'Amour est Dieu, qui donne le bien sans réserve; peut-être un tendre sourire, parce que l'homme reflète tendrement l'Amour; peut-être un sourire joyeux, parce que l'humour aussi peut indiquer la présence de qualités divines.

L'humour est un composant normal de la joie, et, pour un Scientiste Chrétien, la joie appartient à la fois à l'arrière-plan et au premier plan de la pensée. Ce n'est pas une question de choix; ce n'est pas une question de circonstances; il n'y a ni « si » ni « quand » pour la joie, comme par exemple: « Je serais heureux si... » ou « Je serais heureux quand... » mais plutôt: « Je suis heureux parce que... »

Parce que Dieu est Amour.

Dans Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « L'Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. » Science et Santé, p. 13; Ainsi, la plénitude des ressources, la variété et la joie exprimant l'intelligence qui est Dieu, l'Entendement, le Principe, appartiennent impartialement à chacun. Personne n'a besoin d'être sombre. Personne n'a besoin de faire de l'esprit méchamment, ou de manquer d'humour.

Personne ? Non, personne qui comprenne que, dans son moi véritable, il appartient à la famille universelle de Dieu, l'homme.

Et qu'est-ce que l'homme ?

Tirant son autorité de la Parole inspirée de la Bible, la Science Chrétienne enseigne que l'homme est « l'idée composée de l'Esprit infini; l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l'Entendement. » p. 591; Ainsi, l'homme n'est pas un mortel limité, mais une idée spirituelle reflétant l'intelligence divine illimitée; et parce que cette intelligence est infinie, elle doit inclure l'humour. C'est inévitable.

On peut alors demander: « Mais si l'homme est l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu, que sont les êtres humains qui, souvent, ne paraissent ni spirituels ni semblables à Dieu ? » Ce sont les concepts mortels de l'homme, des manifestations des sens physiques. On ne peut pas se fier aux sens physiques pour communiquer la réalité ultime, savoir, Dieu, l'Entendement, et les idées de l'Entendement. Ces idées, l'homme et l'univers reflétant Dieu, sont spirituelles et parfaites.

Qu'est-ce alors que cette expérience humaine imparfaite par laquelle nous semblons devoir passer ? C'est un rêve dont il faut que la pensée s'éveille. De même que les autres rêves, il ne faudrait pas le prendre trop au sérieux.

Dire « Je manque d'esprit » ou « Je n'ai pas beaucoup le sens de l'humour », c'est prétendre manquer de caractéristiques désirables; mais notre moi véritable est une idée divine, jamais incomplète. Le créateur parfait pourrait-Il lancer dans l'éternité l'homme, Son image et Sa ressemblance, dépourvu de quelques qualités divines ? Ce serait plutôt risible, n'est-ce pas ? La joie et l'intelligence sont partout parce que l'Entendement est partout.

On ne peut pas utiliser les dons de l'Amour sans bénignité. Les traits spirituels de l'Amour ne sont jamais mordants. Ils portent, mais ne blessent point. Ils ne pourraient être cruels puisque la chaleur de l'affection les caractérise. L'homme, reflétant les qualités de l'Amour et s'en délectant, ne peut guère plus être doué d'un humour cruel que le soleil ne peut être radieusement sombre.

L'amusement sain et de bon aloi reflète jusqu'à un certain point la pureté infinie, le doigté et la joie de l'Entendement, l'Ame. Si l'on mêlait à un écho des bruits d'une origine différente, de toute évidence, l'écho ne serait plus conforme à l'original; ainsi, les plaisanteries douteuses ne correspondent pas plus à des traits d'esprit véritables que la boue ne constitue de l'eau potable.

« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » Matth. 5:8; On ne peut pas se tromper quant à la promesse de Christ Jésus: pour « voir Dieu » — pour discerner la Vérité et participer au bien le plus élevé — nous devons garder un cœur pur.

Comment démontrer ce fait humainement dans un monde qui semble souvent confondre l'humour avec l'impureté ? En nous rappelant ce que nous sommes, les idées sans tache de l'Ame. A mesure que nous ferons valoir notre stature complète, nous nous trouverons bien capables de résister à la tentation lamentable de pratiquer ou de goûter la méchanceté et les propos vulgaires comme s'il s'agissait de traits d'esprit. Ni ricanements, ni railleries, ni rires gras n'expriment la nature de Dieu; et nous sommes tous, dans notre vrai moi, la ressemblance de Dieu.

Parfois on entend dire: « A l'occasion, j'aime bien raconter ou écouter une histoire grivoise, à condition qu'elle soit vraiment drôle. » C'est comme si l'on disait: « A l'occasion, j'aime bien un plat empoisonné à condition qu'il me soit salutaire. » En fait, tout ce qui est empoisonné demeure poison, et non pas nourriture; de même, tout ce qui est grivois est impropre à la consommation humaine.

Exprimer ce qui est bas pour faire rire et le rire ainsi provoqué ne prouvent en rien l'éducation ou la largeur d'esprit. Servir ou manger de la poussière n'est pas une preuve de goût pour un gourmet, et quiconque ferme les yeux sur l'effet de ses propres actions est étroit d'esprit et inepte.

La saleté n'accueille guère mieux la pureté que l'ombre la lumière. « C'est pourquoi, ainsi que Paul l'a écrit à d'autres pionniers du christianisme, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. » II Cor. 6:17, 18; Peut-on trouver un conseil plus clair ou plus sage, une promesse plus riche en récompense ?

Mais qu'en est-il si nous sommes en compagnie de gens dont la conduite ou les propos malsains sont des caricatures de l'humour véritable ? S'il ne nous est pas possible de nous retirer, du moins pouvons-nous toujours détourner notre attention. Nous pouvons garder pures nos pensées et no paroles, sachant que la saleté n'est pas amusante — en vérité, elle n'est rien. Dieu ne l'a point créée et Il ne l'autorise pas. Nous pouvons aussi rejeter la prétention que quelqu'un puisse être doué de bassesse d'esprit. Quelles que soient les apparences il faut maintenir en pensée la définition inspirée de l'homme.

Être décent, cela ne veut pas dire être fastidieux. Dieu, qui discerne tout, est la présence qui donne toute inspiration.

La gaieté des enfants et l'esprit raffiné de l'adulte reflètent quelque peu l'étendue infinie de la variété de l'Esprit, de la joie de l'Amour. Ainsi donc, nous rappelant la gaieté divine qui est douce et bienveillante à l'infini, rions avec tendresse, même de nous-mêmes. Bien qu'à l'occasion nous puissions tous paraître drôles, nous n'en sommes pas moins tous et toujours dignes d'êtres aimés en tant qu'idées de Dieu. Comment pourrait-il en être autrement de l'image et de la ressemblance spirituelles de l'Amour ?

Comme tous les autres dons parfaits, l'esprit et l'humour sont destinés à être partagés; car si une plaisanterie n'est qu'une graine d'esprit, alors le rire en est la fleur. Il est bon de s'amuser des bonnes plaisanteries des autres, et aussi de plaisanter nous-mêmes. Nous pouvons tous donner de la joie grâce à l'humour véritable.

Parce que l'homme est, en réalité, une idée spirituelle et divine, son foyer n'est pas sur terre, mais au ciel. « Ciel » est ainsi défini par Mrs. Eddy: « Harmonie; le règne de l'Esprit; gouvernement du Principe divin; spiritualité; félicité; l'atmosphère de l'Ame. » Science et Santé, p. 587. Quelle joie, quels rires purs résonnent joliment en ce ciel ! Le bonheur dont on est saturé n'est plus bonheur; il faut que la spiritualité, qui ne connaît aucune entrave, nous élève, nous exalte. Et sous le gouvernement si efficace du Principe divin, l'Amour, ne se sentirait-on pas parfois gagné d'un sourire, ou d'un rire aux éclats, par pure joie ?

Par conséquent chacun de nous, dans son véritable moi spirituel, est conscient de la présence éternelle du royaume universel de Dieu. Cette présence, dans la pureté du ciel, brille de toute sa beauté, inonde tout de sa puissance noble, sage et irrésistible, et se réjouit de son bonheur sans nuage !

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