Comme il est émouvant, du point de vue spirituel, de savoir qu'il n'existe qu'un seul rapport sur soi-même — un compte rendu d'où est exclue toute maladie, toute tare. Dans le premier chapitre de la Genèse, ce rapport est magistralement exposé: « Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine... sur toute la terre... Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. » Gen. 1:26–31; Les comptes rendus matériels concernant l'âge, l'aptitude, la généalogie, ne définissent pas cet homme que Dieu a créé.
Aujourd'hui, notre régime économique et son évolution rapide font place dans bien des domaines aussi bien financiers que politiques et sociologiques, à l'impérieuse nécessité de disposer d'ordinateurs. Les éléments qu'ils fournissent ont permis d'accélérer les calculs dans une large mesure et d'analyser de même les données de notre époque. Mais s'imaginer que les capacités et les talents de l'homme spirituel peuvent être calculés sur cette base, c'est méconnaître la nature de l'homme. Dieu S'exprime par une nature parfaite qui ne connaît pas de limite, par une intelligence sans borne, et l'homme est Son expression. L'historique d'un cas et les mœurs humaines ne peuvent classifier l'homme, ne peuvent le déclarer capable ou incapable, apte ou inapte à certains genres d'activité. A la lumière de tels concepts, on pourrait être tenté de croire que l'homme n'est guère plus qu'une série de chiffres étalés sur une carte perforée.
Combien de tels concepts des talents et possibilités de l'homme — concepts qui s'appuient sur la matière — sont éloignés de celui qu'offre la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce. ! La Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, trouva dans la Bible le récit véridique sur Dieu, la seule cause, et sur l'homme et l'univers, Sa propre expression illimitée. Celui qui adopte ce point de vue gagne un sens d'amour et de domination que rien autre ne peut conférer. Il comprend l'Entendement, non les lobes du cerveau, comme la source de ses capacités, et celles-ci s'en trouvent accrues. L'amour que nous manifestons n'apparaît plus comme une explosion émotionnelle, mais comme la preuve que l'Amour divin est invariable et qu'il s'exprime par conséquent d'une manière efficace et intelligente. Le penser, la mémoire, la perception — toutes ces facultés seront affranchies de toute limitation, cependant que nous mettrons en pratique et vivrons ce que nous sommes divinement.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy fait cette déclaration frappante: « L'Entendement immortel fait ses propres rapports, mais l'entendement mortel, le sommeil, les rêves, le péché, la maladie et la mort ne sont pas rapportés dans le premier chapitre de la Genèse. » Science et Santé, p. 505; Quel est donc le rapport que nous acceptons et personnifions dans notre existence ? Le rapport trop connu de l'entendement mortel, qui répète inlassablement son refrain de mortalité, de maladie, de manque, de limitation, ne participe nullement de notre histoire divine. Avec la vigueur spirituelle, la Vérité brise ce cycle monotone. Pour amener dans notre vie la marque du « très bon » dont parle le récit de la Genèse, il ne faut rien moins que comprendre les faits de la Science divine et vivre la vérité même.
Christ Jésus envoya une fois soixante-dix de ses disciples apporter guérison et bénédictions aux localités avoisinantes. Quand ils revinrent, racontant leur succès, il les mit en garde en ces mots: « Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » Luc 10:20; Il leur restait encore à saisir la signification plus profonde de leur mission, à savoir que la puissance qui apporte la guérison et l'harmonie aux autres provient en premier lieu de ce que l'on s'identifie soi-même correctement, de ce que l'on est capable de se voir soi-même, et par conséquent les autres, en tant que les bien-aimés de l'Amour.
Nous réjouissons-nous de ce que nos noms sont écrits dans les cieux, de ce que notre identité est immuablement ancrée en l'harmonie ? L'idée que nous nous faisons de notre identité est excessivement importante dans la solution de nos problèmes quotidiens ! Nous ouvrons tout grand les écluses au bien quand, à l'instar de Jésus, nous pouvons dire en toute humilité: « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde. » Jean 16:28; Cette reconnaissance nous incite à désavouer et à rejeter la croyance que nous sommes issus de parents humains qui étaient déjà sujets à toutes les imperfections, toutes les faiblesses de la chair ! Elle réduit à néant les arguments de la psychologie, de l'historique des cas qui prétendent punir le fils pour les péchés du père jusqu'à la troisième et quatrième génération.
Au sens humain, le Scientiste Chrétien n'a plus l'emploi de l'expression « tel père, tel fils ». Il apprend à ne pas rechercher dans le visage de l'enfant une ressemblance physique avec son père, à ne pas analyser le caractère du fils pour y découvrir les idiosyncrasies des parents. Au lieu de cela, il trouve dans le fils la ressemblance de son Père céleste — l'évidence de l'immortalité. Et de cette façon, il libère ceux qu'il aime.
Paul comprit l'importance, la nécessité spirituelle, de se séparer des croyances de la chair. Dans son épître aux Galates, il écrit: « Lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils... je ne consultai ni la chair ni le sang. » Gal. 1:15, 16;
Quelle profonde signification ne se déroule-t-elle pas devant nous si nous prenons cette déclaration de Paul dans son sens le plus large, dans l'esprit de sa vie nouvelle tout entière en tant que chrétien ! Songez donc à ce que cela signifie de ne consulter ni la chair ni le sang ! Ne pas demander au corps de quelle énergie nous disposons; ne pas interroger le cerveau pour savoir si nous sommes capables de raisonner ou de nous rappeler clairement; ne pas s'examiner le visage pour y déceler de nouvelles rides. Songez à la liberté que cela représente de ne consulter ni la chair ni le sang, mais de découvrir notre véritable état dans l'Entendement divin !
Dans son aperçu autobiographique, dans Rétrospection et Introspection, Mrs. Eddy écrit: « Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n'est que le récit de rêves, et non de l'existence réelle de l'homme, et le rêve n'a pas de place dans la Science de l'être. » Rét., p. 21; Quel est pour nous le véritable récit ? Qu'enregistrent donc notre pensée et nos conversations ? En tant que Scientistes Chrétiens, nous pouvons apporter une mesure du Christ, une mesure d'amour et d'harmonie à chaque conversation, à chaque contact avec les autres.
Apercevant Jésus tout au début de son ministère parmi les hommes, Jean-Baptiste déclara: « Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage qu'il est le Fils de Dieu. » Jean 1:34; C'est là l'homme de la création de Dieu que nous devons voir et magnifier en tant qu'image du Père. En termes pleins d'inspiration, Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé: « Nous devrions nous détourner de la supposition antithétique que l'homme est créé matériellement, et porter nos regards vers le récit spirituel de la création, vers ce qui devrait être gravé dans la compréhension et le cœur “avec la pointe d'un diamant” et la plume d'un ange. » Science et Santé, p. 521.
Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe,
et que celui qui a entendu ma parole
rapporte fidèlement ma parole.
Jérémie 23:28