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Réunion dans l’intérêt des périodiques

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1969

Christian Science Journal


Réunion tenue dans l’Annexe de L’Église Mère le mardi 3 juin 1969 à 10 heures

[Les personnes qui désireraient lire ce compte rendu en anglais peuvent se reporter au « Christian Science Journal » de septembre 1969]

COMMENT NOUS POUVONS PRENDRE PART A LA GUÉRISON DU MONDE GRACE A NOS PÉRIODIQUES

La réunion s’ouvrit par le chant du cantique n° 304, dont les paroles anglaises sont de notre Leader, Mary Baker Eddy. Le président, Edward Froderman, membre du Conseil d’administration de La Société d’Édition de la Science Chrétienne, lut des extraits de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures et The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany de Mary Baker Eddy. La prière silencieuse fut suivie de la répétition à haute voix de l’Oraison dominicale.

LE MONDE OU NOUS VIVONS ET CE QU’IL EXIGE DE NOUS

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Parmi les nombreuses crises que l’humanité traverse aujourd’hui, celle qu’affronte la religion n’est pas des moindres.

De bien des manières, cette crise est à la base de toutes les autres. La croyance en Dieu, de l’une ou l’autre façon, a constitué le facteur suprême qui a généralement permis à la pensée humaine de maintenir la cohésion de la société. La Bible, dans la tradition judéo-chrétienne, a été le guide lumineux de la loi et de la moralité. Aujourd’hui, une très importante partie de l’humanité nie l’existence de Dieu, ou bien n’arrive nullement à comprendre ce que Dieu signifie. Et pour beaucoup, la Bible ne présente plus qu’un intérêt littéraire. Quoi d’étonnant alors que la société d’aujourd’hui soit bouleversée.

Au milieu du monde tel qu’il est, et pour ainsi dire en tous lieux, les églises organisées, y compris la nôtre, sont en proie à de sérieuses difficultés. La confession chrétienne la plus importante, numériquement parlant, se débat au milieu de controverses internes. Ses disciplines anciennes sont menacées d’éclatement. D’autres églises chrétiennes poursuivent leur modernisation, trop souvent sans rien autre qu’une action sociale. On est à la poursuite, avec un succès qui n’est encore que relatif, de ce que l’on pourrait appeler la pertinence de la religion.

En fait, il se trouve des critiques pour déclarer que, dans une grande partie du monde, les églises sont menacées d’une sorte d’éclipse ou d’extinction. Et il en serait pour ainsi dire de même de la religion, dans la mesure où elle dépend de religion, dans la mesure où elle dépend de l’institution de l’église organisée. Pontifes humanistes et matérialistes déclarent à qui veut l’entendre que dans quelques décennies les organisations d’églises telles que nous les avons connues n’existeront plus. Voilà bien une sombre menace, car les églises, en dépit de leurs limitations et de leurs erreurs, ont en partie contribué à cimenter la société.

Pour les Scientistes Chrétiens, la mauvaise passe dans laquelle se trouve la religion organisée est d’une grande signification et constitue un appel à l’action. Notre église doit se défier des bourbiers du matérialisme, de l’égocentrisme, de l’autoritarisme, du cléricalisme, de l’aveuglement et d’un manque de signification. Et nous devons aussi, avec une vigueur redoublée, mettre à profit les forces uniques autant que puissantes qui sont à notre disposition.

La Science Chrétienne apporte à la religion en crise universelle l’appui de certains renforts de base, et notamment:

(1) Une définition ou identification de Dieu en termes si clairs que, fondés sur la raison ou sur la révélation, ils ne peuvent logiquement être désavoués.

(2) Une manière d’aborder la Bible qui élève celle-ci au-dessus de toute controverse quant à son sens littéral, préservant ainsi et clarifiant à jamais les vérités spirituelles qu’elle contient.

(3) La mise en lumière de la nature et de la signification du divin Christ qui, en particulier, fait du Jésus humain un lien vivant entre la divinité et l’humanité, entre l’absolu et le relatif, chaînon immanent, compréhensible et acceptable à une multitude de penseurs.

(4) Une explication de la nature de la réalité comme étant spirituelle, et du mal, comme irréel. La compréhension de ce fait ouvre la route à la guérison de tous les problèmes. Elle fournit à la religion les outils indispensables à l’accomplissement de sa mission. Sans ce concept capital de l’irréalité du mal, la religion se trouve à jamais engagée en une lutte hypothétique avec Satan.

(5) Et ainsi donc la Science Chrétienne apparaît, preuves démontrables à l’appui, offrant la guérison des conflits et des maux humains. Non seulement elle rend la religion pertinente, mais elle lui permet encore de racheter totalement tous les aspects de la vie humaine.

Sans Dieu la religion n’est rien. Il a fallu longtemps pour que la pensée humaine se désabuse d’un concept anthropomorphe de Dieu. En fait, il arrive encore aujourd’hui à des gens qui pourtant devraient être plus raisonnables d’utiliser, en parlant de Dieu, l’expression suivante qui est aussi choquante que fallacieuse: « Celui qui est là-haut ».

De toutes les vérités qui furent révélées à Mary Baker Eddy, nulle n’est plus pertinente aujourd’hui que sa définition de Dieu. Elle dit, comme vous le savez tous si bien, que Dieu est: « Le grand Je Suis; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel; Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; intelligence ». Science et Santé, p. 587;

Ces termes que nous appelons synonymes et qui proviennent en grande partie des définitions de Dieu que donne la Bible même, élucident le fait que Dieu ne saurait venir à mourir puisqu’Il est la Vie même. Dieu est Entendement; et même l’univers matériel, considéré comme un symbole, se révèle chaque jour davantage être un lieu, un processus on ne peut plus soigneusement élaboré. Poussée par son angoisse et ses aspirations, l’humanité, et plus particulièrement la jeunesse d’aujourd’hui, recherche et utilise la puissance de Dieu en tant qu’Amour.

Voilà comment la Science Chrétienne rend plus claires et plus compréhensibles la signification et l’identité de Dieu. C’est là le cœur de la religion, ce qui dégage notre concept de Dieu du domaine de la simple foi et nous permet de Le discerner dans une lumière où la raison s’unit à la révélation.

Lorsque l’on comprend Dieu en tant que Principe, alors il est possible, dans les affaires humaines, de démontrer la loi, l’ordre et la justice qui s’appuient sur la loi spirituelle, l’ordre éternel et la justice divine. Au moyen d’un concept éclairé de Dieu, la religion réintègre la place qui lui revient de droit dans le monde d’aujourd’hui.

A travers les âges, la Bible a proclamé la Parole de Dieu et l’a communiquée à l’humanité. Mais l’interprétation purement littérale de la Bible s’est avérée insuffisante, obscure, à mesure que, au XIXe siècle et régulièrement depuis, perçait à jour une connaissance plus précise de l’univers physique et de la vie matérielle. Toutefois le savoir que légua la science naturelle était en apparente contradiction avec la Bible et parut en détruire la validité même.

L’esprit pénétrant dont Mrs. Eddy faisait preuve sauva la Bible de tout cela; elle dit: « L’interprétation spirituelle de l’Écriture est la seule qui soit importante. » p. 320; Et elle écrivit également: « Dans la Science Chrétienne nous apprenons que la substitution de la définition spirituelle à la définition matérielle d’un mot de l’Écriture, élucide souvent la signification que veut donner l’écrivain inspiré. » p. 579;

Il s’ensuit que l’on peut lire le premier chapitre de la Genèse comme une merveilleuse description de la création spirituelle. L’an dernier, les astronautes à bord de l’Apollo nous ont rappelé d’une manière saisissante la portée spirituelle effective de la Bible: on les entendit tout à coup lire, du fond de l’espace interplanétaire, ces paroles impérissables: « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: Que la lumière soit ! Et la lumière fut. » Gen. 1:1–3;

Avec l’allégorie du mal serpentin, allégorie tout aussi valable aujourd’hui qu’il y a trois mille ans, les deuxième et troisième chapitres de la Genèse montrent comment le mensonge opère dans l’entendement humain. Les expériences par lesquelles passèrent Moïse, Joseph, Jacob et les autres patriarches, contiennent des vérités éternellement pertinentes qui ne dépendent aucunement de la vérité historique littérale.

De la Genèse à l’Apocalypse le Scientiste Chrétien cherche et découvre des significations spirituelles et éternelles. La Bible sert véritablement de guide effectif dans la vie quotidienne. Elle est logique et pertinente. Elle apporte chaque jour, à celui qui cherche, de nouvelles significations que sa propre conscience individualise.

En identifiant le Christ bien plus largement, la Science Chrétienne projette dans le domaine universel de la religion un troisième faisceau lumineux important. Le Christ est l’idée spirituelle éternelle. A travers les âges, tous ceux dont la vision spirituelle était suffisante pour recevoir le Christ, la Vérité, l’ont aperçu.

Afin que chacun pût voir et comprendre cette Vérité, Christ Jésus parut sous une forme humaine. Il formait le trait d’union entre la divinité et l’humanité, la preuve visiblement manifeste du fait que l’absolu spirituel agit sur la condition relative. La mission de Jésus constitue tout à la fois un encouragement adressé à chacun de nous, et un défi de suivre de ses traces. Nous sommes à même, grâce à Jésus, de trouver au milieu de l’agitation, du désarroi mondial, la clef des problèmes de l’existence.

La claire distinction que la Science Chrétienne établit entre le Christ éternel et le Jésus humain, les rend tous deux, dans l’expérience humaine, compréhensibles et pertinents. Sans l’appui du mysticisme, cette distinction jette un pont entre la raison et la révélation. La religion moderne a grand besoin de ce pont-là. Trop souvent, de nos jours, la religion revêt un caractère totalement humaniste ne consistant guère plus qu’en un service social, ou bien alors un caractère totalement mystique n’exigeant en matière de foi qu’une croyance aveugle.

Un théologien de renom a souligné les faiblesses du mysticisme quand il a écrit qu’une religion qui pouvait être prouvée ne méritait pas d’être crue. Dr John Knox dans les Interseminary Series, vol. 3. Cité par Erwin D. Canham dans Awakening: The World at Mid-Century, p. 182. Il faut à la fois comprendre — prouver — et croire à la religion, faute de quoi elle échouera. A l’usage du penser du monde, la Science Chrétienne a bâti un pont qui relie la compréhension à la croyance, la divinité à l’humanité, et ce, grâce à la manière dont elle identifie la nature du Christ et de Jésus.

Ce pont s’avérerait toutefois insuffisant si la Science Chrétienne se contentait de définir l’humanité et la divinité comme des forces également réelles et opposées. La Science Chrétienne affirme que la réalité est spirituelle et le mal irréel. Je crois que c’est la seule religion universelle qui perçoit que le mal est irréel. Accepter le mal comme réel constitue un grand handicap pour la religion.

Quelques Scientistes Chrétiens ont eu l’an dernier le privilège d’assister en qualité d’invités officiels au Conseil Œcuménique des Églises, à Upsal, en Suède. La plupart des confessions chrétiennes de par le monde y avaient envoyé leurs délégués; ceux-ci discutèrent avec ferveur et dévotion de la nécessité pour la religion de naître à nouveau.

Ils avaient bien compris les graves problèmes auxquels le monde doit faire face. Ils étaient révérents, consacrés. Ils cherchaient en priant et en travaillant la solution des problèmes, le salut des églises. Mais toujours leur penser, leur prière, prenait pour base que le mal est réel. La Science Chrétienne apporte la solution des problèmes et la guérison des maux dans la mesure exacte où ses exégètes comprennent que le mal est irréel, que la matière n’est pas vraie, et que l’homme est spirituel, non déchu, pur.

Ainsi donc, à ses autres contributions apportées, grâce à la religion, à la solution des problèmes mondiaux, la Science Chrétienne ajoute la preuve culminante de la guérison. La guérison est l’élément perdu du christianisme. Le monde en a désespérément besoin. Réinsérée dans la trame de la religion, la guérison transplante celle-ci du terrain de la théologie et de la philosophie à celui si impérieux et si tangible de la vie quotidienne de l’humanité.

La religion pertinente, la religion qui guérit, peut relier d’un pont les bords de la brèche qu’a creusée l’incompréhension et qui conduirait les nations à la guerre. La religion qui prend appui sur la puissance unificatrice manifestée par Dieu en tant qu’Entendement dissout les craintes et haines qui séparent hommes et nations. La religion qui s’appuie sur Dieu en tant qu’Entendement permet aux hommes d’élaborer des plans et de travailler en vue de résoudre les problèmes que posent la pénurie et la famine. Reflétant la sagesse divine, les hommes sont à même de faire face aux difficultés présentées par l’expansion outrancière de la population. Ce qu’ils ont appris en quelque point du globe que ce soit, ils peuvent le partager avec leurs semblables en quelque autre point du globe, en sorte que l’humanité en éveil puisse agir, porter remède aux injustices et les faire disparaître. Ils peuvent prouver leur maîtrise sur tous les éléments qui constituent leur environnement physique.

La religion qui s’appuie sur la compréhension lumineuse de ce que signifie Dieu peut bien être la religion de cette époque orageuse; religion qui utilise la Parole spirituellement éclairée de la Bible; qui, grâce au Jésus humain, a recouvré le lien qui l’unit au Christ éternel; qui voit le mal comme irréel et la réalité comme spirituelle; enfin, qui met ces vérités en pratique en vue de porter remède à tous les problèmes individuels et collectifs.

Les Scientistes Chrétiens ne sont pas simplement les champions d’une secte particulière. Nous sommes des chercheurs de Vérité qui puisent dans la Bible et dans la vision de notre Leader le moyen de rendre la religion applicable aux difficultés de tous genres. Mrs. Eddy, à une certaine époque, avait pensé que les autres confessions allaient bien accueillir le souffle de son inspiration et qu’une église de la Science Chrétienne, séparée des autres, ne serait pas une nécessité. Elle se trouva cependant bientôt devant une résistance bien trop forte de la part du clergé. Mais la théologie mise en avant par les églises organisées et les écoles est aujourd’hui aux prises avec de grands changements.

Se pourrait-il que l’heure sonne où de plus en plus de croyants en viennent à comprendre, à sentir, la valeur de ces idées: Dieu, identifié; la Bible, illuminée; le chemin que traça Jésus, suivi; le mal vu comme irréel; la guérison, démontrée ? Mrs. Eddy laisse à entendre (voir Science et Santé, p. 118) que le levain de la Vérité fera lever la pâte que représente la théologie tout comme les mesures de farine qui symbolisent la science et la médecine. Elle nous dit également que la vie des Scientistes Chrétiens doit attester leur fidélité à la Vérité; que c’est là une condition qui doit précéder la compréhension de la Science Chrétienne par les autres églises chrétiennes, et précéder aussi le moment où l’on pourra classer tous les chrétiens en tant que Scientistes Chrétiens (voir Pulpit and Press, p. 22).

Continuellement nos périodiques dépeignent ce défi à relever, et ces vérités. Ils constituent notre système de communications. Il est donc de notre devoir et de notre privilège de contribuer à nos périodiques; de nous en servir pour nous maintenir en état d’alerte, pour nous guérir et pour contribuer à la régénération des hommes et de la société. Grâce au levain de la Science divine, la religion, dans le monde moderne, peut être sauvée. Nous sommes ceux qui attestent ce que signifie ce levain, nous sommes les praticiens de ces vérités. Notre responsabilité est énorme, mais elle déborde à l’infini de joie et de bénédictions.

COMMENT, GRACE AU « CHRISTIAN SCIENCE MONITOR », MARCHER DE PAIR AVEC LE MONDE, ET NOUS TENIR AU COURANT DE CE DONT LE MONDE A BESOIN

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Voyons, imaginez un enfant qui agit avec cruauté et perversité envers un autre enfant. Les parents de l’enfant sont présents, ainsi que d’autres grandes personnes. Mais tous détournent leurs regards. Ils semblent bien plus intéressés par un beau coucher de soleil.

Maintenant une autre scène. Représentezvous un adolescent courant à travers un de ces grands ensembles commerciaux, animés, tout en escamotant des sacs. Vous feriez bien de tenir votre sac plus serré. Et regardez les gens. Ils sont trop intéressés par les sucreries pour prêter attention au jeune garçon.

Puis entrez vous-même dans l’action. Demandez-leur pourquoi ils agissent de la sorte. Qu’a dit cette femme en noir; ou qu’a dit l’homme à la veste de sport ? Ils disent qu’ils vivent en accord avec la règle: « Ne nuisez à aucun enfant, mais bénissez tous les enfants » ? Et ils pensent que c’est ce qu’ils font en ignorant ce qui est mal autour d’eux ?

« Ridicule ! » dites-vous ?

Alors le moment est venu de discuter de cette question.

Combien de fois avez-vous entendu des Scientistes Chrétiens parler, à peu près dans les mêmes termes, de la mission du Christian Science Monitor ? Combien de fois préfèrentils lire seulement d’aimables rubriques ou des histoires qui parlent de ce qui est beau ?

Combien subtile, combien subtile est l’erreur !

Ceci équivaut à croire à ce que représentent les trois singes de bronze qui « ne voient pas le mal, n’entendent pas le mal et ne disent pas de mal ».

Quelqu’un fit présent, un jour, à Mrs. Eddy du groupe des trois singes; et John C. Lathrop nous dit, page 22 du premier volume de la série We Knew Mary Baker Eddy (Nous avons connu Mary Baker Eddy), (Nous avons connu Mary Baker Eddy), qu’elle rejeta la pensée qu’ils représentaient, attirant l’attention sur le fait que cela n’était pas la l’attention sur le fait que cela n’était pas la Science Chrétienne mais de la philosophie païenne. Elle dit que les étudiants de la Science Chrétienne ne ferment pas les yeux sur le mal; ils les ouvrent. Ils ouvrent les yeux spirituellement. Ils voient la véritable nature du mal. Et puis ils reconnaissent son néant.

Le Guide non plus n’ignorait pas le mal. Il l’affrontait sans crainte; il l’appelait par son nom; et il le détruisait.

Le 5 octobre 1905, Mrs. Eddy convoqua ensemble Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne et les Rédacteurs des périodiques. Elle leur dit, entre autres choses, qu’elle ne permettrait pas que des vues mièvres soient publiées au sujet de Jésus. (Voir We Knew Mary Baker Eddy, Third Series, pp. 85–89.)

Pourquoi pas ? Regardez ce qu’il a fait.

Il fit un fouet avec de courtes cordes et chassa du temple les animaux destinés aux sacrifices et ceux qui les vendaient. Il renversa les tables des changeurs.

La Bible nous raconte aussi comment il lança un défi aux puissants, disant des riches, super-égoïstes, qu’ils étaient tellement embourbés dans le matérialisme qu’ils ne pouvaient pas plus entrer dans le royaume des cieux qu’un chameau ne peut passer par le trou d’une aiguille.

Il louait le miséricordieux, l’humble, le pacificateur, et il passait une grande partie de son temps en compagnie des pauvres. Présentez l’autre joue, dit-il à ses disciples, et aimez vos ennemis.

Mais, souvenez-vous, il ne dit pas d’aimer le mal que font nos ennemis. Au contraire, nous les aimons parce que nous les voyons tels qu’ils sont en réalité. Nous les voyons en tant qu’enfants de Dieu, au même titre que nous.

C’est ce que faisait Jésus, mais lorsque les gens agissaient mal, il le leur disait aussi. Il appela même quelques-uns des leaders religieux de son temps, serpents, hypocrites, insensés, conducteurs aveugles si occupés à faire correctement les petites choses qu’ils ignoraient les questions réellement importantes. Il les accusa également de rapine, d’intempérance, d’improbité, de bêtise et d’iniquité.

Dans l’épître aux Hébreux nous lisons (voir 1:9) que Jésus a aimé la justice et haï l’iniquité ! Haï. Voilà un langage vigoureux.

Au fait, qu’est-ce que l’iniquité ?

Dans la plupart des dictionnaires la première définition est conçue à peu près comme suit: « Grave manquement au droit ou à la justice ».

Eh bien, la première page du Monitor, de quoi se compose-t-elle ? Prenez la querelle entre Israël et les nations arabes. Ou la rébellion des Afro-Américains dans nos villes.

Approfondissez le sujet et vous trouverez un sentiment de « grave manquement au droit et à la justice ».

Et cependant, trop souvent nous sommes peu disposés à lancer un défi à cette injustice. Nous voudrions transiger, ou apaiser, ou détourner nos regards. Mrs. Eddy dut faire face à ceci dans sa propre existence. « Combien de fois ai-je désiré ardemment ne voir et ne connaître que l’Amour — que le bien — mais je n’ai pas osé », dit-elle une fois, ainsi que le relate un étudiant. « Je dois démasquer et réprouver et haïr l’iniquité. » We Knew Mary Baker Eddy, Second Series, p. 50;

Dans Science et Santé, elle écrit: « Beaucoup sont prêts à ouvrir les yeux des gens sur le pouvoir du bien qui se trouve dans l’Entendement divin, mais ils ne sont pas si disposés à signaler le mal dans la pensée humaine, et à exposer les moyens mentaux cachés par lesquels le mal accomplit l’iniquité. Pourquoi cette répugnance, puisqu’il est nécessaire d’exposer le mal pour être sûr de l’éviter ? » Science et Santé, p. 570;

Eh bien, maintenant il devrait être clair que si le Monitor doit bénir toute l’humanité, il doit, entre autres choses, dévoiler le mal.

Tandis que je méditais sur ceci, je commençai à me rendre compte que Christ Jésus aurait fait un excellent rédacteur. Il était certainement au courant de tout ce qui se passait dans le monde. Il ne se cachait pas dans une tour d’ivoire. Il passait son temps dans les rues aves les gens. Et il donna de bonnes lignes de conduite valables tant pour les reporters que pour les abonnés.

Jésus mit ses disciples en garde contre le danger de se laisser berner par les démagogues. Dans Matthieu, il dit: « Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. » Matth. 24:4–7.

Eh bien, c’est cette sorte d’information que vous trouvez chaque jour dans le Monitor. Mais ce ne sont pas les seules nouvelles. Jésus s’intéressait à beaucoup de choses. Le Monitor fait de même.

Jésus reçut l’éducation d’un fils de charpentier. Dans le Monitor se trouve une rubrique consacrée à la construction. Jésus parlait également, dans ses paraboles, de l’agriculture et des affaires.

On nous montre souvent Jésus voyageant — guérissant en chemin. On trouve, dans le Monitor, une section « voyages » qui peut élargir notre concept du monde. Et, ce qui est plus important, notre journal est expédié dans le monde entier — et il guérit partout où il va.

Jésus enseignait. Le Monitor consacre une page très importante à l’enseignement. Jésus faisait ressortir la nécessité d’être compatissant envers les pauvres. Notre journal fait de même. Jésus savait ce qui constitue un véritable gouvernement, et sur ce point il n’a pas son égal.

La page dite « éditoriale » du Monitor est en accord avec les enseignements de Jésus. Il s’employait constamment à essayer d’amener les gens à penser à ce qu’ils faisaient et à ce qui se passait autour d’eux.

Jésus combattit l’iniquité. Il dévoila et guérit tout ce qui avait besoin de l’être.

Et c’est là, aujourd’hui, le rôle fondamental du Christian Science Monitor.

Vous souvenez-vous des deux jeunes délinquants dont il était question au début de cette causerie ? Lorsque j’en ai parlé je me demande combien parmi vous virent l’erreur et ensuite reconnurent son irréalité.

Car c’est exactement de cette façon que nous devons tous employer le Monitor. D’abord nous voyons le mal que dénoncent les reporters. Ensuite nous comprenons son néant.

Cela c’est employer le Monitor pour guérir.

En agissant de la sorte nous prions d’une façon désintéressée et ainsi nous aimons notre prochain.

Et c’est de façon que le Monitor bénira toute l’humanité.

COMMENT LA LEÇON-SERMON ÉQUIPE LE SCIENTISTE CHRÉTIEN POUR PARTICIPER A LA GUÉRISON MONDIALE

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A travers les âges, les gens se sont tournés vers leurs pasteurs pour être réconfortés et aidés. Et aux premiers temps du mouvement de la Science Chrétienne, notre église avait des prédicateurs personnels qui prêchaient des sermons sur la Science Chrétienne; il en résultait beaucoup de bien. Mais Mrs. Eddy priait et travaillait toujours pour le bien de son église; et elle se rendit compte que l’interprétation personnelle de textes bibliques ne servait pas au mieux les intérêts du christianisme scientifique. C’est alors, en 1895, comme vous le savez tous, qu’elle ordonna la Bible et Science et Santé comme seuls prédicateurs — comme Pasteur de l’Église du Christ, Scientiste, pour le monde entier. Au début, des réserves furent formulés à ce sujet, aussi bien au sein du mouvement qu’en dehors — certaines critiques même. On pensait que ce serait là la fin de l’église, puisque la tradition voulait que le succès des églises résidât dans le fait d’avoir des prédicateurs bien connus et éloquents.

Il devint très vite apparent que la Leçon-Sermon faisait efficacement office de Pasteur de notre église. Et en octobre 1895, le Secrétaire de L’Église Mère déclara: « Les sermons de notre nouveau Pasteur, la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures, ordonnés par notre Pasteur Émérite, la Révérende Mary Baker Eddy, font un bien incalculable. » Historical Sketches de Clifford P Smith, p. 194;

Et depuis lors, ils continuent à faire « un bien incalculable ». Je me souviens du temps où mon mari et moi étions en Europe juste après la deuxième guerre mondiale. Partout où nous allions, les nations reconstruisaient après la plus horrible destruction de villes, de foyers et de biens. Les services d’église de la Science Chrétienne avaient été abolis par la loi dans certains de ces pays. Mais les Livrets Trimestriels de la Science Chrétienne, contenant les Leçons-Sermons, apportaient un réconfort vivant et une inspiration aux Scientistes Chrétiens qui s’y trouvaient. Parfois leurs leçons étaient écrites à la main sur des feuilles de papier et dataient souvent de plusieurs mois. Mais cela leur était égal. Leur Pasteur était avec eux !

Les personnes que nous rencontrions nous disaient en substance, très humblement: « Dieu soit loué pour les Leçons-Sermons. Elles étaient un lien qui nous unissait à la santé morale, à la sécurité et à la paix. Nous savions qu’elles étaient en train d’être étudiées et aimées à travers le monde et que la lumière qui s’en dégageait, l’esprit d’ensemble qu’elles prêchaient, illuminaient le monde. Nous avions appris à ne pas mesurer cette lumière, mais à savoir qu’elle était la glorieuse réflexion de l’amour de notre Père-Mère Dieu universel montrant le chemin à toute l’humanité. »

Et c’est également ce qu’elles font aujourd’hui, « un bien incalculable », un bien universel qui se répand dans le monde entier. Nous en connaissons tous la raison. Ces Leçons-Sermons, telles qu’elles ont été établies par Mrs. Eddy, ne sont pas sujettes à des limitations ou des échecs humains. Elles sont la Parole de Dieu, la voix divine qui bénit et guérit, qui rachète littéralement l’humanité de la crainte et de la souffrance, du péché, de la maladie et de la mort. Elles sont à même de consoler l’humanité parce que partout elles assurent aux hommes que la sagesse, la direction, la protection et les ressources illimitées de Dieu sont infaillibles et toujours accessibles. Notre Leader a réellement donné à notre monde, grâce aux Leçons-Sermons, un merveilleux programme qui permet de construire un pont pour atteindre l’humainté ! De quelle façon nous servonsnous de ce pont ?

Il existe un ancien conte au sujet d’un bateau qui vint échouer sur les rives rocheuses d’une contrée lointaine il y a plusieurs centaines d’années. Quelques marins en réchappèrent et purent quitter l’épave et nager jusqu’au rivage. Mais meurtris, blessés et effrayés par la perspective de ce qu’ils auraient à affronter, ils abandonnèrent la lutte et décédèrent presqu’aussitôt après avoir mis pied sur le rivage.

Quelque temps après, un autre bateau échoua au même endroit. De nouveau, quelques marins purent nager jusqu’au rivage. Ils étaient, eux aussi, meurtris et effrayés. Mais ils n’abandonnèrent pas aussi facilement que les premiers marins. Après s’être reposés un certain temps, ils trouvèrent une source d’eau fraîche et dans une petite crique toute proche quelques huîtres comestibles. Et ils se contentèrent de cette nourriture jusqu’à ce qu’on vint les sauver, à peine vivants.

A nouveau, un bateau échoua sur ces rives rocheuses. Et une fois de plus, des marins purent nager jusqu’à terre. Eux aussi étaient meurtris par la tempête. Eux aussi étaient pleins de crainte. Mais c’est ici que la similitude s’arrête. Ils se mirent immédiatement au travail pour se rendre maîtres de la situation. Ils n’étaient pas plus intelligents que les autres; ils utilisèrent tout simplement leur intelligence d’une façon plus intelligente ! Ils trouvèrent la source d’eau fraîche et le banc d’huîtres. Mais ils ne s’arrêtèrent pas là. Ils allèrent à la découverte plus loin le long du rivage et trouvèrent de plus grandes huîtres. Ils trouvèrent des perles dans les coquilles et se firent de petits sacs avec des roseaux et des joncs dans lesquels ils conservèrent leurs perles. Quand on les découvrit quelque temps après, ils étaient forts et en bonne santé, ils avaient une fortune en perles pour leurs familles, et de plus ils purent remettre au capitaine du vaisseau qui les avait sauvés une carte qui permettrait d’éviter de futurs naufrages à cet endroit.

Comment aidons-nous à éviter des naufrages dans les eaux troublées de notre monde actuel ? Comment partageons-nous avec l’humanité ce merveilleux don de la Science Chrétienne qui est nôtre ? Comment faisonsnous part de nos Leçons-Sermons, ces magnifiques liens de communication qui apportent la guérison et l’amour aux hommes et aux femmes partout dans le monde ? Comment soutenons-nous nos Leçons-Sermons ? Comme le premier groupe de marins qui abandonnèrent la lutte pour ainsi dire avant de commencer, parvenons-nous métaphysiquement jusqu’au rivage, touchons-nous le bord du vêtement de la Vérité, sans aller plus loin ? Ou bien, comme les marins du deuxième groupe qui se servirent de leurs opportunités juste assez pour survivre, parcourons-nous simplement nos leçons, en y pensant comme à un devoir, peut-être ? Après avoir atteint la rive, nous contentons-nous de survivre ? Ou bien, comme le troisième groupe, étudionsnous ces leçons réellement et effectivement, avec gratitude — les aimons-nous de tout notre cœur, sachant qu’elles sont pour l’humanité entière la précieuse Parole de Dieu ?

Les menaces prétentieuses du mal ne peuvent saper l’importance qu’a la Leçon-Sermon dans la guérison mondiale, pas plus qu’elles ne peuvent saper notre participation à ce travail de guérison. Le mal n’a pas de pouvoir. Dieu, le bien infini, est tout-pouvoir.

Il est dit que Mrs. Eddy désirait vivement faire œuvre de guérison. Avec quel succès elle rendit ce désir universellement réalisable ! Nous aussi, nous désirons ardemment faire œuvre de guérison, nous désirons donner ! C’est avec joie que nous donnons généreusement nourriture et argent à ceux qui sont dans le besoin; et c’est très bien ! Mais partager notre Pasteur avec le monde — voilà qui est la substance, la vraie substance, la substance indestructible, la substance éternelle.

Souvent nous entendons dire, ou nous nous disons à nous-mêmes: « Cette leçon est exactement ce dont j’ai besoin. J’ai l’impression qu’elle a été préparée à mon intention ! »

Ceci est vrai en ce qui concerne le monde. La leçon est exactement ce dont l’humanité a besoin. Elle est préparée avec amour pour nos semblables — pour le monde entier.

Le monde est à notre porte ! Quel don merveilleux et incommensurable n’avonsnous pas à partager avec lui ! Christ Jésus nous dit: « Allez par tout le monde... prêchez la bonne nouvelle... guérissez les malades... Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Marc 16:15, Matth. 10:8.

COMMENT « THE CHRISTIAN SCIENCE JOURNAL » FOURNIT LE MATÉRIEL NÉCESSAIRE A LA GUÉRISON DU MONDE

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Chaque mois, lorsqu’il nous parvient, nous jetons un coup d’œil affectueux vers notre Journal ; mais, le considérons-nous comme la grande puissance en faveur du bien qu’il représente dans notre monde d’aujourd’hui ? Notre Leader le considérait comme tel. Elle en dit: « Chers lecteurs, notre Journal est chargé d’apporter la santé et le bonheur dans tous les foyers où il lui est permis d’entrer et de conférer une plus grande capacité d’être bon et de faire le bien. Si vous désirez encourager une si noble entreprise, vous aiderez nos espoirs d’y parvenir en apportant votre généreux soutien au Christian Science Journal, aujourd’htui au début de son cinquième volume, revêtu du nouveau vêtement riche et printanier de la Vérité qui guérit. » Miscellaneous Writings, p. 262;

Si vous réfléchissez à ces paroles, vous verrez que Mrs. Eddy entend ici parler des outils fournis par notre Journal. C’est eux qui vont servir de base à ma causerie d’aujourd’hui.

Ces outils appropriés dont nous pouvons nous servir, Christ Jésus ne les trouva pas d’entrée à disposition, Mrs. Eddy non plus. Ils durent se les forger eux-mêmes, grâce à leur grande spiritualité, grâce à leur grande obéissance aux commandements de Dieu. La mission dont Mrs. Eddy était chargée consistait à apporter la révélation finale de la Science du Christ; elle vit ensuite la sagesse dont il lui fallait faire preuve pour fournir les outils spirituels nécessaires de manière à promouvoir la Science Chrétienne à travers le monde. Remarquez qu’elle mentionne deux types d’outils quand elle dit que « notre Journal est chargé d’apporter la santé et le bonheur dans tous les foyers où il lui est permis d’entrer et de conférer une plus grande capacité d’être bon et de faire le bien ». Donc, premièrement l’outillage général; deuxièmement l’outillage de précision. Enfin, elle nous indique l’usage qu’il faut en faire.

Prenons les outils ordinaires du Journal. L’ampleur accrue des articles et des éditoriaux permet de traiter à fond les problèmes aussi bien que leur solution métaphysique. Les témoignages constituent la preuve vivante de ce que ces vérités sont mises en application. Les diverses « Communications » de l’Église nous rapprochent des activités du mouvement à Boston ou ailleurs. Le répertoire de l’Église — intrinsèquement international celui-là — qui reprend les adresses de toutes les églises et de toutes les Salles de Lecture. Et où en serions-nous sans cette liste indispensable des praticiens et des gardes-malades !

Et maintenant, nos outils de précision, ceux qui ont pour mission curative et rédemptrice de s’attaquer aux problèmes universels.

Par exemple, l’impressionnant numéro de janvier dont le thème principal était « la Justice ». Un des éditoriaux avait pour titre: « La justice et la compassion ». Et nous savons tous que c’est en Dieu que l’on trouve la justice, si elle est réellement la justice; nous pouvons donc comprendre à quel point ce numéro du Journal était une bénédiction divine !

Nos jeunes — existe-t-il un segment de la société qui ait aujourd’hui davantage besoin de direction et d’amour ? Ici et ailleurs, les universités bouillonnent de révoltes, de désordres, d’attirances mesmériques. La jeunesse a tant à offrir — courage, fraîcheur, vitalité. Mais souvent son énergie, ses activités, ont besoin d’être canalisées. A notre jeunesse d’aujourd’hui le Journal de février a apporté un message stimulant et encourageant. Il y avait là des articles qui visaient tout spécialement à aider les jeunes à surmonter le piège des tentations que dresse l’adversaire.

En avril, le Journal avait pour thème central « la Substance », sujet que nous avons tous besoin de mieux comprendre. Ces articles illustraient de façon pratique l’enseignement de la Science Chrétienne selon lequel l’Esprit, non la matière, constitue la véritable substance. Un autre article révélait que l’activité spirituelle, qui se traduit par la guérison, est, en Science Chrétienne, la substance même de l’Église.

Et ceci nous amène à présent à considérer sous un troisième angle les outils que fournit le Journal, c’est-à-dire l’usage que nous en faisons. Notre Leader sollicita notre appui afin d’aider le Journal à accomplir la mission que Dieu lui a assignée. Il ne suffit pas de nous y abonner. Il nous faut l’utiliser — en profondeur.

Est-ce que nous faisons notre travail métaphysique afin de soutenir le message de notre Journal ? Le faisons-nous chaque jour ? Vous n’ignorez pas que, comme tout missionnaire, le Journal doit être compris à la lumière du Principe divin qui inspira sa création. Nous devrions tous lire et aimer les articles et éditoriaux pleins d’inspiration qu’il contient, et faire part de cette inspiration aux membres de notre famille, à nos amis. Inspiration partagée égale inspiration doublée. L’heure n’est pas à la timidité.

Est-ce que par exemple ce numéro dont le thème était « la Substance » n’aurait pas été une bénédiction pour quelque homme d’affaires de votre connaissance, tandis qu’il se débattait contre une fiscalité croissante, contre des prix de main-d’œuvre en hausse et les complexités de notre époque à ordinateurs ? Ou bien pour un ami devant ses revenus prétendus limités ? Ou bien pour quelqu’un qui n’a plus qu’une foi relative dans les remèdes matériels ?

Sans aucun doute, l’entendement charnel, adoptant des masques tels que la timidité, l’ignorance, l’indifférence ou la limitation, voudrait empêcher le Journal d’accomplir sa mission. Nous devons disposer de ces croyances rebelles en tant qu’armes de l’entendement mortel, inopérantes devant la puissance de l’Esprit.

Nous sommes tous conscients de ce que la résistance à la Vérité assume bien des formes différentes. Même notre propre apathie est une forme de cette résistance. C’est pourquoi nous ne devons pas rester sans rien faire. Bâtir est le meilleur moyen d’en venir aux prises avec l’adversaire. « Un adversaire, nous dit Mrs. Eddy, est quiconque fait opposition, nie, combat, non celui qui est constructif et qui soutient la réalité et la Vérité. » Science et Santé, p. 580; Ou bien nous construisons, ou bien nous détruisons; et nul Scientiste Chrétien ne souhaite faire partie d’une équipe de démolition !

La Bible est pleine d’exemples de bâtisseurs vigilants. Ils ne tournaient pas le dos aux défis à relever; ils y faisaient face ! Néhémie utilisa les outils que Dieu lui avait donnés pour bâtir avec succès — infligeant ainsi une défaite aux Sanballats et Tobijas, l’équipe de démolisseurs de l’époque.

Le plus grand bâtisseur qui fut jamais, Christ Jésus, utilisa ses outils de compréhension spirituelle pour améliorer toute situation à laquelle il avait à faire face. Il ne faisait pas la semaine de quarante heures, samedis et jours de fête exceptés ! Il était toujours occupé des affaires de son Père. Et nous aussi nous devons l’être. Il se peut que nous ayons à faire des heures supplémentaires, mais le profit qu’on en retire est durable. Nous nous sommes enrôlés — chacun d’entre nous — afin de faire diminuer le mal. Et nous devons honorer notre acte d’enrôlement. Nous pouvons certainement bien faire cela pour le monde où nous vivons !

Nous ne pouvons jamais nous permettre de prendre nos périodiques à la légère. A notre époque d’avions supersoniques, de cosmonautes encerclant la lune, il faut abandonner notre penser limité et notre suffisance et relever le défi qui nous est offert d’élargir à son maximum la pensée spirituelle.

Les soixante-dix disciples que Jésus avait délégués retournèrent pleins de joie, disant: « Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom »; Luc 10:17; le travail qu’ils avaient accompli les avait grandement fortifiés et encouragés et bénis, tout autant que ceux qu’ils avaient guéris. Poussés par la puissance du Christ, la Vérité, nous aussi sommes aujourd’hui envoyés dans le monde avec nos outils spirituels en vue de guérir et d’éclairer l’humanité. Et nous aussi, nous retournerons pleins de joie.

Souvenez-vous que Mrs. Eddy nous a demandé d’aider le Journal dans sa mission sainte. Cette mission est une mission universelle. Dans une certaine mesure, nous avons répondu à cet appel, ou bien nous ne nous trouverions pas ici aujourd’hui. Et ainsi, travaillant ensemble dans ce but, nous pourrons mériter ce plus doux des éloges: « Tu as été fidèle. » Matth. 25:21.

COMMENT LE « CHRISTIAN SCIENCE SENTINEL » ET « LE HÉRAUT DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE » AIDENT LE SCIENTISTE CHRÉTIEN INDIVIDUEL DANS LA GUÉRISON DES NATIONS

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Les êtres humains paraissent encore bien loin de résoudre les problèmes qui les ont tourmentés dès le début des annales les plus reculées de l’histoire. Il semble que la solution de ces problèmes soit encore fort lointaine, problèmes tels que l’exclusion de la force pour le règlement des conflits, un système équitable pour effectuer la distribution de biens matériels parmi les membres de la société, un accord dans les affaires internationales qui assurera une existence rationnelle et prospère aux deux tiers des habitants du monde qui vivent dans la pauvreté et le dénuement.

Il faut procéder à une purification, à un éclaircissement continuels de la pensée si l’on veut arriver à prendre conscience de la nature illusoire des conditions discordantes qui nous assaillent de tous côtés — la guerre, la pauvreté, l’injustice, la maladie et le désespoir — et à voir que l’harmonie non la discorde, le bien non le mal, l’amour non la haine, représentent la seule réalité. Les périodiques de la Science Chrétienne contribuent puissamment à l’opération de ce processus parce qu’ils nous rappellent constamment, comme le dit Mrs. Eddy dans Science et Santé, que « toute réalité est en Dieu et Sa création, harmonieuse et éternelle ». Science et Santé, p. 472;

L’effet guérisseur de cette vérité sur le monde se manifeste de trois façons différentes: premièrement, dans notre conscience individuelle; deuxièmement, dans l’expansion du mouvement même; et troisièmement, dans son action transformatrice sur la pensée mondiale.

Les noms que Mrs. Eddy donna au Christian Science Sentinel et au Héraut de la Science Chrétienne représentent en eux-mêmes des définitions remarquables de leur fonction qui consiste à vivifier, à purifier et à éveiller. Le mot « sentinel » vient du latin et exprime la vigilance. Un « héraut » est un personnage qui proclame des nouvelles importantes, un avant-coureur, un précurseur.

Ces noms sont bien appropriés à nos périodiques ! Mrs. Eddy fit preuve d’une grande sagesse et d’une perception merveilleuse ! Vous vous rappelez que le 1er septembre 1898 elle fonda The Christian Science Weekly, mais avant que cinq mois se fussent écoulés, elle changea le nom de cette publication et la nomma Christian Science Sentinel. Une remarque dans le premier numéro du Sentinel fait ressortir le fait qu’une sentinelle « veille ou protège afin de parer à un coup de main » et cette remarque continue en nous encourageant tous à nous conduire comme des « sentinelles sur la tour de garde de la Vérité ». Sentinel, 26 janvier 1899;

Le premier numéro du Christian Science Weekly faisait mention de l’importance que Mrs. Eddy attachait au fait d’être conscient de ce qui se passe dans le monde. Il annonçait que cette publication comprendrait « un court résumé des événements d’actualité dans le monde ». Weekly, 1er septembre 1898; Afin de répandre l’évangile, nous devons être informés de ce qui se passe dans le monde. Avec le Sentinel et le Héraut Mrs. Eddy nous a donné un moyen de communication grâce auquel la vérité peut atteindre le monde.

Les Hérauts en langues autres que l’anglais prouvent que la Science Chrétienne est une religion mondiale et non une religion américaine, ou une religion occidentale, mais la Vérité révélée à tous les hommes. Pierre apprit que « Dieu ne fait point acception de personnes », Actes 10:34; et l’apôtre Paul fut guidé à élargir sa présentation des enseignements de Jésus en s’adressant à la race méprisée des Gentils. Pour ce faire, il voyagea beaucoup.

« Paul, imprimé », voilà comment je pense aux Hérauts et au Sentinel, portant à travers le monde le message qui annonce l’accessibilité universelle de la Vérité. Toutefois, je dois ajouter que pour un Scientiste Chrétien à l’étranger, le Sentinel et le Héraut sont bien plus que des messagers de la Vérité; ils représentent littéralement la manne quotidienne et fournissent la « grâce » que les Scientistes Chrétiens recherchent chaque jour dans l’Oraison dominicale. Deux exemples qui nous parviennent d’Indonésie illustrent bien le cercle toujours grandissant qu’atteignent ces messagers.

La plupart des Indonésiens sont des musulmans et ceux-ci ont toujours cru en un seul Dieu. En fait, c’était le caractère monothéiste du judaïsme et du christianisme qui avait attiré Mahomet et l’avait conduit à fonder l’Islam. Mais les Indonésiens commencent à apprendre, grâce à la Science Chrétienne, que ce Dieu unique est Principe infini dont les lois spirituelles peuvent être appliquées aux problèmes journaliers; et ils apprennent comment Dieu guérit quand le lien qui unit l’homme à Dieu est spirituellement compris.

Un étudiant d’une université indonésienne était atteint d’une maladie prétendue incurable. Il se rendit à une conférence de la Science Chrétienne et obtint ensuite deux exemplaires de l’édition indonésienne du Héraut ou « Bentara » ainsi qu’on l’appelle dans cette langue. Il les lut attentivement et se trouva soudainement en bonne santé. Quand une de ses tantes s’aperçut du changement complet par lequel il avait passé, elle et sa fille commencèrent à assister aux services de l’église de la Science Chrétienne. Le jeune homme emmena sa fiancée à l’église et tous deux, maintenant mariés, sont des étudiants sincères de la Science Chrétienne et membres de L’Église Mère.

Voici un autre cas. Un jeune père était seul à la maison avec son petit garçon qui souffrait de dysenterie aiguë. Il se mit à lire des exemplaires du Héraut qu’il avait reçus et un éditorial intitulé « Argument constructif » attira son attention. Il s’efforça de mettre en pratique la vérité énoncée dans cet article et en trois jours le petit garçon fut complètement guéri. Le jeune père est maintenant engagé dans les activités de l’église et dans le travail de l’École du Dimanche.

Ce périodique, membre effectif de la famille des Hérauts, a maintenant plus de sept ans d’existence. La croissance de la Science Chrétienne en Indonésie est certainement due en partie à la distribution très répandue du Héraut. A maintes reprises, on entend dire que le premier contact d’un Indonésien avec la Science Chrétienne s’est fait par la lecture d’un « Bentara ». Il n’est pas étonnant que les conférences de la Science Chrétienne en Indonésie attirent une foule de gens qui cherchent à mieux connaître cette merveilleuse vérité et que le mouvement s’étende rapidement dans ce pays. Les Hérauts contribuent à cela en rendant la vérité accessible à ceux qui autrement ne l’auraient jamais connue. Le meilleur moyen de communiquer, c’est d’utiliser la langue du pays.

J’ai parlé principalement de l’Indonésie. La raison en est, qu’ayant habité plus de huit ans et demi dans ce pays, je puis en parler en connaissance de cause. Pendant les deux dernières années où ma femme et moi y habitions, les citoyens américains furent soumis à des tensions et pressions formidables. Pendant un certain temps, les syndicats sous contrôle communiste n’acceptèrent ni ne livrèrent aucun courrier américain, l’électricité fut coupée dans les maisons habitées par des Américains, les bibliothèques de l’USIS (Service d’information des U.S.A.) furent incendiées, les fenêtres de notre résidence brisées et une partie de notre mobilier brûlé. Le Sentinel du 14 mars 1964 contenait un article intitulé « Pas de violence dans le pays » qui me fut d’une aide immense et me permit de m’attacher au fait que la violence est quelque chose dont Dieu ne peut avoir connaissance et que le mal ne peut que se détruire lui-même.

Nous fûmes aidés également par deux articles dans un Sentinel de date antérieure « L’identification juste de soi-même » et « Qui est mon prochain ? » Le premier de ces articles faisait ressortir le fait que Christ Jésus était le grand Exemple de ce qui constitue une juste identification de soimême et du fait que l’identité de l’homme est le reflet de l’Esprit, Dieu. Le deuxième article soulignait l’importance du commandement scriptural: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », Lév. 19:18; et indiquait qu’il s’applique à tous les peuples, partout.

Pendant ce temps-là, l’ambassadeur d’un autre pays, devant la résidence duquel de violentes manifestations avaient eu lieu, me dit: « Comment maintenez-vous votre sérénité dans de pareilles circonstances ? » Je répondis sans hésiter: « Il faut que vous vous disiez à vous-même, comme le faisait Jésus: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font” ! » Luc 23:34;

« Je voudrais bien pouvoir me montrer aussi charitable », répliqua-t-il avec aigreur.

Tout à coup, je me rendis compte que bien qu’étant désolé devant le spectacle de tant de belles choses apparemment détruites — un miroir Louis XVI brutalement réduit en miettes dans notre home, des monceaux d’éclats de verre et de pierres dans le salon, la salle à manger et même la chambre à coucher — je n’avais pas le moindre ressentiment, pas la moindre haine envers ceux qui avaient fait cela. Il n’y avait dans mon cœur que de l’amour pour le peuple indonésien et un sens très clair de l’impersonnalité du mal qui se détruit lui-même.

Je pourrais continuer indéfiniment à donner des exemples de la façon dont les Sentinel et Héraut illuminent le chemin des Scientistes Chrétiens qui s’efforcent d’appliquer leur connaissance à la guérison des maux du monde. Les messages angéliques de ces périodiques ne manquent pas de nous atteindre quand nous en avons le plus besoin.

Nous lisons dans la Bible: « Les feuilles [de cet arbre] servaient à la guérison des nations. » Apoc. 22:2; J’ai souvent pensé que ce ne serait pas outrepasser les limites du sens littéral de ce passage que de considérer ces feuilles comme les pages de la Bible et de Science et Santé ainsi que les périodiques de la Science Chrétienne qui répandent partout la Parole de Vérité contenue dans ces deux grands livres. Notre Leader nous donne cette assurance réconfortante: « A notre époque et dans les siècles à venir, cet “arbre de vie,” baigné par la rosée de la Science divine, s’épanouira dans une liberté plus grande et ses feuilles seront “pour la guérison des nations.” » Rétrospection et Introspection, p. 94;

Nos périodiques, et non moins ces messagers que représentent les Sentinel et Héraut, sont indispensables au travail des Scientistes Chrétiens dans la guérison des nations, aussi bien en répandant la Parole qu’en renforçant notre compréhension de la vision claire de notre Leader quand elle dit: « Le Dieuprincipe est omniprésent et omnipotent. Dieu est partout, et rien en dehors de Lui n’est présent ni puissant. » Science et Santé, p. 473.

La réunion se termina par le chant du cantique n° 188.

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