On entend souvent dire aujourd’hui que l’homme est la créature de son milieu ou la victime impuissante de la société qui l’a produit. Et combien de fois l’étudiant universitaire éduqué en Science Chrétienne ne doit-il pas, dans son expérience quotidienne, réfuter de telles prétentions ! Il a conscience de devoir constamment protéger sa pensée contre les illusions présomptueuses de l’entendement mortel et de remplacer les suggestions erronées par la connaissance de ce qui est vrai au sujet de l’homme. Le Scientiste Chrétien n’attend point que le penser du monde vienne le provoquer; c’est lui plutôt qui, au moyen de la Science Chrétienne, lance un défi au matérialisme du monde.
S’appuyant sur la Bible et sur Science et Santé comme constituant la seule autorité qui lui permette de comprendre la domination dont Dieu a doué l’homme, le Scientiste Chrétien approuve les paroles inspirées de la Genèse: « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine... sur toute la terre. » Gen. 1:26; Mrs. Eddy écrit: « L’homme n’est pas fait pour labourer la terre. Son droit d’aînesse est la domination, non l’assujettissement. » Science et Santé, p. 517;
Toutefois, à l’université, on semble passer une bonne partie du temps à rechercher comment satisfaire de faux désirs. Prendre distraitement une cigarette ou à l’occasion une boisson alcoolisée, voilà qui peut sembler, de prime abord, bien véniel; mais sous le microscope de la Science Chrétienne, cela offre une image toute différente. Derrière l’envie de se conformer à la foule, ou le désir de se sentir sous une tension moindre, on trouve un courant subtil qui vous entraîne vers la matière comme pour que l’on s’y épanche avec satisfaction.
Si le mal se présentait toujours sous des couleurs aussi voyantes, ce serait trop facile pour le Scientiste Chrétien d’utiliser la domination dont Dieu l’a doué; mais il sait bien par expérience que cela ne se passe pas ainsi. Il se peut que l’imposture se présente sous les traits d’un bienfait qui concerne tout le monde, elle n’en demeure pas moins un mensonge. Il en est de même de toute les attirances erronées. Elles promettent à l’individu un sens de grandeur et de détente, mais ne font en fait que l’engourdir dans un faux sens de ce qui est sain et bon, ne l’abandonnant jamais dans le même état de santé et de liberté dans lequel elles l’ont trouvé en premier. En parlant du diable, le mal, Christ Jésus dit: « Il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44;
Ceci me devint tout à fait évident lorsque je me laissai arracher à tout ce que l’École du Dimanche m’avait enseigné, par une publicité clinquante et mensongère prônant les charmes d’une existence sensuelle dont Dieu, le bien, était exclu. Cinq années durant, je bus et fumai énormément, et ne recherchai que des milieux où règnait l’immoralité. Ce que j’avais espéré être une émancipation intégrale se révéla n’être qu’un esclavage diabolique. Ce qui m’avait promis la force et l’individualisme ne m’amenait que faiblesse et confusion d’esprit. Je sombrai dans une attitude pessimiste et défaitiste et il en résulta que mes examens universitaires s’avérèrent un échec total.
Au rêve de la vie basée sur la matière j’avais attribué tout pouvoir, laissant ainsi la crainte, la limitation et tout un cortège d’habitudes stériles, prendre sur moi un ascendant et ravager mon existence. Après une ultime rafale, tout ce matériel de pacotille m’apparut véritablement bien terne. Dans l’espoir de me trouver moi-même j’avais tellement tourné dans mon labyrinthe, qu’à présent je ne voyais aucune issue viable. Absolument désespéré, je me tournais vers Dieu et la Science Chrétienne, de tout mon cœur.
Le Science et Santé que je lus à cette époque me paraissait être un livre tout différent de celui dont je me souvenais du temps de l’École du Dimanche; maintenant, il inondait en effet ma conscience de lumière et de régénération. Bien sûr, c’était le même livre de Mrs. Eddy que j’avais lu autrefois, mais voilà qu’à vingt-deux ans j’avais cherché à résoudre mes problèmes à l’aide du concept de la Science Chrétienne que j’avais eu à dix-sept ans. Cela ne pouvait pas marcher; car pour qu’elle soit continuellement efficace, notre compréhension de la Science Chrétienne doit s’accroître.
Je me sentis convaincu que la Science, dont j’avais à présent une nouvelle compréhension, allait subvenir à tous mes besoins. L’habitude de boire me quitta sur-le-champ et celle de fumer de même, sans tarder. En les examinant à la lumière du passage suivant de Science et Santé, je perçus l’impuissance de ces attirances mensongères: « L’esclavage n’est pas l’état légitime de l’homme. Dieu créa l’homme libre. Paul dit: “ Je suis citoyen libre par ma naissance.” Tous les hommes devraient être libres. “Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.” L’Amour et la Vérité rendent libres, mais le mal et l’erreur emmènent en captivité. » Science et Santé, p. 227.
Je réalisai que l’homme n’est pas un mortel abject ou confus, aux capacités limitées, mais qu’il est une idée spirituelle et parfaite résidant en l’Entendement, Dieu. Cette vérité m’aida à distinguer plus clairement l’intégrité, l’intelligence et la maîtrise que je reflétais à juste titre en tant qu’idée spirituelle de Dieu. Et j’appris que le véritable moi de l’homme ne dépend, pour son identité et pour sa satisfaction, absolument pas de la matière.
Entre-temps j’avais été admis dans une autre université. Et puis je devins membre du groupe non officiel de Scientistes Chrétiens qui s’y trouvait, et je me mis à étudier régulièrement la Bible et les œuvres de Mrs. Eddy. Je rencontrai alors une excellente Scientiste Chrétienne que j’épousai. A la fin du premier trimestre, je figurais fièrement au tableau d’honneur dressé par le recteur de l’université; j’avais en outre trouvé un genre de vie merveilleux, basé sur le Christ, la Vérité.
Pour avoir transformé ma manière de penser et revendiqué le fait d’être maître de mon existence, j’ai dûment récolté les bénédictions qui appartiennent à chacun de nous en qualité d’étudiant sincère de la Science Chrétienne.