En définissant la manière de déployer une juste activité, il est bon que nous comprenions et reconnaissions Dieu comme la source de toute action. L’Entendement divin, Dieu, est éternellement actif. Qui plus est, il n’existe pas d’autre action que la Sienne. Il ne peut y avoir aucune action en dehors ou indépendamment de la Divinité.
Le mot Vie est un des synonymes de Dieu qui nous permet de comprendre la signification de l’action. La Vie indique l’existence et l’animation. Rien n’a existé avant la Vie. La Vie ou Divinité existe en soi. Elle ne peut ni cesser ni jamais être moins que parfaite. Pour être éternelle il faut qu’elle soit infailliblement harmonieuse et sans friction. Elle ne peut donc être ni terminée ni épuisée. Il n’y a point de mort à la Vie, dans la Vie ni de la Vie. Parce que la Vie omniprésente est Tout-en-tout, il n’existe rien de contraire qui puisse lui être opposé. La compréhension de Dieu en tant que la seule Vie, la source de toute action, permit à notre Leader, Mrs. Eddy, d’accomplir de nombreuses guérisons merveilleuses.
Il est encourageant de comprendre que l’idée de Dieu, l’homme, n’agit point de son propre chef, indépendamment de la seule Vie ou Entendement. Mais il est dûment éclairé et capable de refléter la Vie divine et ses attributs. En tant qu’enfant de Dieu, il existe pour prouver ou manifester l’énergie, la vigueur, la fraîcheur, la force, l’activité harmonieuse et la santé parfaite de la Vie toute-puissante, Dieu.
Tandis que la longévité exprime une meilleure croyance qu’une vie de courte durée, il faudrait cependant pour qu’une longue vie soit significative qu’elle soit clairement accompagnée de l’expression des qualités de Dieu. Nous nous attendons à démontrer de toute éternité les attributs de Dieu. Nous escomptons réellement une vie meilleure, et non pas de plus longues années. Et nous la trouvons, en comprenant Dieu, la Vie divine, et en comprenant mieux l’homme réel, notre véritable moi à Sa ressemblance. Cela implique, de notre part, une juste activité quant à l’expression de ce que nous apprenons.
Il se peut malheureusement que certains aient l’impression que leur corps contrecarre leur compréhension comme aussi leur capacité de jouir d’une vie meilleure. Peut-être même affirment-ils que le corps agit de son propre chef et indépendamment de la pensée. Mais c’est là une conjecture fausse. Comme l’explique Mrs. Eddy: « La croyance que le substratum inconscient de l’entendement mortel, nommé corps, souffre et signale la maladie, indépendamment de ce soi-disant entendement conscient, est l’erreur qui empêche les mortels de savoir gouverner leurs corps. » Science et Santé, p. 409;
Puisque seule notre propre pensée affecte notre corps, nous en avons la complète maîtrise car Dieu nous a en effet donné la maîtrise de notre propre penser. Ce qui semble être déficience de santé se trouve dûment classé en tant que perturbation ou désordre de la pensée, non en tant que dérangement du corps. En Science Chrétienne, par conséquent, nous traitons cette déficience comme une condition entièrement mentale. A mesure que la pensée quitte une base matérielle en faveur d’une base spirituelle, à mesure qu’elle devient généreuse, calme et pure, nous apprenons que l’homme est en fait harmonieux à présent. Puisque toute action prend sa source en l’Entendement, ou la Vie, elle est consciente, intelligente, harmonieuse. L’Entendement gouverne tout. Comme le déclare notre Leader: « L’Entendement est suprême; et cependant nous faisons plus cas de la matière, et nous nous appuyons sur elle pour obtenir la santé et la vie. L’Entendement qui gouverne l’univers, gouverne chaque action du corps aussi directement qu’il fait mouvoir une planète et contrôle les muscles du bras. » L’idée que les hommes se font de Dieu, p. 8;
Nous pouvons nous rassurer fréquemment de ce que la véritable action ne peut être ni morbide ni sensible au mal ni affectée par l’excès ou la déficience. L’action n’est en réalité jamais physique, mais toujours spirituellement mentale. En cas d’inaction, d’incapacité de se mouvoir librement ou de se contrôler, nous pouvons affirmer que l’Esprit vivifie le corps — voire, que le même Esprit ou Entendement, qui poussa Christ Jésus à échapper au tombeau, est ici présent et nous vivifie. Comme le dit l’apôtre Paul: « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » Rom. 8:11;
En examinant la manière dont nous agissons, une question importante se pose: Qu’est-ce qui entrave l’action harmonieuse de notre corps et le progrès de nos affaires ? Qu’est-ce qui s’oppose à notre succès, à notre réussite dans les affaires, dans notre profession, dans notre vie ? Pour certains la réponse se trouve résumée en un seul mot: la paresse !
On se méprend souvent sur la nature du mot « paresseux ». Nombreux sont ceux qui estiment que cela veut dire « qui se meut lentement » et ils ont raison. Toutefois ce terme indique en outre une désaffection pour l’effort, une répugnance à accomplir des tâches, des devoirs utiles. Et c’est l’entendement malfaisant ou magnétisme animal, et jamais notre propre pensée, notre désir, qui voudrait nous voir ennemi de toute activité et peu enclin au travail. Nous arrive-t-il parfois de gaspiller notre temps et nos efforts à nous préparer à accomplir une tâche nécessaire ? Cette forme de paresse constitue le moyen dont se sert le magnétisme animal afin de nous frustrer de la réussite de notre existence. La paresse s’infiltre lorsque nous ne réussissons pas à maîtriser la suggestion qui conduit à une mauvaise disposition d’esprit à l’égard de nos occupations. Par contre, quand nous exprimons la Vérité, nous faisons preuve d’activité, de bonne volonté et d’obéissance. Quand nous exprimons l’Entendement divin toujours présent, nous agissons avec promptitude, intelligence et succès.
Une autre caractéristique très proche de la paresse, c’est l’indolence. Aimer ses aises ou s’y complaire, voilà ce qu’indique le terme, aussi bien qu’une solide aversion à l’égard de l’activité. Se complaire dans le bien-être matériel n’est pas la route directe qui conduit au royaume des cieux sur terre. Grâce à une juste activité on trouve une route bien plus courte et plus agréable. Si nous analysons notre pensée nous verrons que c’est le repos que nous recherchons réellement — nous cherchons, non pas nos aises dans la matière, mais ce qui nous repose des suggestions insidieuses et fatigantes de l’entendement mortel. La véritable activité, l’action de la Divinité Elle-même, est sainte, reposante et elle n’est jamais lassante. A mesure que nous revendiquons notre vie en Dieu, nous obtenons la faculté d’exprimer cette véritable action et il est certain que nous trouvons qu’elle est une source de repos et d’énergie.
En plus de la paresse et de l’indolence, d’autres caractéristiques mentales du même ordre produisent également l’inactivité et la torpeur: par exemple l’apathie, la somnolence, la stagnation et l’habitude de remettre les choses à plus tard. Elles entravent une activité mentale normale et lucide, et peuvent avoir un mauvais effet sur l’action, les fonctions et les sécrétions du corps. Ces caractéristiques négatives sont davantage que d’inoffensifs gaspillages de temps. Elles laissent la pensée à découvert devant les suggestions d’une action corporelle discordante. Quelqu’un qui est indolent et qui remet toujours tout au lendemain n’a guère de défense mentale contre les traits et les sarcasmes lancés par ces suggestions erronées qui prétendent exister dans l’atmosphère de la pensée mortelle et voudraient pénétrer la conscience humaine.
Exprimer l’activité et la vigilance de l’Entendement divin constitue l’antidote contre toutes ces caractéristiques négatives. L’activité et la vigilance sont inhérentes à la conscience de chaque enfant de Dieu. Nous savons par conséquent que nous en disposons déjà, qu’elles sont prêtes à être utilisées par nous, en notre faveur et pour nous aider à progresser. Sachant que nous sommes les idées de Dieu, nous ne tomberons pas dans le mesmérisme de l’inactivité alors que nous devrions être spirituellement vigilants et lucides.
Le succès dans les affaires, dans notre profession, à l’église, dans nos rapports avec autrui, ne naît point de la stagnation mais de son opposé, savoir, une juste activité. Pareille activité exige que nous tendions l’oreille afin de percevoir des idées intelligentes, et que nous les mettions en pratique. Si nous en savons assez, nous pouvons résoudre n’importe quel problème, assurer la réussite de n’importe quelle bonne entreprise. Et véritablement, nous en savons assez, car tout enfant de Dieu reflète l’Entendement omniscient.
Ce qui est gênant, c’est que nous ne nous servons pas toujours de ce que nous savons. Nous jouissons tous d’un potentiel sans bornes — appelons cela une force latente si vous voulez. Il se peut que pour nous éveiller nous ayons parfois besoin de faire face à quelque épreuve apparemment rude, mais cette force-là reste à notre disposition. Comme le dit notre Leader: « Ma foi en Dieu et en ceux qui Le suivent repose sur le fait qu’Il est le bien infini, et qu’Il donne à ceux qui Le suivent l’occasion d’utiliser leurs vertus cachées, d’exercer le pouvoir qui gît latent dans le calme et que la tempête éveille à la vigueur, à la victoire. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 204;
Une Église du Christ, Scientiste, tout comme une bonne organisation commerciale, exige de ses membres une juste activité de pensée, en sorte que chacun, en assumant son rôle, contribue également au progrès de l’ensemble. Et là, la capacité d’agir avec droiture vis-à-vis des autres est de la plus haute importance. Mais nous pouvons savoir que les enfants de Dieu sont justement apparentés les uns aux autres en vertu de la loi divine. Les idées de Dieu, sous cette divine loi de parenté, sont gouvernées par le seul Entendement. Elles ne sont pas en conflit entre elles. Elles se bénissent mutuellement et n’agissent point l’une sur l’autre défavorablement. Chacune d’elles est assujettie à Dieu seul en Sa qualité de Créateur. Chacune recherche et reçoit l’inspiration qui lui vient directement de Dieu, l’Ame. Par conséquent chacun de nous peut accepter la promesse de Dieu telle que le Psalmiste la rapporte: « L’Éternel agira en ma faveur. » Ps. 138:8. Et nous pouvons tous reconnaître que l’Entendement parfait et unique est l’Entendement de chacun, tout comme il est le nôtre.
Il appartient également au Scientiste Chrétien de s’attendre à Dieu. Mais c’est là une attente patiente, la manifestation extérieure d’une conscience qu’illumine l’expectative du bien. La véritable attente n’est point passive, mais elle est toujours le signe de l’activité mentale et de la vigilance. Nous savons que le progrès spirituel ne comporte nul tour de passe-passe, nul raccourci. Il nous faut faire des efforts positifs, intelligents, dirigés par Dieu, soutenus et bénis par Lui.
Ce sont de profondes exigences que le Principe impose aux Scientistes Chrétiens. Nous avons devant nous de remarquables occasions de croître spirituellement: nous devons nous appliquer activement à les mettre à profit, en commençant par un travail métaphysique régulier et assidu. Pareil travail entraînera l’action, jamais la stagnation. Le verbe « agir » signifie « produire un effet » ou « accomplir ». Et, obéissant aux exigences de l’Esprit, Dieu, nous pouvons nous attendre à manifester notre potentiel spirituel par des réalisations et des réussites plus heureuses que jamais; car en comprenant Dieu, nous avons appris à faire preuve d’une juste activité.
