Puisqu'au milieu des troubles, des animosités et des craintes, la pensée du monde se tourne sérieusement vers la paix, ne convient-il pas que chacun examine sa propre attitude envers ses frères pour voir en quoi il peut contribuer à ce but: paix sur la terre, bonne volonté parmi les hommes? Essayons-nous fidèlement de comprendre ce qu'entendait Paul lorsqu'il écrivait aux Éphésiens: « Un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous »? Ou bien au contraire regardons-nous comme « gens du dehors » ceux qui n'appartiennent pas à notre pays, excluant ces personnes de notre penser en ayant à leur égard de l'indifférence, des préventions, peut-être même des pensées de crainte ou de mépris?
A la page 467 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy indique la solution de tous les problèmes nationaux et internationaux: « Il faudrait bien comprendre que tous les hommes ont un Entendement, un Dieu et Père, une Vie, une Vérité et un Amour. L'humanité deviendra parfaite dans la mesure où ce fait sera manifeste, les guerres cesseront et la vraie fraternité des hommes sera établie. » Ceci nous montre qu'avec Dieu comme seul Père, il ne peut y avoir d'homme qui n'appartienne pas à la famille de l'Amour divin. La vie et l'activité de tous sont unies en Dieu, dans l'Entendement infini et suprême. Nos vrais intérêts ne sont donc ni séparés ni changés par les lieux, la langue, la race ou la couleur. Lorsque nous revendiquons individuellement notre filialité par rapport à l'Entendement divin; lorsque nous revendiquons en lui la source de notre vie et de notre activité— nous ne pouvons faire autrement que d'apprécier comme il convient la vie, les intérêts et l'activité de notre frère. Nous voyons que formant une fraternité unie, tous appartiennent à l'intégralité du royaume de Dieu; nous comprenons alors que l'esprit vital d'un christianisme pratique se marque dans cette déclaration de Paul: « Ainsi, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints et membres de la famille de Dieu. »
Une Scientiste Chrétienne quittait l'Amérique pour aller s'établir dans un pays lointain; lorsque son bateau sortit du dernier port américain, elle constata qu'elle n'avait à bord aucun compatriote, et qu'on parlait d'elle comme d'une étrangère. Elle eut presque un choc à la pensée que dans le pays où elle allait, on la tiendrait pour une étrangère, terme qu'elle trouvait peu agréable. Elle réfléchit à la façon dont elle-même employait ce mot ou pensait à ceux qu'il désignait. Elle se rappela qu'aux États-Unis d'Amérique, la population est venue de plusieurs pays; que diverses nationalités ont contribué à la formation de la patrie et au progrès des idéals qu'elle représente. Avec une profonde gratitude, elle sentit ce qu'elle devait à tous les peuples qui par leurs talents, leurs labeurs et leur courage, avaient généreusement enrichi sa patrie. Un flot d'amour et de reconnaissance chassa le ressentiment qu'avait provoqué le mot « étrangère »; l'orgueil blessé, le faux sens de supériorité, firent place à une compréhension nouvelle et plus profonde de l'amour fraternel, à un sincère intérêt pour le genre humain tout entier. Consultant le dictionnaire, elle y trouva cette définition du mot « étranger »: « Qui n'appartient pas à. » Elle comprit que dans l'univers de Dieu, il ne saurait y avoir d'étrangers; en effet, comment une idée de Dieu pourrait-elle ne point appartenir au créateur, au Principe parfait?
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