Qu'est-ce que la religion? Ce n'est pas un credo ou une croyance pieuse. Ce n'est pas une chose qui nous sépare de notre Créateur ou de notre prochain. Elle ne se borne pas à vouloir nous consoler au cours des expériences de la vie dite matérielle ou à nous préparer pour une vie future. Elle n'est pas une vague abstraction. Elle est, au contraire, une réalité concrète, l'intelligence de nos rapports avec le Principe, dissolvant la crainte et engendrant la confiance en Dieu, le souverain bien. Elle nous permet de voir dans la vie humaine non pas tant le fruit de nos actes que celui de nos pensées, illustrant cette parole de Jésus: “Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus.” En somme, la religion véritable monte la terre au ciel et descend le ciel sur la terre.
Jésus disait: “Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement,” entendant par là que l'homme n'est pas cause mais effet,— la manifestation de l'Intelligence unique, infinie, de la cause parfaite, Dieu. Reconnaître ce fait c'est détruire la croyance en une séparation d'avec Dieu, et nous permettre de voir que l'homme est la conséquence du grand Je suis, détruisant ainsi toute conception fausse de la responsabilité ainsi que la crainte des échecs, et nous permettant de saisir la portée de ce conseil de l'Écriture: “Arrêtez, et reconnaissez que je suis Dieu.” La loi divine opère éternellement. Rien n'est laissé inachevé. La sagesse est dans toutes les voies de Dieu. Croire le contraire, c'est amoindrir l'omnipotence. Nous lisons à la page 19 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” de Mary Baker Eddy: “Jésus insista sur le commandement: ‘Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face,’ ce qui peut être rendu: Tu ne croiras pas que la Vie est mortelle; tu ne connaîtras point le mal, car il y a une seule Vie,— savoir, Dieu, le bien. Il rendait ‘à César ce qui est à César; et à Dieu ce qui est à Dieu.’ Il ne rendit finalement aucun hommage aux formes de doctrines ni aux théories des hommes, mais il agit et parla, étant mû, non par des esprits, mais par l'Esprit.”
Rechercher l'approbation du monde en se conformant à ses préjugés, c'est faire œuvre vaine tendant à abaisser plutôt qu'à élever. “Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon,” disait Jésus, montrant par là, pour ainsi dire, la nécessité de garder la pensée dans le ciel, ce qui élève notre conception de l'humanité. Abaisser sa pensée au point de chercher à plaire aux mortels, c'est, en fin de compte, mécontenter chacun. L'homme est parfaitement capable de faire et d'être tout ce qu'il est censé faire et être. Il n'a jamais été créé pour être malade ou affligé, morose ou pécheur. Comme nous le fait remarquer Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 518): “Son droit d'aînesse est la domination, non l'assujettissement.” Faisons donc ressortir ce fait dans nos vies, nous rappelant que c'est Dieu qui opère en nous “et la volonté et l'exécution, en vertu de son bon plaisir.” Avec de telles pensées nous ne saurions regretter nos échecs passés. Dieu ne se trompe jamais.
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