Comme j'ai toujours trouvé très utiles les témoignages paraissant dans nos périodiques, je sens qu'il est temps d'y ajouter le mien. Avant d'entreprendre l'étude de la Christian Science, j'avais été pendant quatorze ans dans un état d'infirmité, souffrant d'une maladie interne. Je subis une opération qui, pendant quelque temps, parut m'avoir soulagée, et nous pensâmes que mes maux étaient à leur fin. Néanmoins, peu après être rentrée chez moi, je fus subitement prise de crises d'épilepsie. Elles persistèrent pendant trois ou quatre ans, au cours desquels je fus soignée par deux docteurs et deux spécialistes; tous me prodiguèrent les meilleurs soins possibles et avec la plus grande bonté. Le dernier spécialiste essaya de tous les remèdes à l'exception d'un seul qu'il ne tenait pas à me faire prendre. Nous étions au désespoir. C'est alors que la Christian Science me fut présentée par une amie qui est Scientiste. N'en ayant jamais entendu parler, je n'avais aucune idée de ce que c'était. Elle me l'expliqua quelque peu, et lors même que je n'y comprenais rien, je résolus d'en faire l'essai par amour pour mon mari et mes enfants. Je discontinuai immédiatement toute médecine et tout régime, et me mis à manger comme le reste de la famille, chose que je n'avais pas faite depuis bien longtemps. Science et Santé me fut prêté, mais étant donné la faiblesse de mon cerveau je ne pus le lire. Quelques jours plus tard je demandai le traitement, et, malgré mon ignorance de la Christian Science, je fus instantanément guérie.
L'élévation merveilleuse que me communiqua ce traitement restera à jamais inoubliable; en quittant le bureau de la praticienne j'étais une personne bien différente de celle qui y était entrée, et pendant trois mois je fus sur les hauteurs. Douze ans se sont écoulés, et le mal n'a jamais reparu. La maladie interne pour laquelle on m'avait opérée fit encore une apparition, mais elle fut rapidement vaincue au bout de quelques jours et par ma propre réalisation de la vérité. Depuis lors, j'ai travaillé graduellement à mon propre salut. La bronchite, une excroissance, l'indigestion, le rhumatisme musculaire (maux que j'étais censée avoir hérités), ont été guéris. Je demandai le traitement pour quelques-uns d'entre eux. Des maux moindres, tels qu'une faiblesse d'un poumon, une éruption de la peau qui se manifestait depuis des années, l'influenza, des coups de froid, des crises biliaires, des cors, des engelures, des gerçures aux lèvres et aux mains, tous ont été guéris par notre connaissance de la vérité. Au cours de ces douze années je n'ai employé aucun remède matériel d'aucune espèce. La vérité a toujours été mon unique secours, et elle ne m'a jamais fait défaut.
De toutes mes guérisons, je crois que celle de la jalousie appelle ma plus profonde reconnaissance. Seuls ceux qui ont souffert de ce défaut peuvent apprécier la valeur de cet affranchissement. Cette guérison fut très lente: il fallut huit ans pour l'accomplir, et ma libération ne vint qu'en m'attachant fermement à la vérité et en réalisant la signification de ce passage de Science et Santé (p. 57): “Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l'Amour.” Je puis dire en toute sincérité qu'aujourd'hui je connais le vrai bonheur, car je suis heureuse et libre comme jamais auparavant. Il m'est impossible d'exprimer en paroles la gratitude que je ressens pour cette guérison. L'on m'avait fréquemment répété qu'une telle jalousie ne pourrait jamais être vaincue. Aujourd'hui j'en suis délivrée grâce à la Christian Science. Quoique fort reconnaissante pour l'affranchissement physique et mental, je ne puis l'être suffisamment pour ce merveilleux sentiment de paix que je possède grâce à ma connaissance de Dieu acquise dans la Christian Science. C'est là ce qu'il y a de meilleur. Mon cœur est plein d'amour et de gratitude pour Mrs. Eddy, parce qu'elle nous a montré le chemin avec tant de bienveillance; je suis également reconnaissante envers tous ceux qui m'ont aidée. C'est un grand privilège que d'être abonnée à tous nos périodiques, véritables expressions du bien.
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