Très souvent, les Christian Scientists répètent ces paroles: “Il réclame toute l'assistance mentale que nous puissions lui donner,” ou encore: “Je ressens si nettement son assistance mentale.” Il importe, toutefois, que les étudiants de la Christian Science soient au clair à l'endroit de la portée métaphysique du terme “assistance,” et de ce qu'il exige de nous. A coup sûr, ce n'est pas l'image et la ressemblance de Dieu qui réclame notre appui. Les enseignements spirituels de notre Leader, Mary Baker Eddy, nous apprennent à nous détourner de la personnalité matérielle, à ne pas la suivre et à ne pas l'assister. Au fait, voici ce que nous lisons à la page 308 de “Miscellaneous Writings”: “Je recommande chaleureusement à tous les Christian Scientists d'écarter de leur champ d'observation et de leurs études le sens personnel de qui que ce soit, et de ne pas s'attarder en pensée sur leur propre corporalité ou celle d'autrui, en bien ou en mal.”
L'esprit humain est enclin à personnaliser les qualités, les réflexions de Dieu, en sorte que l'erreur de l'idolâtrie trouve momentanément un terrain hospitalier. Cependant, l'idolâtre égaré apprend par des expériences douloureuses qu'au lieu d'avoir prêté une assistance utile à un ami où à une cause comme il l'aurait souhaité, il leur a fait un tort positif. Quiconque, se sachant placé sur un piédestal, est assez sage et assez désintéressé pour comprendre la portée de ces paroles du Maître: “Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a qu'un seul bon, c'est Dieu,” ne saurait jamais, faut-il le dire, être touché par les suggestions de l'esprit charnel, et l'excellence de son œuvre n'en sera pas affectée. La conscience éclairée de penseurs métaphysiques et lucides ne peut connaître d'ombre, et nous avons cette assurance de l'Écriture: “Tu assures au cœur ferme la paix, une paix parfaite, parce qu'il se confie en toi,” et point sur la personnalité matérielle. Combien grandes sont notre affection et notre reconnaissance à l'égard de ceux dont la vie est assez pure pour laisser transparaître le Christ, telle la netteté d'une vitre qui laisse passer la lumière. Pourrions-nous montrer notre gratitude plus sincèrement et plus pratiquement qu'en suivant leur exemple, et en réfléchissant ces qualités du Principe qu'ils ont réfléchies eux-mêmes? Idolâtrer un être sensible au magnétisme de la flatterie et de sa propre-importance, c'est entraver son progrès par l'acceptation de la suggestion mensongère que le bien a son origine dans les personnes plutôt que dans l'Entendement infini. Cette tendance prétend déformer le fait spirituel touchant la bonté en le réduisant au niveau d'une croyance humaine en celle-ci, plongeant ainsi ses victimes égarées dans une cécité spirituelle momentanée, jusqu'à ce que vienne, par la souffrance souvent, le réveil. Quoi d'étonnant si, avec une pareille attitude, on ait de la peine à voir la nature impersonnelle du mal exprimé par un être humain? La Christian Science suit le Maître dans son enseignement et son application du fait que ni les qualités excellentes ni les mauvais penchants n'ont leur origine dans les personnes et ne leur appartiennent, et que le bien seul est réel parce qu'il est une réflexion de Dieu.
Il est du devoir sacré de tout étudiant de la Christian Science, proportionnellement à sa compréhension, d'accorder à chacun son assistance fraternelle, et ceci par une façon métaphysique de penser à l'égard des gens et des choses. Il sait que l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu, l'Entendement divin; il sait que cet homme est parfait maintenant, réfléchissant d'une manière toujours active les qualités divines, toujours gouverné par la sagesse et rayonnant la vérité. Rien ne saurait restreindre ou contrarier l'action de l'idée de l'Amour infini. Quel amour plus grand et plus pur pourrions-nous montrer que celui qui efface l'image de la corporalité de l'homme et s'attache à la conception véritable de son individualité spirituelle? Si paradoxal que cela paraisse à la conscience humaine, la seule assistance pratique que nous puissions offrir à qui que ce soit, se trouve être la reconnaissance consciente, spirituelle, du fait que l'homme est l'idée de Dieu et ne manque de rien.
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