Alors que le marché immobilier est à la baisse dans différentes parties du monde, la situation est particulièrement difficile aux États-Unis, ce qui a un impact significatif sur l’économic mondiale. La vente de résidences à usage d’habitation est en effet un pivot dans l’économie américaine. Or, les dernières nouvelles indiquent que le secteur de l’habitat est chancelant et qu’il n’amorce aucun retour à la normale. Malgré la combinaison historique d’une baisse record à la fois des taux d’emprunt et des prix de vente, différentes raisons font que les gens ne réalisent pas les transactions nécessaires à la stabilité du marché et à sa croissance.
Plus qu’une structure matérielle, le lieu où l’on habite symbolise la sécurité et constitue le point central pour une vie productive. Ces problèmes de logement révèlent le profond besoin que nous avons de réfléchir à la situation de ceux qui, partout dans le monde, sont dépourvus même des éléments de base de ce qu’on appelle un logement décent. Plutôt que d’accepter les conditions présentes comme tristes, sans espoir ou hors de notre contrôle, nous ferions bien de les considérer surtout comme un appel à la prière — comme l’occasion de démontrer, dans les grandes comme dans les plus petites choses, que le pouvoir omnipotent que Dieu exerce sur Sa création n’est pas seulement théorique.
Que nous nous trouvions ou pas face au besoin urgent de nous loger, que nous courions le risque de perdre notre maison ou que nous vivions en toute sécurité, nous souhaitons tous sentir que le refuge et le réconfort sont garantis non seulement pour nous, mais aussi pour ceux que nous aimons, et cela en ce moment même et dans l’avenir. D’ailleurs il existe une promesse qui se révèle au fur et à mesure que nous comprenons que notre identité d’enfants bien-aimés de Dieu ne change jamais: la promesse divine que notre foyer est assuré.
Mary Baker Eddy a découvert que la prière basée sur cette vérité spirituelle est bien plus qu’un optimisme béat: elle repose sur la loi divine et elle est démontrable en tant que Science divine. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit: « De même qu’une goutte d’eau est une avec l’océan, un rayon de lumière un avec le soleil, de même Dieu et l’homme, le Père et le fils, sont un dans l’être. L’Écriture dit: “Car en Lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être.” » (p. 361) Les bénédictions découlant de cette relation indissoluble que chacun possède avec le seul Père-Mère sont nombreuses, et elles s’étendent à cette structure que nous appelons « notre foyer ». En cherchant à mieux comprendre cette vérité, nous suivons le conseil de Jésus-Christ qui, à la fin du Sermon sur la montagne, nous enseigne l’importance de bâtir notre maison sur le roc plutôt que sur le sable (voir Matthieu 7:24-27). En parlant de Jérusalem, une ville qui a symbolisé « le foyer » pour maintes générations, le livre d’Ésaïe fait une formidable promesse à ceux qui choisissent de bâtir leur maison sur une base spirituelle: « ... ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: voici, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée; celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir. » (28:16) Là, il n’existe aucune vulnérabilité, aucune situation où nous pourrions manquer de quoi nous loger, perdre notre maison ou vivre dans le regret de l’avoir perdue. Que l’on prie au sujet de la maladie ou des difficultés à se loger, nous pouvons nous attendre à ce que la prière enseignée par Jésus et éclairée par la Science du Christ, nous donne une fondation stable et nous apporte des solutions. Comme de nombreuses personnes en ont témoigné dans ce magazine depuis presque un siècle, la compréhension spirituelle élève la conscience et nous procure des idées utiles, révélant par l’inspiration divine les solutions nécessaires aux besoins humains, et cela quelle que soit la situation. Cette compréhension spirituelle a permis à des gens de trouver de quoi se loger à des périodes où le manque était aigu, de dénouer des transactions immobilières qui paraissaient sans espoir et a apporté sécurité et prospérité à des personnes sans abri.
Science et Santé donne deux descriptions opposées de Jérusalem. La première est: « Croyance mortelle et connaissance provenant des cinq sens corporels; l’orgueil du pouvoir et le pouvoir de l’orgueil; sensualité; envie; oppression; tyrannie. » Il est facile de voir que cela caractérise bien les pensées et le comportement qui entretiennent la crise du logement. Mais plutôt que d’associer ce qu’est le foyer à cet état de pensée et à cette façon d’agir, nous pouvons au contraire choisir d’identifier l’endroit où nous habitons avec cette vue inspirée de Jérusalem, à la fois simple et belle: « Le foyer, le ciel. » (ibid. p. 589) Et en effet, le mot « Jérusalem » peut être traduit par « demeure de la paix ». Nous pouvons garder à la conscience un concept stable, constant et divine de ce qu’est le foyer — un foyer qui est à la portée de tous, sans distinction — et maintenir cette conscience continuellement. Chaque jour, nous pouvons accepter un peu plus le fait spirituel que tous les enfants de Dieu sont unis à Lui, jamais séparés du réconfort et de la sécurité qu’il nous donne par notre droit divin. Même si quelques-uns d’entre nous seulement raisonnent de cette façon, nous contribuons activement à combattre la perspective décourageante prétendant que l’on ne peut pas répondre aux besoins qu’a l’humanité de se loger décemment, ou que les marchés sont en train de vaciller à cause d’une situation économique hors de notre contrôle. Si nous confions à Dieu nos pensées concernant le foyer, sachant qu’il est garanti pour tous et pour toujours, cela aura pour résultat de meilleures conditions de logement tant au niveau local qu’au niveau mondial.
Éditorial paru dans le Christian Science Sentinel du 4 octobre 2010