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Article de couverture

Le pardon est naturel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2012

Christan Science Sentinel


« Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » (Luc 23:34)

Avez-vous déjà réfléchi à cet énoncé ?

Jésus était sur la croix et pourtant il pardonnait à ceux-là mêmes qui l'avaient crucifié. Les gardes le tourmentaient. Il pardonnait encore. Ce récit a été un guide constant tout au long de mon existence. Y a-t-il une situation qui nous empêcherait de pardonner ? Si l'exemple de Jésus doit nous fournir une indication, alors il faut dire non. Pardonner peut parfois sembler la chose la plus difficile au monde, mais nous pouvons y parvenir grâce à l'aide de Dieu.

Nous avons tous connu des expériences douloureuses. Il m'est arrivé de réagir à des situations injustes et de me mettre en colère, mais je me suis toujours souvenu du Maître, Christ Jésus, sur la croix, bénissant ceux qui l'entouraient. Et cela m'a conduit sur la voie du pardon.

La Bible, un guide

La Bible est un guide constant, nous aidant à pardonner activement et à trouver ainsi notre chemin au milieu de relations tendues, nous aidant à continuer d'aller de l'avant dans l'attente de la réconciliation et de la guérison. Dans l'Ancien Testament, l'exemple d'Ésaü peut se révéler utile. Il nous indique comment il est possible de surmonter une grande injustice. Lorsque son jeune frère, Jacob, ayant trompé leur père, a volé l'héritage d'Ésaü, ce dernier a dù faire face à la colère et au désir de vengeance, jusqu'à ce qu'il s'élève finalement au vrai concept de l'homme, et qu'il pardonne (voir Genèse 33). Joseph est un autre exemple intéressant; il a été jeté dans une citerne par ses frères, la femme de Potiphar l'a diffamé et il a même été emprisonné, jusqu'à ce que toutes ses années de consécration à Dieu le préparent à suivre la direction divine et à sauver une nation de la famine (voir Genèse chapitres 37, 39 à 41). Tous ces hommes, quelle que soit la façon dont ils ont été accusés ou dont on a abusé d'eux, n'ont jamais été séparés de la présence ni du gouvernement de Dieu. En fin de compte, ils ont choisi une voie plus élevée que celle du reproche; ils ont choisi de démontrer qu'ils étaient le reflet de Dieu. Si Ésaü ou Joseph avaient décidé de s'en tenir au ressentiment et à la colère, ils n'auraient pas béni ceux qui avaient besoin d'aide et de guérison.

Pardonner aux autres

Il arrive souvent que les raisonnements humains prétendent justifier la critique et le ressentiment. Mais s'accrocher au passé limite la pensée et inhibe le progrès et la guérison. La propre justification, qui est le fondement du ressentiment et de la vengeance, prend sa source dans le raisonnement humain. Elle peut se résumer à une volonté humaine désirant obstinément être entendue et avoir le dernier mot.

Il y a des années, je travaillais pour une compagnie qui avait organisé un déjeuner d'affaires, J'ai été surpris, et surtout déçu, d'apprendre que je n'avais pas été invité parce que quelqu'un avait porté une accusation contre moi qui n'ét ni vraie ni fondée. Je ne me rappelle plus ce qui m'avait le plus énervé, la fausse accusation ou le fait de ne pas avoir été invité. Mais j'ai rejeté tout cela, reconnaissant que ce problème n'étais pas le mien mais celui de l'autre personne. Plus tard, j'ai su qu'il me fallait pardonner. Je ne voulais pas qu'il demeure un quelconque malaise entre cette personne et moi. Alors que je priais, j'ai réalisé qu'entretenir ou excuser une quelconque colère était en total désaccord avec la façon dont je menais ma vie. Pour moi, être un chrétien signifiait aimer, un point c'est tout! Pas d'excuse. Pas de justification. « Dieu est amour. » (I Jean 4:16) Je ne pouvais ignorer cela. Peu importe ce qui était la cause de cette médisance à mon égard, la jalousie ou un simple malentendu, je devais avoir confiance dans les enseignements du Maître, Christ Jésus. Il était donc naturel de pardonner, et je l'ai fait, J'avais oublié cet incident jusqu'à ces dernières semaines, lorsque le nom de cette personne a été mentionné pendant une conversation. Mon cœur était rempli d'amour pour elle, sans une pointe d'animosité, et cela m'a rappelé que le pardon referme les blessures et que la bonne volonté que l'on met à oublier efface les cicatrices.

Se pardonner à soi-même

Il y a eu des moments dans ma vie où il a été nécessaire que je me pardonne à moi-même. Par exemple, j'ai souvent été très frustré et critique lorsque les médias présentaient de façon erronée ou déformée une chose à laquelle je tenais beaucoup, particulièrement lorsqu'il s'agissait de la Science Chrétienne. Je ne comprenais pas qu'on puisse, à moins d'y être obligé, évoquer une chose de façon partiale ou malhonnête. Lorsque cela se produisait, je commençais alors à bouillir et désirais répondre de façon très vive. Mais je savais également que ma vie devait être consacrée uniquement à la guérison. Le Manuel de L'Église Mère est le guide; l'article VIII, section 3, précise que: « Quelles que soient les persécutions auxquelles vous exposent les églises et la presse, et si dénaturée que soit l'image qu'elles présentent de vous, n'employez en retour aucun invective violente, et faites du bien à vos ennemis lorsque l'occasion s'en présente. » (p. 41 ) Ce conseil éminent m'a toujours conduit à me pardonner d'avoir été critique et à calmer en moi toute envie de réagir; il m'a aussi permis, s'il était nécessaire d'exprimer une préoccupation ou une correction, de trouver par la prière les réponses les plus appropriées en vue de guérir la situation.

Pardonner l'impardonnable

Pardonner les crimes perpétrés contre des personnes innocentes, ou bien pardonner lorsqu'il y a eu maltraitance constitue physique, constitue un grand défi. Il semble y avoir tan avoir tant de raisons d'avoir du ressentiment, de se sentir blessé et d'avoir envie de se venger... Mais l'amertume et la revanche nous aveuglent, fermant nos yeux au bien présent, confinant notre pensée dans l'obscurité et le désespoir.

Lorsque quelqu'un nous demande de l'aide par la prière alors qu'il se trouve dans une situation où le pardon semble impossible, la clé demeure la compassion. Comme nous pratiquons la guérison par la prière, nous pouvons aider les autres à découvrir que peu importe l'apparence que prennent les choses, il existe un seul fait, notamment: Dieu est tout aimant, prenant soin de tous, connaissant toute chose. Dieu ne permet jamais que Son enfant précieux manque de réconfort. La présence de l'Amour est la seule communication qui puisse être entendue et ressentie. Même si nous ne savons pas comment elle prendra forme, il y a une réponse pour chaque situation lorsque nous nous tournons vers cet Amour, et lorsque nous lui faisons confiance, La peur, la colère, le ressentiment ou le jugement n'ont jamais guéri ni sauvé qui que ce soit La croyance que Dieu est absent, ou qu'Il ne prend pas soin de nous, rend la douleur réelle. Mais nous ne pouvons pas être poussés à croire à ce mensonge.

Nos prières peuvent ressembler à ceci: Nous ne pouvons pas être séparés du bien. Tout le bien qui existe est présent avec nous maintenant Personne ne peut nous retirer notre droit divin à la santé, à la perfection, à la liberté et à la joie. Nous disposons de la compréhension spirituelle, de l'intuition spirituelle, de la connaissance de ce qui est vrai, et nous pouvons les revendiquer. Si nous tentons de nous venger, nous continuons de croire que celui qui nous a fait du tort a toujours du pouvoir. Seul le bien est présent, et c'est cela qui confère le seul pouvoir qui existe, et Jésus l'a prouvé à de nombreuses reprises.

Le pardon et le Christ

Tout peut-il être ramené à l'exemple de Jésus ? Jésus a affronté ses ennemis avec la présence du Christ, la Vérité, Cette même Vérité est présente maintenant et apporte la guérison. La vie de Jésus nous montre comment faire face à l'ennemi et obtenir la victoire.

La capacité de Jésus à pardonner était basée sur l'amour, Il aimait tout grâce à son amour pour Dieu et pour toute la création de Dieu. Il n'a jamais personnalisé le péché, ni cru que l'homme pouvait être pécheur. Le mal n'est ni une personne ni un groupe de personnes. Dans son Message à L'Église Mère pour 1901, Mary Baker Eddy écrit: « Le mal n'est ni qualité ni quantité: ce n'est point une intelligence, une personne ou un principe, un homme ou une femme, un endroit ou une chose, et Dieu ne le créa jamais. » (p. 12–13) Ce fait est important à reconnaître et à comprendre. Si nous apposons un visage sur l'ennemi, nous justifions notre réaction. Lorsque l'ennemi est impersonnel, il perd sa capacité de nuire, et nous voyons alors la véritable essence de l'homme en tant qu'enfant de Dieu. Qu'est-ce que Jésus voyait ? C'était le Christ — la pureté et la bonté spirituelles au-dedans de tous. Il savait que chacun exprime cette présence spirituelle. Lorsque nous déclarons et comprenons que le mal est impersonnel, nous pouvons alors nous tourner vers Dieu et savoir qu'il y a une solution à tout ce qui tente de nous causer de la peine ou de susciter l'inharmonie. La guérison est la capacité de voir ce qui est spirituellement vrai. Jésus a incarné la vision Christ, Il détectait les attaques qui avaient pour but de lui nuire, mais il savait qu'elles étaient dirigées contre le Christ, et qu'une idée spirituelle ne peut être touchée par l'ignorance et la haine. Cette vision inclut le fait spirituel que celui qui veut causer du tort ne peut pas non plus être retenu captif par le mal

Le Christ est toujours le fondement de la guérison. Notre capacité à voir le mal de façon impersonnelle nous rend capables de nous tourner vers Dieu et de connaître Sa bonté. En voyant ce qui est vrai, nous sommes à même de pardonner et d'éprouver une paix permanente. Dans Science et Santé, on lit: « Jésus démontra le Christ; il prouva que le Christ est l'idée divine de Dieu — le Saint-Esprit, ou le Consolateur, révélant le Principe divin, l'Amour, et conduisant dans toute la vérité. » (p. 332)

C'était le Christ qui permettait à Jésus de pardonner, y compris à des disciples incapables de comprendre pleinement ses enseignements. Jésus ne voyait pas un homme pécheur. Il voyait au-delà des apparences l'homme de Dieu, spirituel, parfait, pur, honnête et tendre. Cette connaissance spirituelle n'ouvrait pas seulement la porte au pardon, elle redressait les situations et guérissait. Là où il y a de l'amour, il y a le pardon. Voir le mal de façon impersonnelle prive le mal de son soutien. La présence du Christ est avec nous. Laissons le Christ s'établir en nous et faire face à tout ce qui nous lance un défi, sachant que nous serons victorieux.

Le pardon est l'amour de Dieu en action. Pardonner, c'est reconnaître que l'homme est semblable au Christ, c'est reconnaître que nous voyons uniquement l'homme créé par Dieu. Nous voyons le Christ. Nous suivons le Maître chrétien et nous pouvons donc pardonner de façon sincère et naturelle.

Article paru dans le Christan Science Sentinel

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