Beaucoup d'êtres humains désirent une présence dans leur vie. Cela peut être une peluche, un téléphone mobile, un chat, un poème, un ami, un parent Certains ont trouvé en Dieu une présence unique, constante, bénéfique. Ils ont accepté Dieu pour différentes raisons: parce que les beautés de la nature ont servi de catalyseur pour apprécier la vie et l'intelligence spirituelles et ils y ont vu l'amour de Dieu pour l'homme; parce qu'ils ont été réconfortés ou guéris par leur prière ou par l'aide spirituelle qu'ils ont reçue de quelqu'un; parce qu'ils ont été en contact avec des écrits leur révélant la nature de Dieu; ou encore parce qu'ils ressentent naturellement l'activité divine.
Le désir du bien spirituel traverse les siècles
L'histoire du christianisme est constellée de personnes qui ont aimé Dieu de manière naturelle et simple et ont vécu leur amour pour Dieu dans leur vie quotidienne. Au XVIIe siècle, un laïc français, appelé Frère Laurence, a décrit dans ses lettres comment il « pratiquait » la présence de Dieu. Frère Laurent de la Résurrection: Écrits et entretiens sur la pratique de la présence de Dieu, Le Cerf, Paris, 1991.. Il aimait Dieu dans tout ce qu'il faisait, même dans de simples activités, comme préparer la cuisine. Cela ne faisait pas de différence avec les moments où il ne faisait que prier. Ils'efforçait de vivre avec un sens continu de la présence de Dieu et il en ressentait beaucoup de satisfaction. En cela, il suivait le conseil de Paul aux Corinthiens: « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » (I Corinthiens 10:31)
L'une des choses qui caractérisait Jésus était son immense amour pour Dieu. Il répondit ainsi aux pharisiens qui lui demandaient quel est le plus grand commandement de la loi: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. » (Matthieu 22:37) La Bible anglaise contemporaine The Message (Eugene Peterson) donne la traduction suivante de ce passage: « Aimez Dieu avec toute votre passion, votre prière et votre intelligence. »
Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne au XIXe siècle, recommandait dans l'un de ses écrits: « N'entreprenez rien sans l'aide de Dieu. » (La première Église du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 197) Cette femme, qui a beaucoup étudié la Bible et qui a démontré la portée pratique du message biblique, notamment à travers la guérison spirituelle, a défini Dieu en tant qu'Amour infini et omniprésent, non seulement comme une présence constante mais comme la source même de notre vie.
Aimer Dieu soulage la souffrance
Vivre la présence de Dieu avec sincérité et intelligence fait disparaître le sens personnel, le « moi » qui cause bien des discordes et qui est une contrefaçon de l'homme réel créé par Dieu. Aimer Dieu, en approfondissant le sens spirituel de la Bible, conduit au bien-être mental, donne des repères fiables, et a de multiples effets curatifs, comme par exemple celui de faire taire le chagrin et de surmonter avec confiance des défis de tout genre. En effet, lorsque l'amour pour Dieu remplit notre conscience, il chasse ce qui s'y trouve de nocif, de destructeur ou de négatif. L'apôtre Pierre, écrivant aux chrétiens du premier siècle, encourage ceux qui font face à « diverses épreuves » à abonder dans les louanges à Dieu (voir I Pierre 1:6). Au sujet de ce passage, un commentateur de la Bible écrit que le mot grec traduit par « diverses » veut dire « de plusieurs couleurs ». Il ajoute que nos défis peuvent être de plusieurs couleurs, mais que la grâce de Dieu est aussi de plusieurs couleurs et qu'il n'y a pas de situation humaine qui ne puisse trouver une réponse dans une grâce divine. William Barclay, The New Daily Study Bible, The Letters of James and Peter, 2003, p. 205..
Aimer Dieu soulage également la souffrance. Certaines situations humaines, individuelles ou mondiales, peuvent être très douloureuses mais pour celui qui se tourne vers une explication scientifique du christianisme, telle qu'exposée dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, la souffrance s'efface, comme en témoignent les nombreux récits à la fin de ce livre (une centaine de pages est consacrée à ces guérisons). Ce livre expose la méthode pour détruire la souffrance physique ou mentale en s'appuyant sur l'amour de Dieu. Il traite ce sujet de manière exhaustive.
Selon la Science Chrétienne, la souffrance ne vient pas de Dieu. Elle est imposée par la pensée mortelle. Souffrir, c'est supposer qu'il existe une intelligence autre que Dieu, c'est croire que nous sommes des personnalités matérielles indépendantes de Dieu. Ces vues erronées sont un terrain favorable à la maladie, à l'égoïsme, au sensualisme, aux divers problèmes de l'humanité. La pensée absorbée par la matérialité prétend faire obstacle à la réalité divine, à la Science de l'être. Mais en réalité, cette dernière permet de corriger la conscience humaine discordante et ainsi de guérir la souffrance.
Aimer Dieu: la joie de vivre des guérisons spirituelles
La Science Chrétienne fait ressortir la relation entre la maladie et les pensées que nous entretenons dans notre conscience ou qui sont dans l'atmosphère mentale collective. Mary Baker Eddy avait recommandé cette prière à l'un de ses élèves qui s'engageait dans le ministère de la guérison spirituelle: « Ne m'induis pas à perdre de vue la pureté absolue; [...] que toutes mes pensées et tous mes buts soient élevés, désintéressés, charitables, humbles — inspirés par l'affection de l'Esprit. Grâce à cette altitude de pensée, votre esprit se détache de la matérialité et acquiert la spiritualité, et c'est là l'état d'esprit qui guérit les malades. » . Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy, une vie consacrée à la guérison spirituelle, p. 196.
Celui qui aime Dieu aime Sa création et ainsi est motivé à guérir ce qui est inharmonieux, car la guérison chrétienne met en évidence la présence et l'activité divines. Il a le désir de prouver que l'homme n'est pas soumis à des forces injustes ni au hasard, mais à un Principe divin totalement bon. Être guéri ou guérir quelqu'un par la prière, c'est dévoiler la nature spirituelle de l'homme, tout en découvrant de nouvelles lignes de pensée qui nous libèrent, nous soutiennent et nous rendent actifs.
Notre amour pour Dieu non seulement procure une grande satisfaction, mais peut aussi apporter de bonnes surprises. Il y a de nombreuses années, j'avais organisé une réunion de moniteurs de l'école du dimanche de mon église. J'avais non seulement préparé un plan de travail mais j'avais aussi prié ainsi: « Fais que je les aime (les participants) comme Tu les aimes. » Le lendemain de cette réunion, j'ai constaté, en allant aux toilettes, qu'une grosseur s'était éliminée de mon corps, alors que je n'avais même pas eu conscience d'un tel problème. C'était là une bénédiction inattendue. Pour moi, c'était le mobile de ma prière qui avait déclenché un ajustement dans mon corps, en purifiant mes pensées.
Toutefois, bien qu'aimer Dieu soit une voie de guérison, l'amour pour Dieu et la motivation de guérir ne sont pas basés premièrement sur les bienfaits qu'on en retire mais sont basés sur la nature même de Dieu qui est la Créateur, la source de la beauté et de la santé, impartial, universel, et qui nous a donné d'être témoin de Sa nature. Ainsi, je peux répondre avec confiance aux questions soulevées par un article paru dans Le Monde des Religions,. Voir Le Monde des Religions de sept-oct 2011. quant à la possibilité d'avoir à l'avenir des régions du monde athées: Dieu et l'homme coexistent, et il est et il sera toujours naturel de ressentir de l'amour pour Dieu car Il « nous a aimés le premier » (voir I Jean 4:19).