À ma connaissance, un des plus puissants appels à la compassion se trouve au chapitre 13 de la première épître de Paul aux Corinthiens. Lorsque j'en écoute la lecture, je pense souvent à ce que m'a raconté une monitrice de l'école du dimanche, il y a plusieurs années. Elle préparait sa classe à lire ce chapitre à voix haute lors d'une réunion spéciale. Ses élèves avaient neuf ou dix ans, si je me souviens bien. Ils lisaient de façon intelligible mais sans restituer l'esprit du texte. Mon amie a voulu leur montrer comment lire, mettant dans sa voix toutes les nuances nécessaires.
« Si je savais parler toutes les langues des hommes et même celles des anges, mais que je n'aie pas l'amour, je ne serais rien de plus qu'une trompette claironnante ou une cymbale bruyante. Si je n'ai pas l'amour, j'ai beau être le plus inspiré des prédicateurs, connaître tous les secrets du plan de Dieu et être versé dans toutes les sciences, je peux même avoir une foi absolue au point de transporter des montagnes: sans amour, je ne suis rien. Quand je me dépouillerais de tous mes biens pour la nourriture des affamés [...] quand même je me ferais bruler pour mes convictions, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien. » (I Corinthiens 13:1-3, d'après la version de la Bible Parole vivante)
Au moment où elle a mis l'accent sur le mot « rien » final, l'un des garçons s'est avachi sur sa chaise en soupirant. « Juan, s'est-elle exclamée, tu as tout compris ! »
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