Une excroissance douloureuse était apparue sur mon index; elle était laide et relativement large, et il m'était difficile, voire impossible, d'écrire ou de taper sur le clavier de l'ordinateur. Je me suis souvenue que j'avais été guérie par la prière, quand j'étais enfant, d'un problème de verrues et j'avais la certitude que cette excroissance pourrait être guérie de la même manière.
Toutefois, les mois passaient et, bien que la situation me gêne parfois, je ne priais pas à son sujet de manière régulière. En fait, je la tolérais et pensais qu'elle s'en irait peut-être un jour toute seule.
À un certain moment, la pensée m'est venue que je n'étais pas en train de mettre en pratique les lois spirituelles que j'avais apprises en Science Chrétienne. Ces lois peuvent être prouvées dans la vie quotidienne et guérissent la discordance et la maladie. Je savais que je devais refuser le témoignage des sens matériels qui prétendaient que quelque chose pouvait exister en dehors de l'idéal de perfection propre à l'Entendement divin. J'avais aussi besoin de remplacer avec fermeté cette fausse image par une claire compréhension de ce que l'Entendement avait créé: d'accepter mentalement que là même où semblait se trouver cette excroissance si laide, en fait, l'harmonie, l'utilité, la perfection et la beauté étaient présentes.
Je me suis par ailleurs demandé pourquoi cela était si important. Dieu n'avait-il pas de meilleures choses à faire que de guérir ce vilain petit problème ? N'existait-il pas de plus grands défis ayant besoin de solution ?
Un passage de Science et Santé s'est révélé très utile: « L'homme comprend l'existence spirituelle dans la mesure où il augmente ses trésors de Vérité et d'Amour. Il faut que les mortels gravitent vers Dieu, que leurs affections et leurs desseins se spiritualisent — il faut qu'ils abordent les interprétations plus larges de l'être et qu'ils gagnent un sens plus juste de l'infini — afin de se dépouiller du péché et de la mortalité. » (p. 265) Ce concept d'un Dieu infini qui remplit tout l'espace a commencé à se clarifier dans ma pensée. Montagnes ou taupinières, grands ou petits problèmes, de l'infinitésimal à l'infini, tout appartient à Dieu, l'Esprit infini. Cela ne montrait-il pas la véritable étendue du pouvoir divin ? Dieu est infini. Il est tout ce qui existe et il n'y a de place pour rien d'autre. Le concept d'« infini » montre qu'en réalité on ne peut exister sans Dieu. Il n'existe rien en dehors ou au-delà de la présence divine. Il n'y a rien qui s'oppose à Dieu ou qui propose une autre création que la Sienne. Dieu est le seul Dieu. Le seul Créateur. La croissance est propre à l'Entendement seul, et l'Entendement inclut la perfection, le bon fonctionnement, l'utilité véritable, la représentation exacte et tout ce qui est uniquement bon.
La guérison a eu lieu peu après, sans que je sache exactement à quel moment cela est arrivé. Un jour j'ai réalisé que l'excroissance avait simplement disparu, sans laisser de marque, de cicatrice ni de décoloration. Il n'y avait rien d'autre qu'un doigt à la peau parfaitement lisse ! J'étais ravie et tellement reconnaissante. En comprenant mieux le sens correct de l'infini, une petite partie des prétentions de la mortalité avait été surmontée. L'excroissance n'avait jamais fait partie de mon être. Cette compréhension a eu comme résultat une belle guérison. Je continue de chérir ce que j'ai appris par cette guérison, qui m'a donné l'occasion de mieux voir le fait que l'Esprit est complet et de ressentir la présence de Dieu, ainsi que Son intelligence, Son amour et Sa bonté incomparables.
Bow, New Hampshire, U.S.A.
