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Article de couverture

L'interprétation spirituelle de la Bible: une invitation à l'explorer en profondeur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2011


Aucune lumière n'était allumée à la maison située 23 rue du Paradis. C'était un dimanche comme un autre pour la plupart des habitants de la ville. Mais en ce jour de l'année 1866, une femme gravement blessée ouvrit sa Bible au chapitre 9 de l'Évangile selon Matthieu, en lut le deuxième verset et fut instantanément guérie.

Au cours des siècles, un nombre incalculable de personnes ont lu ce verset biblique. Alors pourquoi, en lisant ce même passage ce jour-là, Mary Baker Eddy fut-elle guérie ? Sa guérison résulta d'une compréhension soudaine des paroles de l'évangéliste: « Et voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. » Plus tard, Mary Baker Eddy expliqua à ses élèves que la signification spirituelle de ce passage avait éclairé sa pensée et qu'elle avait soudain vu: « ... la Vie dans l'Esprit et de l'Esprit, cette Vie étant la seule réalité de l'existence. » (Écrits divers 1883-1896, p. 24) Cette compréhension soudaine du fait que Dieu, l'Entendement, était une présence aimante et infinie lui apporta la guérison. Ce verset biblique lui parla, et elle fut convaincue à ce moment-là que le sens véritable de ce verset lui avait été révélé. Cette guérison donna naissance à la grande œuvre de sa vie: rendre ce sens spirituel compréhensible à tous. Comme elle le souligne: « En suivant ces voies de la révélation scientifique, je fis de la Bible mon seul et unique livre d'étude. » (Science et Santé, p. 110) Une fois qu'elle eut acquis la compréhension spirituelle des Écritures saintes, elle la mit à l'épreuve en guérissant toutes sortes de maux. Certaines biographies de Mary Baker Eddy, ainsi que les mémoires de plusieurs de ses élèves, nous apprennent qu'une partie de son enseignement en classe, et même des exercices métaphysiques donnés au quotidien à ceux qui habitaient dans sa maison, comprenaient l'interprétation spirituelle d'un passage de la Bible choisi au hasard. Elle agissait ainsi elle-même et s'attendait à ce que ses élèves en fassent autant.

Soulignant l'impossibilité de guérir physiquement et moralement sans cette interprétation spirituelle, elle écrit: « Supprimez la signification spirituelle de l'Écriture, et la Bible ne pourra faire davantage pour les mortels que ne le peuvent les rayons de lune pour fondre une rivière de glace. » (Science et Santé, p. 241)

Il y a de nombreuses années, j'ai souhaité avoir une compréhension plus spirituelle de la Bible, comme le demande la Science Chrétienne. J'avais déjà étudié et prié en m'appuyant sur les exégèses, dans Science et Santé, de certaines parties de l'Apocalypse et de la Genèse, et sur les références à des personnes et à des événements que l'on trouve dans le Glossaire de ce même livre. Mais il m'est venu à l'esprit que c'est toute la Bible que l'on peut interpréter spirituellement. Je le savais en théorie, mais je n'y accordais pas un grand intérêt métaphysique.

Quand j'étais étudiante, je me souviens d'avoir une fois lutté contre l'angoisse pendant une bonne partie de la nuit, car j'avais des décisions importantes à prendre engageant mon avenir, et je ne me sentais physiquement pas bien. J'ai lu l'histoire d'Abraham prêt à sacrifier son fils Isaac (voir Genèse 22:1-13), en étudiant le texte verset par verset au mieux de ma compréhension. En lisant la dernière partie, celle où Abraham met son fils sur l'autel, j'ai compris que cette histoire, décrivant l'horrible aveuglement d'un père prêt à utiliser son fils comme sacrifice humain, était en réalité une métaphore du sens spirituel du sacrifice. J'ai compris que nous devons placer nos croyances humaines les plus chères sur l'autel de la Vérité, en étant prêts à y renoncer, s'il s'avère que ce sont de fausses croyances (par exemple: Dieu a créé l'homme capable de pécher), ou à les élever spirituellement, si ce sont des concepts humains limités de quelque idée divine (par exemple: un concept égoïste de l'amour qui peut être purifié et étendu jusqu'à inclure toute l'humanité dans l'Amour divin). Cette sorte de sacrifice n'est jamais une perte, car il ne nous prive d'aucun bien. Il ne fait qu'éliminer les croyances nuisibles et restaurer les qualités divines qui nous appartiennent vraiment. Dans mon cas, j'ai vu que je devais sacrifier la croyance qu'un pouvoir en dehors de Dieu avait une emprise sur moi, et plus précisément la pensée que la chimie du cerveau pouvait rendre une personne confuse ou pécheresse, alors que la paix et la santé faisaient partie de ses droits divins. Aussitôt je me suis sentie complètement guérie.

Des années plus tard, je me suis mise à l'étude spirituelle des passages de la Leçon biblique hebdomadaire de la Science Chrétienne. J'étudiais verset par verset les passages bibliques, notant la signification spirituelle selon l'inspiration du jour. Et lorsque je comparais mes notes avec les passages de Science et Santé dans la même leçon, je constatais avec étonnement une grande similitude. Le sens spirituel qui se révélait à moi était tout à fait en accord avec ce que mettait en évidence Science et Santé.

Il y a plusieurs années, alors que je lisais Science et Santé, j'ai remarqué qu'outre la présence des nombreuses citations bibliques entre guillemets, on y trouve aussi de multiples références (tirées clairement de la Bible) mais sans guillemets. Par exemple, « l'ombre de la vallée de la mort » (p. 108) fait bien sûr allusion au psaume 23, bien que n'étant pas entre guillemets. De même, « la lumière luisant dans les ténèbres, et que les ténèbres ne reçoivent pas » (p. 347) renvoie à Jean 1:5. Et l'énoncé, « Toute caractéristique et toute condition de la mortalité se perdent, englouties dans l'immortalité » (p. 215), rappelle II Corinthiens 5:4, même si cela n'est pas dit expressément.

J'ai décidé de lire Science et Santé d'un bout à l'autre avec une concordance de la Bible sur Internet. Je cherchais, reconnaissais et annotais tel paragraphe, telle ligne ou tel mot sur un exemplaire de mon livre d'étude et je marquais la citation biblique à laquelle ils faisaient référence. Cet exercice m'a permis de constater que, dans sa quasi-totalité, Science et Santé peut être relié à une histoire, un personnage, un verset ou une expression bibliques. C'est le livre tout entier et pas seulement la partie « Clef des Écritures » qui est au sens propre une interprétation spirituelle de la Bible. Presque toutes ses pages contiennent au moins une référence évidente à la Bible, et la plupart du temps plusieurs. En tout, il y en a des milliers ! Un jour, je suis tombée sur les termes « vous précipiter du pinacle » (p. 448), et je me suis souvenue d'avoir récemment lu le mot « pinacle » dans la Leçon biblique. À la suite d'une recherche dans la concordance de la Bible, j'ai trouvé ce mot dans le récit des tentations de Jésus, dans le désert. J'ai donc noté en marge du paragraphe où le mot apparaît dans Science et Santé: « Matthieu 4:5-7; Luc 4:9-12 » (d'après la version King James). J'ai étudié attentivement ces passages bibliques avec le paragraphe correspondant. Au premier abord, je ne voyais guère de lien entre les deux; mais en méditant la signification spirituelle des deux récits évangéliques, j'ai compris que la tentation diabolique, qui se présentait comme étant la pensée de Jésus, était d'interpréter de façon délibérément fausse le psaume 91, dont il est question dans Matthieu 4:6: « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. » Cette tentation suggérait à Jésus qu'il pouvait accomplir les actes les plus téméraires selon son envie, puisque les anges allaient le secourir.

L'expérience m'a appris que la volonté personnelle est la prétention à un entendement séparé de Dieu, se croyant capable de décider par lui-même de faire ce que Dieu ne me laisserait certainement pas faire. Si je m'obstine à croire à ce mensonge, il y a peu de chances, et même aucune en réalité, que j'écoute et entende les messages angéliques qui peuvent me remettre sur le bon chemin. À travers cette correspondance précise entre la Bible et Science et Santé, j'ai compris notamment quelle était la tentation qui vint à Jésus: celle qu'il pouvait s'opposer mentalement à l'unique Entendement, Dieu. C'était une hypothèse inexacte, une dérobade devant la Vérité pour marquer un point ou « tester » Dieu. Jésus choisit de ne pas éluder la Vérité, et il resta en sécurité sur le pinacle, non seulement physiquement, mais aussi métaphysiquement. Voici le passage correspondant dans Science et Santé: « Éluder la Vérité, c'est paralyser l'intégrité et vous précipiter du pinacle.» (p.448) Pour moi, cela signifie que mes affirmations de la Vérité doivent être rigoureusement exactes afin que mon travail métaphysique ait pour résultat la guérison.

La compréhension du fait que Dieu, l'Entendement, est une présence aimante et infinie apporte la guérison.

Le langage de la Bible et de Science et Santé m'est devenu si familier qu'en lisant les Écritures, je comprends souvent l'explication spirituelle qu'en donne Mary Baker Eddy, sans avoir besoin de vérifier sans cesse dans le livre d'étude. Par exemple, son explication de « la Parole » définie comme un aspect de la Science divine, a pris à mes yeux un sens tellement clair que chaque fois, ou presque, que je lis le mot « parole » dans la Bible, je comprends désormais « Science divine », ce qui donne au verset toute sa signification spirituelle. À titre d'exemple, on lit dans le Deutéronome: « Mais [la Science divine] est tout prés de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. » (30:14; d'après la version King James) Je puise là l'assurance que la compréhension et la démonstration de la Science Chrétienne me sont toujours aussi accessibles que l'est le Christ dans ma pensée.

Science et Santé renferme des centaines d'exemples de ce genre qui éclairent le texte grâce à cet enseignement par les mots, et mon lexique spirituel s'enrichit au fur et à mesure que j'en prends conscience. C'est toujours avec enthousiasme que j'explore en profondeur la Bible, car ces lueurs de compréhension se traduisent par des guérisons dans ma vie et dans ma pratique de la Science Chrétienne. Cette étude approfondie a mis en évidence un point intéressant concernant la façon dont Mary Baker Eddy utilise la version King James (KJV) de la Bible. Il peut lui arriver d'utiliser des versions différentes dans son étude, et parfois elle en a fait état dans ses écrits, mais ses références à la KJV se retrouvent d'un bout à l'autre de Science et Santé. Je serais passée à côté d'un grand nombre de références bibliques dans le livre d'étude si je n'avais pas moi-même étudié en profondeur la KJV.

Par exemple, avec des traductions de la Bible plus modernes, je n'aurais peut-être pas fait le rapprochement que j'ai évoqué plus haut (Science et Santé 448:10-11 et Matthieu 4:5). On trouve le mot pinacle dans quelques traductions de la Bible, mais le plus souvent ce sont les mots « haut », « faîte » ou « terrasse » qui apparaissent. Cela ne veut pas dire que les traductions modernes et les paraphrases ne sont pas utiles pour clarifier un point et faire ressortir le sens des Écritures. Mais du fait du rapport étroit entre Science et Santé et la KJV, on risque de passer à côté d'une grande partie du contenu explicite et implicite du livre d'étude, si la KJV n'est pas aussi familière aux yeux du lecteur que la langue de Shakespeare aux oreilles d'un lettré.

À mesure que mon étude et ma pratique de la Science Chrétienne s'enrichissent, je me rends compte que les progrès que j'ai faits dans l'interprétation spirituelle de la Bible avec l'aide de Science et Santé ont marqué mon entrée dans l'éternité. Cette exploration, que chacun est libre de poursuivre individuellement, mène à un univers aux possibilités de guérison illimitées.

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