« Je n’étais pas facile à convaincre. Je m’intéressais très peu à la Science Chrétienne. En fait, ma mère était infirmière et mon père travaillait dans l’industrie pharmaceutique. J’étais donc très tourné vers la médecine. Lorsque j’ai rencontré ma femme, j’ai trouvé bien étranges ses explications sur la Science Chrétienne. Mais je me suis dit: “ Ce n’est pas ça qui m’empêchera de l’épouser !” » Pourquoi a-t-il changé d’opinion ? Pourquoi David Robertson, qui a grandi dans une famille de confession méthodiste, a-t-il souhaité étudier la Science Chrétienne ? « C’est surtout grâce à la façon dont ma femme, Alice, élevait nos trois enfants et abordait les problèmes qui surgissaient, m’a expliqué M. Robertson, lors de notre récent entretien. J’ai commencé à me poser des questions et j’ai voulu savoir ce qu’il en était exactement. »
M. Robertson voyait sa femme s’occuper de leurs fils avec « une tendre persuasion »: « C’était bien plus que de la discipline. Elle les élevait avec tant d’amour ! Cette éducation leur a certainement réussi. »
On devine derrière les propos de M. Robertson un petit secret. Quelque chose qui, pour ceux qui étudient la Science Chrétienne, est aussi évident que deux et deux font quatre: la Science Chrétienne ouvre la voie à de multiples bienfaits qui ne s’arrêtent pas à la guérison physique.
Et bien sûr, lorsque leur famille a fait face à des problèmes physiques, les Robertson s’en sont remis avec confiance à la Science Chrétienne. Leurs trois fils ont été guéris de maladies infantiles courantes comme la rougeole, l’angine et la varicelle. Finalement, voyant comment Dieu comblait les siens et lui-même de bienfaits, protégeant, guidant et soutenant sa famille, M. Robertson a décidé de changer de métier. En 1987, il a quitté l’emploi qu’il occupait depuis longtemps chez IBM, pour se consacrer à la pratique de la guérison à plein temps. En 1991, il est devenu professeur de Science Chrétienne.
Dans la conversation qui suit, M. Robertson explique pourquoi la découverte de Mary Baker Eddy représente pour lui bien plus qu’un choix personnel d’un système de soins ou qu’une méthode de guérison alternative. La Science Chrétienne agit sur le plan individuel et à l’échelle de toute l’humanité, comme un facteur de transformation spirituelle qui apporte l’harmonie et de nombreux bienfaits, et qui inclut tous les aspects de l’existence.
Vous souhaitez approfondir deux grands thèmes de réflexion. Le premier vous est suggéré par une phrase d’Eckhart Tolle, écrivain issu du courant New Age. Le deuxième consiste à dépeindre un tableau exact de la valeur et de l’immense potentiel qu’offre la Science Chrétienne.
C’est exact. Cela me paraît bien résumé.
M. Tolle déclare que « le corps physique n’est rien d’autre qu’une perception erronée de soi ».Voir Eckhart Tolle, Nouvelle terre: L’avènement de la conscience humaine, (éd. Ariane, 2005). Il touche là un concept qui est au cœur de la Science Chrétienne, et que Mary Baker Eddy a découvert au XIXe siècle. Cela soulève une question: Si le corps physique est une perception erronée de soi, alors que sommes-nous ? Pourriez-vous nous donner votre point de vue ?
Eckhart Tolle est l’une des nombreuses personnes qui mettent aujourd’hui en question l’image traditionnelle que l’on a d’un corps purement physique. C’est une occasion formidable pour les scientistes chrétiens de voir que la pensée s’ouvre à une conception plus métaphysique de la vie, notamment en ce qui concerne la santé de chacun. Des statistiques montrent que 75 % des gens qui vont chez le médecin recourent également à une forme de soins alternatifs, la prière tenant une bonne place dans ce pourcentage qui ne cesse de grandir. Ces mêmes personnes semblent en parler à tout le monde sauf... à leur médecin ! On constate donc une ouverture de la pensée. On admet de plus en plus que le corps comporte un aspect mental très important.
Une perception erronée signifie que l’image mentale est inexacte, que la pensée perçoit quelque chose de façon incorrecte. Ainsi les propos de M. Tolle suggèrent que le corps physique est une idée mentale erronée de soi et des autres. Mais la découverte de Mary Baker Eddy et ses explications vont, me semble-t-il, encore plus en profondeur: elles contestent la réalité de toute la matière. Ainsi, voyez-vous, la vraie compréhension de la réalité n’incite pas seulement à rejeter une perception erronée du monde physique, mais à refuser totalement de croire que le physique a quelque chose à voir avec ce que nous sommes. C’est cette vue élevée qui permet à la compréhension humaine de saisir un concept entièrement nouveau de la substance véritable de l’homme et par conséquent de notre capacité à nous guérir.
Cette avancée de la compréhension humaine ne suggère-t-elle pas qu’un grand nombre de gens, et pas seulement les scientistes chrétiens, sont en droit de se demander comment il est possible qu’un traitement médical puisse réparer un corps qui n’est rien d’autre qu’une perception erronée, et n’est donc pas physique ?
En lisant M. Tolle, j’ai pensé qu’il est effectivement très difficile de faire... une piqûre à une perception erronée ! Comment voulez-vous agir sur cette base ? L’action exercée sur le corps doit forcément être mentale. Ce doit être la correction d’une perception erronée de soi.
On s’emploie activement à percer le secret de la matière. L’année dernière, nous avons entendu parler de cette grande nouvelle: des chercheurs du CERN (Centre européen pour la recherche nucléaire), en Suisse, ont pu obtenir, grâce à un accélérateur de particules, des particules d’énergie si petites qu’il ne reste pratiquement rien qui puisse être perçu comme de la matière. Ainsi la recherche actuelle est très réceptive à l’idée formulée par la Science Chrétienne selon laquelle le corps et toute matière sont des manifestations mentales. Par conséquent, nous pouvons changer ces perceptions erronées et en voir le résultat dans notre propre corps, c’est-à-dire dans notre perception du corps et de l’existence.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy relate, qu’en Angleterre, un prix de cent livres sterling fut offert pour le meilleur essai sur « les Sciences naturelles — essai destiné à contrebalancer la tendance de cette époque à attribuer les effets physiques à des causes physiques plutôt qu’à une cause spirituelle finale...». Elle conclut que ce prix « est un des nombreux faits qui montrent que la Science Chrétienne répond à l’ardent désir de spiritualité de la race humaine » (Science et Santé, p. 111). C’est ce désir qui s’exprime à travers la recherche contemporaine. Or, la Science Chrétienne est la réponse à ce désir.
Vous avez dit tout à l’heure qu’un concept entièrement nouveau de la substance véritable conduit à la capacité de se guérir soi-même. Pouvez-vous développer ce point ? Comment est-ce que le fait de reconnaître que notre substance est cent pour cent spirituelle, sans la moindre particule matérielle, permet de corriger la forme et la fonction du corps physique apparent ?
La capacité de se guérir commence par cet ardent désir individuel, cette intuition qui amène à penser: « Je suis différent de ce que suggère la matière. » Dans la mesure où l’on se demande alors: « Que suis-je ? » et que l’on entrevoit les aspects plus spirituels de la vie — « Je suis quelqu’un d’honnête, de charitable, de compatissant...» —, on s’identifie peu à peu à ces aspects de sa vraie identité et, de ce fait, l’apparence — « Je mesure 1m60, je suis blond aux yeux bleus, etc. » — compte de moins en moins. Je perçois un changement dans la façon dont les gens s’identifient. D’abord, ils s’identifient aux attributs de Dieu que sont la sagesse, la bienveillance, la force, l’harmonie et ainsi de suite. Cela les conduit naturellement à sentir leur valeur et leur domination spirituelles, sans limites physiques. Il est alors normal que, face à un problème, ils utilisent ces attributs, qui constituent en fait leur unique individualité, pour produire un changement de pensée. Ils remplacent la perception erronée qu’ils ont d’euxmêmes par la vraie perception, et cette perception apporte, ou plutôt se manifeste, par un changement physique et la guérison. La guérison résulte de cette prise de conscience immédiate ou progressive, selon le cas, du fait que ces attributs de Dieu composent notre identité véritable. Cette prise de conscience produit un changement d’abord mental puis tout naturellement physique, puisque le corps est l’expression de nos pensées.
En d’autres termes, le corps est une projection de la pensée. Un peu comme un film: quand un défaut apparaît sur l’écran, un grain de poussière par exemple, on sait qu’il est inutile d’essayer de le faire disparaître en frottant l’écran, car il s’agit en réalité d’enlever la poussière déposée sur la lentille du projecteur.
Oui, et quand on enlève de sa pensée la poussière de la matérialité pour laisser briller sa spiritualité dans toute sa pureté, en reconnaissant que l’on est l’expression de Dieu, alors le corps retrouve son harmonie.
Mais pour revenir à la question « Que sommes-nous ? », la Science Chrétienne apporte une réponse extraordinaire. Mary Baker Eddy pose la question « Qu’est-ce que l’homme ? » et y répond dans le chapitre « Récapitulation » de Science et Santé (voir p. 475). Sa réponse constitue un excellent point de départ pour quiconque désire explorer en profondeur son identité. Pour moi, l’identité s’apparente à ce flux illimité de la nature de Dieu, de Son être, dans notre conscience. C’est ce flux illimité des attributs de Dieu, les attributs de la Vie, de la Vérité, de l’Amour, de l’Esprit, de l’Entendement, de l’Âme et du Principe, qui définit notre être.
Il y a un deuxième point dont vous souhaitiez parler. Il comporte de multiples aspects, mais j’aimerais l’aborder ainsi: Parfois on parle de la Science Chrétienne uniquement comme d’une religion dont les membres « ne vont pas chez le médecin ». Ce qui revient à réduire la Science Chrétienne à un choix thérapeutique, c’est-à-dire au choix d’une méthode de soins, d’une méthode de guérison. Or la Science Chrétienne représente bien plus que cela. Elle nous apprend à connaître les bienfaits d’une existence en harmonie avec les lois spirituelles à la base de la réalité, bienfaits qui incluent le fonctionnement naturel du corps. Ainsi on peut constater que la Science Chrétienne constitue une méthode de soins préventifs, un bouclier, qui nous protège de tous les problèmes. Pourriez-vous parler de la Science Chrétienne sous cet angle ?
Je crois effectivement qu’on tente de réduire la Science Chrétienne à l’idée que s’en fait la presse populaire. Ce qui aboutit bien entendu à ce genre de présentation édulcorée de la mission et des objectifs de la Science Chrétienne, qui minimise les intentions de Mary Baker Eddy à l’égard de l’humanité. Bien au-delà de la guérison physique ou même de la longévité physique, Mary Baker Eddy souhaitait la régénération totale du genre humain, même si les guérisons physiques font obligatoirement partie de cette régénération. La Bible a ceci d’intéressant qu’un grand nombre de récits de guérisons sont présentés comme des « signes », et que la guérison même, si importante, si libératrice et si merveilleuse soit-elle, est en réalité l’indice de cet objectif plus vaste. La mission de Jésus, comme celle de Mary Baker Eddy, n’a pas pour fin en soi la guérison du corps. Au contraire, la guérison du corps par des moyens métaphysiques montre la voie qui mène au salut de l’humanité, à la transformation totale de la société humaine. Nous savons que Jésus a accompli beaucoup plus de guérisons que n’en comptent et les Évangiles canoniques (voir Jean 20:30 et Jean 21:25) et les évangiles découverts plus récemment. Peut-être faut-il voir ici la volonté des compilateurs des Évangiles de rassembler de préférence les guérisons qui sont bien plus que de simples récits, et font transparaître une vérité universelle concernant l’identité et l’être spirituels de l’homme.
Ce dessein plus vaste est difficile à saisir par la presse, d’autant plus si l’objectif de cette dernière est avant tout de traiter l’information de manière sensationnelle. Mais c’est un point auquel nous devons nous attacher dans notre travail. Je considère que c’est une partie essentielle du traitement par la Science Chrétienne. Il faut garder à l’esprit ce sens plus large de la guérison, même quand la prière est très individualisée, axée sur soi, lors d’un problème très douloureux sur le moment. En un sens, il n’existe pas de traitement par la Science Chrétienne personnel, puisque le traitement s’adresse à une croyance universelle. Lorsqu’on bouscule cette croyance, et que l’on demeure convaincu que la croyance à la mortalité et à la matérialité est erronée, on aide non seulement le patient avec lequel on travaille mais également tous ceux qui souffrent de la même croyance. Tous ressentent cette aide parce qu’on a affaibli la croyance. La Science Chrétienne comporte cette conception bien plus vaste de la guérison. J’ai vu des patients guérir quand ils ont compris que, même absorbés par leur propre cas, ils faisaient partie de ce ministère plus large qui est au service du monde.
Puisque le praticien non seulement plaide en faveur d’un meilleur avenir pour son patient, mais diminue également une fausse croyance au mal dans la pensée collective, on peut dire que tout traitement efficace par la Science Chrétienne est une merveilleuse déclaration prophétique qui montre une voie pleine d’espoir au genre humain. La fonction du praticien de la Science Chrétienne rend un grand service au monde.
Quant à la prévention, nul doute que c’est là une partie importante de notre application quotidienne de la Science Chrétienne ! On ne saura jamais combien de problèmes on a évités grâce à la perception correcte qu’on a de soi et du monde. Ce qui est sûr, c’est que mes trois fils ont grandi dans un foyer où régnait une belle atmosphère d’harmonie et de joie, et qu’ils ont gardé, avec les années, le très beau sens d’affection et d’amitié mutuelles qu’ils ont développé. Je pense que c’est la raison pour laquelle ils ont eu très peu de maladies infantiles ou de blessures. La Science Chrétienne nous a permis de traiter directement et rapidement les problèmes qu’ils rencontraient. Même s’il est difficile d’apporter la preuve de ce qui n’est pas arrivé, j’ai la ferme conviction que la Science Chrétienne donne des soins préventifs fiables, nous évitant ainsi un grand nombre de maux et de problèmes.
Comment bénéficier des soins préventifs dont vous parlez ?
Pour ma part, je commence la journée en déclarant qu’en tant qu’idée spirituelle, je peux circuler librement et en sécurité dans le monde. Je peux aller à mon travail, à l’école, partout où je dois être, en sachant que ma spiritualité, qui émane librement de l’Esprit, Dieu, me protège, et que rien ne saurait pénétrer ma conscience sans ma permission. Mary Baker Eddy écrit: « Gardez la porte de la pensée. » (Science et Santé, p. 392) C’est là la clé. Soyez au front, commencez la journée en surveillant vos pensées, et finissez la soirée de la même façon ! Nous vivons dans un monde où les événements ont des retombées physiques; pour ma part, j’aime l’idée de « remontées » spirituelles, face à tous les messages de matérialité qui frappent à la porte de la pensée, au cours de la journée. C’est pourquoi je dis: Rebondissez ! Carpe diem ! Vivez dans l’instant, dans cet esprit biblique qui déclare: « Je vais en paix » et « Il faut que je m’occupe des affaires de mon Père » (Luc 2:49). Voilà pourquoi rien ne peut nous nuire.
Nous avons le droit divin d’être libres et en sécurité. Dieu exige et fait en sorte que chaque individu soit libre et en sécurité.
Outre la guérison des maladies et la prévention en général, que peut-on attendre d’autre de la Science Chrétienne ? Par exemple, comment élève-t-elle les gens à leur « élément natif de pénétration et de perspicacité » ? (Science et Santé, p. 128)
J’ai travaillé autrefois dans les laboratoires de la compagnie IBM. J’étais chargé de développer des systèmes informatiques de pointe, notamment des logiciels. Comme IBM est une compagnie internationale qui compte parmi tous ses employés un très grand nombre de personnes aux cultures différentes, le fait de développer des produits de pointe constitue pour eux un vrai défi. On pouvait sentir ces tensions culturelles et linguistiques de diverses façons. Mais ce qui m’a frappé, c’est qu’en comprenant de mieux en mieux la Science Chrétienne, l’unicité de l’Entendement et l’égalité entre tous les individus, j’ai pu travailler avec beaucoup plus de facilité, en étant bien plus productif au sein de cet environnement cosmopolite. J’ai pu tout faire de façon sereine et joyeuse: participer aux événements jour après jour, voyager, être au contact de différentes cultures, alors que nombre de mes collègues vivaient des moments difficiles.
Un jour, la compagnie nous a chargés de résoudre des problèmes juridiques importants, ce qui impliquait de collaborer avec les gouvernements de plusieurs pays. Nos réunions se déroulaient dans un climat d’intense animosité, particulièrement de la part de certains cadres d’IBM, qui avaient connu les horreurs de la guerre dans le Pacifique. Mais grâce à l’étude de la Science Chrétienne, j’ai pu « garder la porte de la pensée », tout en me disant: « L’animosité et les souvenirs horribles ne font pas partie de la vérité au sujet de l’homme, ni de ce que nous voulons accomplir ici, tous ensemble, notamment guérir ces mensonges. » Cette position mentale spirituelle a contribué à instaurer une harmonie extraordinaire dans nos réunions et à résoudre nos problèmes juridiques. J’ai donc la ferme conviction que chaque prière dans ce sens fait progresser l’humanité.
Je me souviens également de ce jour où je devais entreprendre un projet qui impliquait beaucoup d’incertitudes techniques, ce qui ne m’a pas empêché de déclarer: « Il nous faut trouver la solution à ce problème avant telle date, et à cet autre problème avant telle autre date, etc. » J’étais tellement sûr que nous trouverions des réponses que j’ai dit à un collègue: « Nous sommes dans l’inconnu pour l’instant. Mais continuez de chercher, de prendre des notes, de rassembler vos réflexions, et la solution viendra en temps voulu. » Les faits ne m’ont pas démenti. L’Entendement nous donne tout ce dont nous avons besoin, jour après jour. Il faut juste s’effacer assez pour laisser les choses se faire naturellement.
Quand le désir m’est venu de quitter IBM pour me lancer dans la pratique de la guérison à plein temps, j’ai constaté quelque chose d’intéressant. Prévoyant mon départ avec méthode, je me suis fixé pour objectif de ne démissionner que deux ans plus tard, en assurant mes finances dans l’intervalle. Je crois avoir connu, pendant cette courte période, les années les plus productives de ma carrière ! La compagnie a dû penser que je n’avais jamais été aussi performant. C’est parce que j’avais cessé de fonctionner dans un univers fermé où régnaient la compétition, les inquiétudes liées aux problèmes de plannings, etc. Je me sentais libre, et j’accomplissais mon travail du mieux possible, au jour le jour. C’est ce qui m’a permis de réussir si bien. Lorsque je suis allé voir mon directeur pour lui annoncer que je démissionnais, en lui expliquant pourquoi, il n’en croyait pas ses oreilles parce que, pendant ces deux années, j’avais accompli un travail excellent. Il a même suggéré que j’aille consulter le psychologue de la compagnie !
Lorsque j’ai compris quelle était ma vraie vocation, j’ai constaté combien il était facile de ne pas s’en faire au sujet de toutes ces choses dont on se préoccupe en général tous les jours. J’ai seulement travaillé au maximum de mes capacités, laissant l’Entendement mener à bien toutes ces tâches.
Mary Baker Eddy a expliqué que c’est « en mettant Mary de côté »Voir John C. Lathrop, We Knew Mary Baker Eddy, p. 118. qu’elle réussissait le mieux dans ses entreprises. Durant ces dernières années passées à IBM, je me suis vraiment effacé, et c’est pourquoi je n’ai jamais travaillé aussi bien. C’est dans ce même esprit que j’ai fait paraître une annonce de praticien dans le Journal, que j’ai travaillé pour L’Église Mère dans le département des praticiens et que j’ai ensuite représenté le Comité de publication de la Science Chrétienne à New York. Tout cela est dû au fait que j’ai laissé ma vie s’exprimer librement, permettant à l’Entendement de me guider d’une expérience enrichissante à une autre.
Nous avons abordé de nombreux points, expliquant pourquoi la Science Chrétienne signifie bien plus que le fait de « ne pas aller chez le médecin », comment elle a le pouvoir de guérir « les maux, la douleur, le péché » (Écrits divers 1886-1896, p. 118), combien elle nous protège des problèmes et nous fait progresser dans l’existence. Pour autant, la guérison divine du corps, qui était essentielle au temps du christianisme primitif, demeure particulièrement importante. Pour quelle raison ?
Parce que la guérison physique est la preuve manifeste que Dieu répond à tous nos besoins. Cette preuve met fin à toute sorte de problèmes qui se présentent aux scientistes chrétiens aujourd’hui. Je vais vous en donner un exemple. Il y a deux ans, une femme m’a appelé car elle avait des grosseurs à la poitrine. La douleur et la gêne étaient si intenses qu’elle avait du mal à travailler. J’ai perçu dans sa demande d’aide un appel à défendre la féminité et la pureté des qualités spirituelles inhérentes à cette femme et à toutes les femmes. L’hérédité était également un facteur à combattre: sa grand-mère était décédée en ayant les mêmes symptômes. Il était donc nécessaire de détruire la fausse prétention qu’une maladie pouvait se transmettre d’une génération à l’autre. Ensemble nous avons affirmé que toute irritation liée à des problèmes relationnels, toute rancœur persistante, avait sa solution et que ces irritations pouvaient disparaître. J’ai compris que seul pouvait croître ce que Dieu, le bien, avait planté. « Ton règne est venu; Tu es toujours présent », écrit Mary Baker Eddy (Science et Santé, p. 16). Cette partie de l’interprétation spirituelle de la Prière du Seigneur a servi de base solide à mes prières pour cette femme. Rien de mauvais ne pouvait s’imposer là où Dieu était la seule présence. Sa crainte a fait place à de la gratitude pour sa relation pure et sans tache avec Dieu, l’Amour divin. À mesure qu’elle comprenait que rien ne pouvait la toucher en dehors de Dieu, les grosseurs et la douleur ont disparu. Elle a dû nettoyer et panser les plaies pendant un certain temps, mais la guérison a été complète. Ainsi, vous voyez comment un changement mental produit par la prière, par la compréhension du fait que la santé et l’harmonie émanent de l’Entendement, non de la matière, s’est manifesté par un changement et une amélioration physique, ainsi que par la régénération.
Dans un poème intitulé « Satisfait », Mary Baker Eddy nous demande d’accepter un monde où l’Amour divin répond à tous nos besoins. La satisfaction est cet état dans lequel tous nos espoirs ou tous nos besoins ont été comblés. J’aime particulièrement cette strophe:
Les temps s’arrêtent pour louer
Le Dieu parfait.
Celui qui fait Sa volonté
Est satisfait. (Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 160)
C’est à cette satisfaction, au sentiment qu’on veille sur eux, que les gens aspirent.
C’est la base de la prière, n’est-ce pas ? Il faut affirmer avec force que Dieu, notre Principe divin, satisfait sans cesse nos besoins, puis nous attendre avec confiance à voir cette vérité métaphysique prendre forme de façon tangible dans notre vie.
Exactement. C’est donc également la base de toute guérison, de tout ajustement, de toute harmonie. La cupidité, la malveillance, l’envie, la maladie — les maux de toute sorte — perdent tout pouvoir lorsque nous reconnaissons que tous nos besoins sont sans cesse comblés, maintenant même et éternellement, par l’Amour divin.
