En tant que méthode de guérison, la Science Chrétienne est fiable et efficace. Pourquoi ? Parce qu’elle est basée sur les lois de Dieu et sur la méthode de guérison spirituelle et scientifique du Maître chrétien, Jésus-Christ. Ces lois divines incluent ce que je considère comme la loi de l’existence spirituelle. Selon cette loi, l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’Esprit; c’est pourquoi chacun de nous est, non pas matériel, mais spirituel, harmonieux, complet, parfait, semblable à Dieu, incapable de pécher, d’être malade et même de mourir. Comme les lois de Dieu sont toujours à l’œuvre, elles nous poussent à affirmer mentalement notre immunité naturelle contre les concepts opposés, basés sur la matière, qui frappent sans cesse à la porte de notre pensée.
Lorsque Jésus dit aux pêcheurs qui s’affairaient sur les rivages de la mer de Galilée: « Suivez-moi », aussitôt ils quittèrent tout, y compris le métier qui les faisait vivre depuis longtemps, pour devenir ses disciples. Ils obéirent au commandement du Maître pour devenir « pêcheurs d’hommes » (Matthieu 4:19), pour se mettre au service des autres et les guérir. Nul doute que Jésus perçut chez ces hommes « ordinaires » les qualités qui leur permettraient de connaître, grâce à ses enseignements, les lois de Dieu, l’Esprit, lois qu’ils mettraient ensuite en pratique pour devenir des hommes extraordinaires. Aujourd’hui, comme au temps des disciples, ces qualités contribuent à notre propre capacité de guérir et de démontrer efficacement la Science du christianisme, exposée en détail par Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. Je pense à trois qualités en particulier qui ont trait à la guérison spirituelle et à notre capacité de guérir: la bonne volonté, la réceptivité et la réactivité.
La bonne volonté: être prêt et déterminé à être semblable au Christ
La bonne volonté traduit le désir de concentrer ses efforts et de rester en harmonie avec les pensées semblables à Dieu et avec les révélations du Christ, la Vérité. Que l’on ait ou non à relever des défis particuliers, on peut reconnaître que les idées spirituelles sont toujours nouvelles et se développent sans cesse dans la conscience. Ces idées apportent des réponses, surtout si l’on désire progresser spirituellement pour mieux comprendre Dieu et l’homme, pour être semblable au Christ, pour exprimer davantage d’amour et de patience, et pour vivre ce que l’on apprend.
Parfois c’est seulement lorsque nous avons un problème, et non quand tout va bien, que nous semblons prêts à suivre les enseignements de Jésus ou à faire un effort véritable pour progresser spirituellement. C’est quand une guérison, pour soi ou quelqu’un d’autre, s’avère nécessaire, que nous nous mettons vraiment au travail. Nous consacrons du temps et de l’énergie à la spiritualisation de nos pensées. Nous travaillons, parfois nous luttons, pour démontrer la vérité enseignée par la Science Chrétienne. Mais ne nous arrive-t-il pas d’être un peu paresseux dans nos efforts pour spiritualiser notre pensée quand tout va bien ?
La prière et l’étude régulières sont nécessaires à la consolidation de notre capacité de guérir, parce qu’en réalité ce que nous vivons est entièrement lié à ce qui se passe dans notre pensée. La bonne volonté de prier et d’étudier régulièrement constitue un fondement spirituel solide; nous nous préparons ainsi mentalement à éliminer toute fausse suggestion émanant de la pensée matérielle. Nous avons une assise solide et sommes prêts à tout affronter au milieu même de la tempête: maladies, problèmes relationnels, questions d’ordre familial, conflits au travail ou à l’école. Mary Baker Eddy écrit au sujet de Dieu, l’Entendement divin: « Les idées immortelles, pures, parfaites et permanentes, sont transmises par l’Entendement divin au moyen de la Science divine, qui corrige l’erreur par la vérité et exige des pensées spirituelles, ou concepts divins, afin qu’elles produisent des résultats harmonieux. » (Science et Santé, p. 259) Il nous faut cependant être prêt à affronter des écueils tantôt manifestes tantôt subtils et moins évidents. Laissons la Vérité révéler et éliminer tout ce qui entrave nos progrès spirituels: des défauts comme la rancœur, l’esprit critique, l’entêtement, la procrastination, l’apathie, la sensulaité ou la préoccupation au sujet de notre apparence physique.
La bonne volonté inclut le désir de penser et d’agir de façon juste, de vivre en accord avec les exigences du caractère-Christ. Ce désir peut même venir à la pensée de celui qui est en train de commettre un péché. C’est peut-être là un premier pas vers la réforme et la disparition du péché. Nous en voyons la preuve chez celui ou celle qui se sent mal à l’aise ou qui en a assez de mener une existence qui nuit à sa santé, détériore son caractère, l’empêche de connaître son identité spirituelle. En travaillant comme aumônière scientiste chrétienne dans les prisons de Los Angeles pendant des années, j’ai constaté que c’était souvent ce qui arrivait aux toxicomanes. Le fait de prier pour être guéri, tout en continuant à prendre de la drogue, a souvent été un moment décisif dans la guérison de certains d’entre eux.
Suivre les pas de notre Maître, en obéissant à son commandement d’ « all[er] par tout le monde » (Marc 16:15), implique de cultiver un esprit de bonne volonté et de rester attentif et ouvert aux possibilités de guérison et de régénération. On est alors poussé à inclure les autres dans ses pensées et à faire connaître autour de soi la Science du Christ.
La réceptivité: avoir des pensées semblables à celles de Dieu et la pureté de l’enfant.
La réceptivité liée à la capacité de guérir a sa source dans l’unique Entendement, Dieu. Comme il est expliqué dans Science et Santé: « La bonne volonté de devenir semblable à un petit enfant et d’abandonner l’ancien pour le nouveau dispose la pensée à recevoir l’idée avancée. » (p. 323-324) Quand on est réceptif au bien, on progresse naturellement dans son refus d’accepter le mal.
En général, les enfants ne pensent ni à la maladie ni aux dangers qui pourraient menacer leur existence et leur bonheur; comme eux, nous pouvons décider de revendiquer, dans un esprit de prière, la pureté innée et inviolée de l’homme, l’enfant de Dieu, c’est-à-dire notre propre pureté. Renonçant aux vieilles habitudes de penser, nous découvrons un peu plus notre vraie nature spirituelle. Nous reconnaissons être les enfants de notre Père-Mère Dieu tout aimant. Nous ressentons le pouvoir du bien. Nous nous sentons en sécurité dans les bras de l’Amour divin. C’est comme une nouvelle naissance.
Quel réconfort de savoir que la guérison implique un éveil à la réalité de l’être déjà présente, à la vérité que l’homme est maintenant même parfait et complet ! La réceptivité au Christ qui guérit — à l’idée spirituelle de Dieu et à la nature du lien qui unit l’homme à Dieu — que Jésus a enseignée et démontrée, nous permet d’appliquer davantage la Science de l’être et de comprendre et de discerner toujours plus ce qui est déjà vrai. Pourquoi ? Parce que la Vérité se révèle elle-même et que notre tâche consiste à l’accepter.
Nous ne sommes pas personnellement chargés de produire un certain effet, de réparer un cœur, un mariage ou un esprit brisés. La prière nous rend réceptifs à la Vérité et nous met à même de recevoir directement le pouvoir guérisseur du message du Christ — ce qui produit l’ajustement, la réconciliation, le réconfort ou la guérison nécessaires.
Dans la partie « Témoignages » d’Écrits divers 1883-1896, de Mary Baker Eddy, qui regroupe des « Lettres de ceux qui ont été guéris », on peut lire les propos qu’une personne adresse à un ami qui avait acheté Science et Santé: « La vérité est simple, et l’a toujours été; et à cause de sa parfaite simplicité, dans notre orgueil et notre égoïsme nos regards ont passé juste au-dessus d’elle. Nous avons gardé les yeux tournés vers le ciel... nous attendant à voir la vérité étinceler comme quelque grande comète, ou apparaître de quelque façon extraordinaire; et quand, au lieu de se présenter avec éclat ... elle se manifeste dans la simplicité de la démonstration, nous en sommes saisis d’étonnement et nous refusons de l’accepter ;... et nous sommes persuadés qu’il y a eu quelque erreur. » (p. 470)
Lorsque nous nous attendons à voir les effets de nos prières, rappelons-nous que la Vérité est simple. Mais avons-nous déjà prié pour une solution, puis entendu ce qui semblait être la réponse, sans pourtant en tenir compte ? Peut-être ce n’était-ce pas ce que nous escomptions ou désirions. Cela m’est arrivé. Nous devons être prêts à céder à la volonté divine qui nous amène là où Dieu nous guide, en nous apportant toujours la réponse appropriée à toute situation, sans jamais se tromper. Réfléchissons à cette promesse dans Science et Santé: « L’Esprit divin, qui permit d’identifier ainsi Jésus il y a des siècles, a parlé par la Parole inspirée et parlera par elle dans tous les âges et dans tous les pays. Il est révélé au cœur réceptif, et on le voit de nouveau chassant les maux et guérissant les malades. » (p. 46)
La réactivité: la voie vers la guérison complète
Faire preuve de réactivité après avoir entendu le message de Dieu, c’est l’étape suivante liée à la capacité de guérir, la conséquence naturelle d’une bonne volonté et d’une réceptivité permanentes. La lutte est terminée et la guérison inévitable. En priant, en nous « connectant » et en écoutant vraiment ce que nous communique l’Entendement divin, nous sommes témoins de la guérison, qu’il s’agisse de pénurie, de peur, de malaise, de maladie, de péché et même de mort. Nous sommes rétablis, guéris.
La réactivité contrecarre la croyance que nous ne savons pas prier; elle réfute tout prétendu avantage à ignorer le mal au lieu de l’affronter, ou à penser que notre expérience consiste simplement à gérer une maladie ou une situation inharmonieuse, à « faire avec ». La réactivité nous pousse à éliminer toute résistance à la croissance spirituelle. La réactivité qui fait suite au message de Dieu apporte la guérison complète, parce que la Science Chrétienne implique la précision et la preuve concrète de la démonstration de la Vérité et de l’Amour. Comme les premiers disciples, nous sommes témoins de la guérison qui résulte de la prière efficace, spirituelle et scientifique. Tout problème, qu’il soit d’ordre physique ou autre, est avant tout lié à la croyance que Dieu réside dans quelque endroit lointain et que l’homme est seul de son côté. Cependant, le fait d’affirmer et de comprendre l’unité de l’homme et de Dieu — le fait qu’ils ne font qu’un — corrige cette fausse croyance et la guérison s’ensuit.
Il peut paraître étonnant à un patient qu’il puisse aider le praticien qui prie pour lui. Un jour, une patiente m’a fait une remarque intéressante alors que nous priions ensemble. Avant cela, le résultat de nos prières n’avait pas été aussi rapide que nous l’aurions souhaité toutes les deux. Pour dire les choses clairement, la guérison tardait à venir. La patiente continuait de m’appeler et nous priions. Nous restions éveillées de nombreuses nuits. Et puis un jour, elle m’a dit: « Je sais que la prière en Science Chrétienne est efficace et que nous écoutons toutes les deux directement l’Entendement divin. Il nous sera donc révélé ce qu’il nous faut savoir pour que la guérison totale puisse se produire. » Finalement, toute douleur a disparu et les symptômes alarmants se sont atténués jusqu’à la guérison complète. Nous avons appris toutes les deux une leçon réjouissante dans l’art de guérir.
Tous ceux qui recourent à la Science Chrétienne comme à une méthode de guérison fiable ne doivent-ils pas affronter et rejeter la croyance que l’entendement mortel peut manipuler les gens au point qu’ils manquent de bonne volonté, de réceptivité et de réactivité en présence du Christ ? Comme l’homme est « l’image réflexe de Dieu » (Science et Santé, p. 259), nous n’agissons en réalité que poussés par le bien. Cette vérité élimine les croyances que la matière est douée du moindre pouvoir, qu’elle cause des réactions physiques ou qu’elle expose l’homme créé par Dieu à la contamination, à la contagion et à la détérioration.
S’attendre à la démonstration et à la guérison
Ce qui oppose une résistance mentale, c’est-à-dire ce qui est contraire à la bonne volonté, à la réceptivité et à la réactivité, n’est rien d’autre que la nature et la tactique trompeuses de ce que Mary Baker Eddy appelle l’entendement mortel, l’opposé supposé de Dieu, l’unique Entendement. C’est ce qui semble réel mais ne l’est pas. Soyons certains que la guérison est inévitable. Nous possédons déjà les qualités de Dieu que sont la santé, la sagesse, l’intégrité, la joie, l’immortalité, le fonctionnement parfait, l’équilibre, la spontanéité, la pureté, la plénitude. L’homme, la ressemblance parfaite de Dieu, ne peut rien exprimer de dissemblable à son origine. Nous avons toujours été et serons toujours des idées spirituelles parfaites dans l’unique Entendement.
Nous ne pouvons rien connaître de plus à notre sujet ou au sujet d’autrui que ce que l’Entendement connaît. Forts de cette compréhension, attendons-nous avec confiance à démontrer la Vie, la Vérité et l’Amour, chaque jour, chaque heure et à chaque instant. Reconnaissons notre capacité de guérir et acceptons-en les bienfaits.
