« Ce dont le monde a besoin maintenant, c’est d’amour, d’un amour tendre. C’est quelque chose dont on n’a jamais assez... » (Traduction littérale)
Ce refrain, tiré d’une chanson populaire des années soixante (paroles de Hal David et musique de Burt Bacharach), continue de nous rappeler, au fil des décennies, du besoin d’amour de toute l’humanité, depuis ses origines les plus lointaines.
Mais arrêtons la musique et utilisons les paroles ce cette chanson pour mieux comprendre ce dont le monde dispose actuellement, ce dont il a toujours disposé et ce dont il disposera toujours: l’Amour constant et inconditionnel qui est Dieu, et qui n’a pas de préférences ni de limites. Tout ce qu’il nous manque, en réalité, c’est de reconnaître et d’accepter cette puissante source du bien dans le monde, et de vivre cet amour. Durant plusieurs années, j’ai conservé une carte de Noël qui, lorsque je l’ouvrais, chantait le message écrit sur sa couverture: « Dieu aime encore le monde. » Cette carte m’a aidée à me souvenir du fait que, peu importe combien les désastres peuvent sembler horribles, combien les guerres peuvent être insensées, combien l’atmosphère politique peut être divisée, combien la haine, la cruauté et toutes sortes de maux peuvent dominer l’histoire humaine, Dieu, l’Amour divin, n’a jamais cessé d’aimer le monde et tous ceux qui l’habitent, et continue de les aimer aujourd’hui même.
L’amour de Dieu ne pose aucune condition. Dieu ne nous aime pas davantage en raison des bonnes choses que nous accomplissons, ou moins à cause des erreurs que nous avons pu commettre. Dieu ne nous retire pas Son amour; Il ne retient pas Son bien, comme un Père Noël qui décide quel enfant a été sage et quel enfant ne l’a pas été, dispensant ainsi des cadeaux aux uns et pas aux autres. L’amour de Dieu reste identique, que notre vie traverse des orages ou qu’elle se déroule harmonieusement, que nous soyons pécheurs ou saints.
Cela veut-il dire que Dieu excuse le fait de mal agir ? Pas du tout. L’Amour nous aime trop pour nous abandonner à des activités illicites ou impures, ou nous laisser croire que notre vie peut être dissemblable au Christ. En fait, l’amour de Dieu, tendre et persistant, révèle nos mauvaises actions, détruit le mal et en même temps, corrige, réforme, élève celui qui a mal agi. Que nous nous couchions au séjour des morts ou que nous montions aux cieux (voir psaume 139), que nous fassions le bien ou que nous soyons au plus profond du désespoir et de la disgrâce, le Psalmiste dit que Dieu, l’Amour, est toujours là. L’amour inconditionnel de Dieu ne s’adonne jamais à la haine ou à la vengeance, mais corrige, réforme et reconstruit avec tendresse.
Rien ne peut nous séparer de l’Amour divin, peu importe combien nous haïssons ou sommes haïs ou nous nous haïssons nous-mêmes. Peu importe quelles erreurs désastreuses on a pu commettre ou quelles fausses routes on a pu prendre. Cet Amour débordant, permanent et qui ne change jamais, est toujours là pour corriger, élever, effacer tous les défauts déplaisants et remettre chacun à nouveau sur le bon chemin. Ainsi que Mary Baker Eddy l’écrit dans Science et Santé: « Grâce aux châtiments salutaires de l’Amour, nous sommes poussés dans notre marche vers la justice, la paix et la pureté, qui sont les jalons de la Science. » (p. 323)
Il est vital de comprendre Dieu en tant qu’Amour—Amour inconditionnel, impartial, absolu, parfait. Plus nous faisons cela, plus nous exprimons le même amour spirituel, si précieux, vis-à-vis de nous-mêmes et des autres. Aimer de façon inconditionnelle est notre héritage naturel en tant que fils et filles de l’Amour divin. Ainsi que le précise la dernière ligne de l’histoire de l’enfant prodigue dans la Bible: « Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi. » (Luc 15:31)
Bien des années en arrière, j’entretenais des relations tendues avec un membre de ma famille. Il ne se comportait pas comme je l’aurais souhaité. La plupart du temps, j’étais angoissée par cette situation, me demandant comment je pourrais l’aider à retrouver le droit chemin. Un jour, j’ai soudainement été accablée par une foule de souvenirs me rappelant que j’avais, bien des fois, manqué de tendresse, d’amour et de soutien à son égard. C’était comme si toutes mes mauvaises pensées et mes mauvaises actions à son égard étaient remontées à la surface, du plus profond de moi, comme un nuage noir; j’ai alors beaucoup regretté mon attitude si peu aimante et si peu chrétienne.
Au milieu de cette épreuve amère, alors que je passais mon temps à m’auto-condamner, un message divin m’est venu à la pensée par le biais d’un passage de la Bible: « Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. » (Matthieu 10:30) À cet instant, je me suis sentie tendrement aimée et pardonnée. J’ai ressenti le châtiment de l’Amour qui corrige et réconforte. C’était le début de mon changement d’attitude vis-à-vis de ce membre de ma famille.
Une nuit, après cette expérience, j’ai reçu l’appel de l’hôpital où il avait été conduit, à la suite d’un sérieux accident de la route. Il conduisait trop vite et, sous l’emprise de l’alcool, avait perdu le contrôle de son véhicule. Comme il était seul dans la voiture, personne d’autre que lui n’avait été touché lors de l’accident, mais la voiture était entièrement détruite (je l’ai d’ailleurs vue le lendemain et me suis demandé comment il avait pu en sortir vivant). L’infirmière que j’ai eue au téléphone m’a assuré qu’il n’avait pas été blessé, mais qu’ils allaient le garder en observation toute la nuit.
Le lendemain, alors que j’étais en route pour aller le chercher, des pensées de condamnation sévère, des récriminations et de la colère se sont à nouveau présentés à mon esprit. Il était très tentant de condamner son comportement stupide et imprudent. À la place, j’ai rapidement tourné mes pensées vers Dieu, et j’ai prié afin de savoir comment penser et agir pour apporter la guérison à cette situation, plutôt que de me comporter de manière critique et cruelle. Alors que je récitais silencieusement la prière du Seigneur, un doux sens d’amour m’a enveloppée. Je savais dès lors que je pouvais penser et agir seulement en partant de cet Amour inconditionel que j’avais moi-même ressenti si profondément.
Lorsque je suis arrivée près de lui, je lui ai parlé calmement, disant seulement: « Rentrons à la maison. » Sur le chemin du retour, j’ai senti un tendre amour spirituel pour lui, un amour plus profond et plus pur que jamais auparavant. bien que nous ayons peu parlé, il m’a gentiment remerciée de ne pas avoir été fâchée contre lui. L’amour inconditionnel l’avait protégé, malgré son comportement, et m’avait également protégée de la tentation d’entrer dans une colère noire. Cet amour a inclus un élément de rectification, puisque ce membre de ma famille perdit son permis de conduire durant plusieurs mois et dut passer quelques jours en prison. Mais l’Amour l’a finalement aussi délivré de ses mauvaises habitudes. Il est pénible de voir des personnalités publiques ou des êtres chers renoncer à un comportement digne pour adopter une attitude condamnable. Il nous est frustrant de voir quelqu’un qui ne se rend pas compte de ce qu’il fait (alors que cela semble si évident pour nous !), ou de voir la scène mondiale en proie à des actes de terrorisme qui nous abasourdissent, ou bien des chefs d’État qui gouvernent leur pays en tyran.
Il peut être tentant de penser à tout cela d’un point de vue critique, sévère, voire cruel — du point de vue d’un amour limité et partial, qui pose des conditions: « Je ne vous aimerai que si vous faites les choses correctement, mais si vous ne le faites pas, j’aurai pour vous du ressentiment et je m’adresserai à vous sévèrement, dans mes paroles et dans mes pensées. »
Mais ce dont nous avons vraiment besoin c’est de nous tourner vers l’amour inconditionnel de Dieu, toujours disponible et invariable, un amour qui nous guide vers la guérison et vers des solutions qui réforment et bénissent tout le monde.
Dieu aime toujours le monde entier. Dieu vous aime encore. Dieu aime également chacun de Ses enfants. Et nous pouvons aimer notre planète et chaque individu qui y habite avec le même amour spirituel, inconditionnel et porteur de guérison. Car de cet amour, le monde n’en aura jamais assez !
