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Des occasions de démontrer le bien

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2011


« Les épreuves enseignent aux mortels à ne pas s'appuyer sur un soutien matériel, un roseau brisé, qui transperce le cœur. C’est à peine si nous nous en souvenons au soleil de la joie et de la prospérité. Le chagrin est salutaire. Par de grandes tribulations nous avons accès au royaume. Les épreuves font voir la sollicitude de Dieu. » (Science et Santé, p. 66)

J'ai souvent été frappée par ces propos de Mary Baker Eddy, et en particulier par le message radical qu’ils présentent au sujet des difficultés que l’on rencontre dans la vie. Étant donné que la vie de la découvreuse de la Science Chrétienne a été remplie d'épreuves de toutes sortes, elle semble être une source fiable pour expliquer la signification profonde de ces épreuves.

En réfléchissant à ce sujet, j'ai été amenée à porter mon attention sur différents passages, très intéressants, issus de lettres et de manuscrits de Mary Baker Eddy que l’on peut trouver à la Bibliothèque qui porte son nom. Ce que j’y ai remarqué, c’est cette même vision élevée de ce que sont les obstacles dans la vie, et cela m’a aidée à les voir sous une lumière différente. Au lieu de se sentir découragée et de penser « voilà un problème de plus qui me barre le chemin », Mary Baker Eddy suggère que nous cherchions Dieu là même où se trouve le défi. En janvier 1885, lors d’un discours pour la réunion mensuelle de l’Association des Scientistes Chrétiens, Mary Baker Eddy donne à ses élèves quelques conseils sur la meilleure façon de surmonter les obstacles qui s’opposent à leur travail de guérison. Ainsi que le secrétaire de l’Association le remarque, elle affirme « que le secret du succès réside dans votre christianisme. Dans la mesure où l’on fait taire le sens mortel, la guérison apparaît. Certains disent: nous faisons tout ce que nous pouvons. Arrêtez de penser ainsi. »

Et plus loin elle les exhorte: « Faites davantage. Dieu transforme le plus terrible défi en une occasion de vous faire du bien. De tels moments sont les plus glorieux de votre vie car la main de Dieu est tendue vers vous. Dieu est de notre côté pour résoudre tous les problèmes, et je n’ai jamais vécu une seule heure où Il ne m’ait délivrée. »EOR10, Fonds Mary Baker Eddy, Bibliothèque Mary Baker Eddy.

Mary Baker Eddy savait bien ce qu’est une épreuve. Elle avait été confrontée au manque de ressources, à la perte d'êtres chers, à des étudiants déloyaux et à de fausses accusations par les média, pour ne citer que quelques exemples. Et malgré tout cela, elle dit qu'elle n'a « jamais vécu une seule heure » où Dieu n'ait été présent pour l’aider et la guérir.

Plus de deux ans après ce discours d’Association, alors qu’elle est en train de préparer le livre qui va devenir Unité du bien, Mary Baker Eddy écrit les propos suivants à James Henry Wiggin, éditeur assistant de ses œuvres, au sujet du magnétisme animal: « [...] Il me rend cette tâche la plus difficile à accomplir car c’est la chose la plus importante à faire. »L02196, 8 septembre 1887, ibid. Et lorsque le livre paraît en mars 1888, elle dit quelque chose de similaire à son élève Ellen Brown Linscott: « Le livre Unité du bien était nécessaire au monde ou cela n’aurait jamais pris presque six mois pour arriver à ce qu’il soit publié. Vous savez, le chemin est toujours rempli d’obstacles qui sont proportionnels au poids du bien qu'il faut porter pour les surmonter. »L08753, 10 mars 1888, ibid.

Cela jette une nouvelle lumière sur ce que signifie « un obstacle »: il devient la mesure du bien qui sera accompli. Les défis auxquels Mary Baker Eddy a fait face durant l’écriture et la publication d'Unité du bien semblent lui avoir donné davantage de courage. Voici ce qu’elle déclare dans un sermon sur l’Âme: « Je n'ai jamais connu d’or purifié sans passer par le feu; de chaque épreuve difficile, nous sortons calmes, dans la claire lumière de la direction divine, armées pour aller vers de nobles objectifs, et comme des héros conquérants, encouragés par les anges. »A10589, ibid.

Mary Baker Eddy dit qu’elle n’a « jamais vécu une seule heure » où Dieu n’ait été présent pour l’aider et la guérir.

Julia Bartlett, une des premières élèves de Mary Baker Eddy, savait certainement ce que signifient des épreuves difficiles et combien le chemin en Science Chrétienne peut sembler jalonné d’obstacles. On a notamment fait la remarque suivante au sujet de ses premières années de travail en tant que scientiste chrétienne itinérante: « Il y avait de nombreuses fois, durant ces premiers temps, où les revenus de la pratique n’étaient pas suffisants pour lui garantir trois repas par jour; elle se nourrissait très simplement, n’ayant parfois qu’un seul repas dans la journée et ne sachant pas quand aurait lieu le prochain. »Souvenirs de Julia S. Bartlett, ibid. Plus tard, Julia Bartlett a été confrontée au problème inverse: elle avait trop de patients ! Lorsqu’elle écrit à Mary Baker Eddy au printemps 1884, elle parle d’une avalanche de patients et demande qu’on envoie un autre praticien pour « retirer de mes mains ce surplus de patients ». Elle ajoute: « C’est Dieu qui fait ce travail, mais quand il est entièrement terminé, je suis si heureuse de pouvoir rentrer chez moi. Il est alors très tard; je n’ai pas le temps de manger, de boire ni de dormir. »Correspondance reçue, fichier 41, ibid.

Julia Bartlett n'est qu'un exemple parmi tant d’autres personnes qui ont eu à surmonter des obstacles au moment du développement de leur pratique de la Science Chrétienne. Mais peut-être, plus que ces obstacles, ce qui est remarquable, c’est l’attitude commune à toutes ces personnes, qui étaient parfaitement conscientes de ce dont elles disposaient grêce à la Science Chrétienne. Ainsi, il leur a été plus facile d’être courageuses, persévérantes, et d’accepter les défis face auxquels elles ne se sentaient pas préparées au premier abord.

Lorsqu'il était jeune, William Lyman Johnson (dont le père, William B. Johnson, était également un des premiers élèves de Mary Baker Eddy et, fut plus tard, Secrétaire de l’Église Mère), a pris de nombreuses notes au sujet de ces premiers travailleurs du Champ (dont Julia Bartlett), qui ont aidé Mary Baker Eddy à transformer sa découverte en un mouvement. Il décrit un certain nombre d’obstacles que ceux-ci ont eu à surmonter durant ces premiers temps — le manque d’argent et de ressources, le rejet par la société, leur petit nombre. Mais il remarque aussi que ce qu’ils ont tous partagé, et qui leur a permis de vaincre ces défis, c’est qu’ils « savaient que ce qu’elle [Mary Baker Eddy] leur avait donné était la vérité que Jésus avait enseigné ». Johnson se rappelle que: « Pour ces personnes, la Science Chrétienne était le tout en tout, parce que nombreux étaient ceux qui étaient passés par de grandes tribulations, en raison de leur dévouement à cette Cause, et en étaient ressorti vainqueurs. Ils avaient fait des sacrifices, ils avaient été calomniés, méprisés et on s’était moqué d’eux, et bien des tentatives avaient été entreprises pour saper non seulement leur travail individuel mais l’ensemble de la Cause... » Et il continue: « Ces travailleurs éprouvés en toute chose portaient en eux une foi omniprésente en leur Professeur. »Histoire du mouvement de la Science Chrétienne, p. 80-82

Bartlett, Johnson et d'autres travailleurs du début du mouvement sont souvent, et de façon méritée, appréciés pour le travail qu'ils ont accompli pour la Cause de la Science Chrétienne et pour les sacrifices qu’ils ont faits pour aider à son développement. Mais peutêtre que ce que nous devons garder à l’esprit, lorsque nous évaluons les services qu’ils ont rendus, c’est que Mary Baker Eddy a rendu disponible « la vérité que Jésus enseigna » à tous ceux qui suivent ses enseignements. La contribution de quelqu’un comme Julia Bartlett peut sembler inégalable (et donc difficile à prendre en exemple), mais Mary Baker Eddy avait prévu que tous puissent embrasser la Science du Christ et être aidés par « la claire lumière des directives divines » afin de vaincre tous les défis auxquels ils seraient confrontés. Ainsi que Mary Baker Eddy l’écrit à ses élèves Ira et Mary Packard, en décembre 1895: « Oh, puisse le Dieu de toutes grâces vous donner la sagesse et la compréhension nécessaires pour accomplir ce travail de toute une vie, pour discerner le chemin au-delà des obstacles qui s’y trouvent ! Lorsque vous ne parvenez pas à voir clairement, demandez alors la lumière, comme un petit enfant; priez l’Amour de vous la donner, et l’aide viendra et l’Amour avec elle. »L08897, 29 décembre 1895, Fonds Mary Baker Eddy.

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