Il est parfois très tentant de porter un jugement sur les autres. Nous cataloguons souvent ceux que nous côtoyons, sans toujours réaliser ce que nous faisons. Mais, pire encore, nous pouvons aussi finir par nous coller une étiquette à nous-mêmes ! Je pense que le contraire de cette tendance à juger les autres, c'est la sincérité. Lorsque nous portons un jugement sur nous-mêmes ou sur les autres, ou que nous collons des étiquettes, nous ne sommes ni sincères, ni authentiques, ni réels, et nous ne voyons pas non plus la véritable nature d'une personne.
Durant mon enfance et jusqu'à ma seconde année de lycée, je mentais quasiment sur tout. Parfois, sans même m'en rendre compte, je mentais sur ce que j'avais fait, l'endroit où j'étais véritablement allée, et même sur ce que j'allais faire. Au début, cela a commencé par de petits mensonges « innocents ». Lorsque ma mère me demandait si j'avais fait mes devoirs, je répondais « oui », alors que je n'avais rien fait. Puis c'est devenu comme un jeu pour moi: un concours entre mon habileté à mentir et celle de ma mère à discerner la vérité. Je trouvais toutes sortes d'excuses et j'essayais d'éviter de répondre à ses questions. Lorsque ma mère sentait que je mentais, elle me disait toujours que Dieu, la Vérité, révélerait ce qui se passait réellement. (En fait, ma mère et d'autres personnes ne réalisaient qu'une petite partie de ce qui se passait.) Puis les mensonges en sont venus à ressembler à un concours avec Dieu, la Vérité même. À des périodes où il m'était interdit de téléphoner, d'envoyer des courriels ou de voir mon petit ami, je prétextais avoir besoin de mon ordinateur pour faire mes devoirs et j'en profitais pour communiquer avec lui par le biais de la messagerie instantanée. Après quelques années de ce manège – et plusieurs mois d'interdictions diverses quand je me faisais prendre – ma tendance au mensonge a gagné, et je me suis définitivement cataloguée comme menteuse. J'étais toujours en train de raconter des bêtises, essayant de cacher les difficultés que je rencontrais et les choses que je faisais (comme le fait de parler en cachette aux personnes avec lesquelles on m'interdisait d'avoir des contacts lorsque j'étais punie et donc privée de téléphone, de courriels ou de messages via Facebook.)
Je pratiquais toujours la Science Chrétienne pour d'autres aspects de ma vie, mais même lorsque je priais avec un praticien de la Science Chrétienne concernant divers problèmes, je ne dévoilais pas mes véritables sentiments et je retenais certaines informations utiles, alors même que j'aurais vraiment eu besoin d'être soutenue par la prière.
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