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« Menteuse ! »... Qui ? Moi ??

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2011


Il est parfois très tentant de porter un jugement sur les autres. Nous cataloguons souvent ceux que nous côtoyons, sans toujours réaliser ce que nous faisons. Mais, pire encore, nous pouvons aussi finir par nous coller une étiquette à nous-mêmes ! Je pense que le contraire de cette tendance à juger les autres, c'est la sincérité. Lorsque nous portons un jugement sur nous-mêmes ou sur les autres, ou que nous collons des étiquettes, nous ne sommes ni sincères, ni authentiques, ni réels, et nous ne voyons pas non plus la véritable nature d'une personne.

Durant mon enfance et jusqu'à ma seconde année de lycée, je mentais quasiment sur tout. Parfois, sans même m'en rendre compte, je mentais sur ce que j'avais fait, l'endroit où j'étais véritablement allée, et même sur ce que j'allais faire. Au début, cela a commencé par de petits mensonges « innocents ». Lorsque ma mère me demandait si j'avais fait mes devoirs, je répondais « oui », alors que je n'avais rien fait. Puis c'est devenu comme un jeu pour moi: un concours entre mon habileté à mentir et celle de ma mère à discerner la vérité. Je trouvais toutes sortes d'excuses et j'essayais d'éviter de répondre à ses questions. Lorsque ma mère sentait que je mentais, elle me disait toujours que Dieu, la Vérité, révélerait ce qui se passait réellement. (En fait, ma mère et d'autres personnes ne réalisaient qu'une petite partie de ce qui se passait.) Puis les mensonges en sont venus à ressembler à un concours avec Dieu, la Vérité même. À des périodes où il m'était interdit de téléphoner, d'envoyer des courriels ou de voir mon petit ami, je prétextais avoir besoin de mon ordinateur pour faire mes devoirs et j'en profitais pour communiquer avec lui par le biais de la messagerie instantanée. Après quelques années de ce manège – et plusieurs mois d'interdictions diverses quand je me faisais prendre – ma tendance au mensonge a gagné, et je me suis définitivement cataloguée comme menteuse. J'étais toujours en train de raconter des bêtises, essayant de cacher les difficultés que je rencontrais et les choses que je faisais (comme le fait de parler en cachette aux personnes avec lesquelles on m'interdisait d'avoir des contacts lorsque j'étais punie et donc privée de téléphone, de courriels ou de messages via Facebook.)

Je pratiquais toujours la Science Chrétienne pour d'autres aspects de ma vie, mais même lorsque je priais avec un praticien de la Science Chrétienne concernant divers problèmes, je ne dévoilais pas mes véritables sentiments et je retenais certaines informations utiles, alors même que j'aurais vraiment eu besoin d'être soutenue par la prière.

Le fait est que mes mensonges n'étaient pas toujours crus; il y avait toujours des choses que je n'arrivais pas à cacher et pour lesquelles j'étais punie. Mais l'étiquette de « menteuse » paraissait me coller à la peau: je pouvais inventer de toutes pièces des histoires qui tenaient bien la route, avec un visage ne trahissant aucune émotion, et souvent personne ne pouvait savoir ce qui était vrai ou pas.

Puis un jour, en lisant la Leçon biblique de la Science Chrétienne, je suis tombée sur un passage que ma mère m'avait indiqué à maintes reprises auparavant, mais dont je n'avais jamais tenu compte. Je connaissais bien les mots, mais ils n'avaient pas changé ma pensée, ni mes actes, ni ma conduite, ni mes habitudes. Voici ce passage de Science et Santé: « ... si le pécheur continue à prier et à se repentir, à commettre le péché et à le regretter, il participe peu à la réconciliation – à l'union avec Dieu – car il lui manque la repentance pratique qui réforme le cœur et permet à l'homme de faire la volonté de la sagesse. » (p. 19)

Lorsque j'ai lu ce passage cette fois-là, une lumière s'est faite dans ma pensée, et j'ai enfin compris que Dieu ne m'avait jamais créée menteuse. Je n'étais pas une mortelle qui racontait des mensonges. Après avoir fait du mensonge un sujet de concours entre moi, ma mère et même Dieu, j'en étais venue à penser que mentir faisait vraiment partie de ma nature. Or, grâce à la prière et au soutien de mes parents et d'un praticien, j'ai découvert ce jour-là — juste entre Dieu et moi — qu'en vérité j'étais et je suis une enfant de Dieu honnête, le reflet de la Vérité. À cet instant j'ai pu prendre position, et j'ai réalisé que j'étais réellement sincère et honnête.

J'ai demandé pardon à ma mère et j'ai promis de me conduire honnêtement à partir de ce moment. C'était comme si j'avais décollé cette étiquette de menteuse du « bocal » de ma pensée, et maintenant le verre était parfaitement propre et transparent. Après avoir ôté cette étiquette, j'ai pu non seulement mieux me voir moi-même, mais j'ai pu aussi communiquer plus facilement avec ceux qui m'entouraient. Je n'avais plus à m'inquiéter de savoir si j'allais me faire prendre, ni de réfléchir pour savoir ce que j'allais raconter à mes parents (afin qu'ils ne puissent pas recouper mes histoires).

Ce qui était sympa dans cette prise de conscience, c'était d'avoir tout simplement perdu la sensation que j'étais obligée de mentir. Je suis devenue plus obéissante. Il n'était plus question pour moi de choisir entre dire la vérité et raconter un mensonge, puisqu'il n'existait plus de raison de mentir ! Lorsque mes parents me demandaient de ne pas faire telle chose, je ne la faisais pas. Lorsque j'étais punie (ce qui était devenu peu fréquent), je n'essayais pas de trouver des échappatoires. Je suis devenue plus réceptive à la direction donnée par Dieu et plus désireuse de suivre Son plan. Souvent, nous avons le sentiment que beaucoup d'étiquettes nous collent à la peau. Toutefois, grâce à la prière, j'ai appris que toutes les étiquettes sont destinées à être collées sur des bocaux, mais jamais sur nous ! Nous pouvons nous en débarrasser. Il se peut que nous ayons besoin de gratter la colle qui reste, surtout si l'étiquette est restée attachée longtemps. Toutefois, lentement mais sûrement, nous pourrons voir avec clarté que nous sommes l'enfant sincère de Dieu.

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