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À travers la lentille de la Science de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2011


Lorsque j'ai appelé Al Carnesciali, je connaissais peu de choses le concernant, mis à part le fait qu'il habite en Californie. J'ignorais, par exemple, qu'il avait fait partie du Conseil d'administration de La Société d'édition de la Science Chrétienne (qui publie le Héraut), qu'il avait également été membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne, et qu'avant d'occuper ces fonctions, il avait travaillé au sein d'une municipalité et puis dans l'industrie aérospatiale.

Il m'a expliqué tout cela, et bien d'autres choses encore, après que je lui ai demandé de me parler des circonstances qui l'ont conduit à devenir praticien et professeur de Science Chrétienne.

Al Carnesciali: Disons tout d'abord que j'ai grandi sans aucune éducation religieuse. Dans ma jeunesse, je ne suis jamais allé à l'église, je n'ai jamais parlé religion. Lorsque je suis entré dans la marine, en tant qu'électronicien, ma mère m'a donné un Science et Santé, mais cela ne m'a guère enthousiasmé. J'ai même dit à ma mère: « Encore une de tes idées bizarres ! » J'ai bien souvent regretté ces paroles depuis, bien sûr. Mais j'ai eu une première guérison après avoir décidé de lire ce livre. J'ai vraiment été attiré par sa logique, même si je n'en reconnaissais pas toute la spiritualité. Par la suite, après avoir obtenu un premier diplôme universitaire puis un master d'administration publique, j'ai été responsable de la gestion d'une ville – une ville nouvelle, en fait, en Californie du sud: Imperial Beach, au sud de San Diego, près de la frontière avec le Mexique. Cette expérience m'a permis de mieux connaître le fonctionnement des organisations politiques. Parallèlement, j'avais continuellement le désir de progresser en Science Chrétienne. En sait, j'avais d'abord voulu être médecin, mais lorsque ma mère m'a offert Science et Santé, ma vie a changé du tout au tout.

Pourquoi votre mère vous a-t-elle offert ce livre?

Elle souffrait de migraines depuis quelques années. Un jour, elle est entrée dans und salle de lecture de la Science Chrétienne, à San Fernando Valley, en Californie. On lui a donné us Science et Santé, et c'est ainsi qu'elle a voulu que j'en aie un exemplaire aussi.

Comme Science et Santé l'avait aidée, elle a pensé que ce serait bien si ce livre pouvait vous aider dans la vie, vous aussi ?

C'est exactement cela. Mais nous sommes les seuls, elle et moi, dans une famille de cinq personnes, à être devenus scientistes chrétiens. Mon père n'a d'abord éprouvé que du dédain pour cette religion, mais des années plus tard, il a été guéri par elle; il en a reconnu toute la valeur, sans pour autant se mettre à l'étudier. Quant à moi, je m'en suis remis à la Science Chrétienne pour tous mes problèmes de santé et également pour progresser dans mon domaine professionnel. Je suis rentré dans l'industrie trie aérospatiale, après avoir quitté mon travail de gestionnaire municipal, et suis devenu gestionnaire de marchés, puis directeur administratif adjoint dans une autre société. Après quoi, j'ai travaillé pour L'Église Mère.

C'était à quelle époque? Et quel était votre travail?

J'ai commencé à travailler pour L'Église Mère à l'époque où le siège de l'Église se développait, à la fin des années 60. J'étais responsable des services administratifs et techniques.

Vous étiez donc à Boston lors de la construction de l'ensemble architectural actuel?

J'étais directement en charge de l'exécution des plans. Du fait de ma formation en électronique et de mon expérience dans l'aérospatial, j'avais un bon bagage technique. Le Conseil des directeurs de la Science Chrétienne m'a engagé parce qu'il a eu le sentiment que je n'étais pas une personne qui disait « oui » à tout. Et cela s'est bien passé. J'ai travaillé à Boston pendant sept ans, puis je suis retourné en Californie pour me lancer aussitôt dans la pratique de la guérison à plein temps, car c'est ce que je désirais par-dessus tout. Ce n'était pas un choix facile, car nous avions deux enfants à élever. Mais Dieu nous a soutenus durant toute cette période. J'ai été inscrit dans le répertoire du Journal en tant que praticien presque aussitôt après mon retour en Californie. Nous vivions alors à Costa Mesa, près de Newport Beach. Quatre ans plus tard, en 1979, j'ai suivi le cours Normal pour devenir professeur de Science Chrétienne. Finalement, j'ai été nommé Comité de publication pour la Californie du sud, et je le suis resté huit ans, puis je suis devenu membre du Conseil d'administration de la Société d'édition pendant plusieurs années. En 1990, je suis reparti à Boston pour travailler à nouveau à L'Église Mère, cette fois-ci en tant que membre du Conseil des directeurs, pendant deux ans, tout en étant en même temps directeur de la Société d'édition.

Alors que j'avais été non-croyant depuis mon enfance, je me suis plongé dans la Science Chrétienne avec le désir profond et sincère de la mettre en pratique. Cela a changé ma vie du tout au tout, bien entendu. À partir de la lecture d'un livre, Science et Santé, j'ai été conduit à pratiquer la Science Chrétienne à plein temps et à servir l'Église.

Parlez-nous de la première guérison que vous avez eue en lisant Science et Santé.

Il s'agissait d'une hernie congénitale. Je jouais au football américain dans une équipe de la Marine quand j'ai ressenti une douleur. Je suis allé voir le chirurgien militaire, qui m'a expliqué que j'allais devoir être opéré. Je lui ai répondu que je souhaitais attendre quatre mois, le temps de finir l'école d'électronique. Parallèlement, j'ai commencé à lire Science et Santé, pas tant pour guérir que pour comprendre ce livre. Et la hernie a disparu. Cela m'a beaucoup impressionné, et j'ai pensé que cette Science était vraiment efficace.

J'imagine qu'une telle guérison transforme une vie !

Et comment ! Je me souviens avoir lu dans Science et Santé que « la Vérité produit un effet guérisseur alors même qu'elle n'est pas entièrement comprise » (p. 152), sans vraiment saisir ce que cela voulait dire. Je ne connaissais pas grand-chose de la Science Chrétienne, mais cela a été suffisant à l'époque pour produire cette guérison.

Pourriez-vous relater une guérison récente?

Eh bein, je pourrais vous parler de la guérison d'une dent – une molaire. Elle semblait se déchausser, c'était très douloureux. J'ai prié, en partant comme toujours de Dieu, afin de comprendre vraiment que c'est Lui qui gouvernait ma vie et que j'étais Son idée spirituelle. La guérison est venue très vite. Je me sers tout à fait normalement de cette dent à présent; elle ne me pose plus aucun problème. La guérison a été rapide et... bienvenue !

Je m'en doute ! Un dentiste avait-il vu votre dent avant et avait-il fait un diagnostic?

J'avais été voir un dentiste environ neuf mois plus tôt. Il m'avait signalé un problème à cet endroit, mais je ne lui avais pas demandé d'intervenir. Au fil du temps, comme je vous l'ai dit, c'était devenu très douloureux et j'avais la joue enflée. J'ai vraiment dû résoudre le problème d'un point de vue métaphysique.

J'avais déjà obtenu de bons résultats concernant un autre problème aux dents. Je repense à une guérison remarquable, survenue il y a longtemps, qui m'a donné une grande confiance lorsque je prie à ce sujet. Je travaillais alors dans l'industrie aérospatiale. À une période où j'avais beaucoup de travail, deux dents de sagesse ont commencé à me faire souffrir. Je suis allé voir un dentiste, qui m'a dit: « Il va falloir vous adresser à un chirurgien-dentiste pour vous extraire ces dents, vu leur état. » J'ai donc beaucoup prié à ce sujet avant d'aller voir un stomatologue. Son assistante m'a demandé si je voulais une anesthésie locale ou totale. J'ai répondu: « Ni l'une ni l'autre, si cela ne pose pas de problème. » J'ai vu ses mains trembler. Elle a sans doute cru avoir affaire à un hurluberlu. Lorsque le stomatologue est arrivé, il m'a dit: « Si j'ai bien compris, vous ne souhaitez aucune anesthésie. » J'ai répondu: « C'est à vous de décider. Je suis scientiste chrétien et je pense pouvoir gérer la situation. Mais je ne veux pas gêner votre travail. » Il a alors conclu: « Eh bien, après tout, ce sont vos dents et vos nerfs qui sont concernés, pas les miens; nous pouvons commencer, si vous le souhaitez. » Et cela s'est bien passé. Il a extrait la première dent – il m'avait dit que cela serait comme une partie de plaisir – et je n'ai pas saigné. Mais pour la deuxième dent, il lui a fallu percer avec la fraise avant de l'extraire en force. Le fait qu'à nouveau, je n'ai pas eu mal, m'a montré que l'on peut subir ce genre d'intervention sans douleur ni problème. Cela m'a donc donné une grande confiance dans ce qui peut être accompli grâce à une compréhension métaphysique approfondie.

Vous n'avez absolument rien senti?

Rien du tout ! Au grand étonnement du dentiste. Il avait entendu parler de ce genre de choses à la faculté de médecine, mais il n'avait jamais rien vu de pareil. Il a même ajouté: « J'aimerais avoir davantage de patients scientistes chrétiens. »

Voilà qui explique pourquoi vous n'êtes pas allé voir un dentiste lors de votre récent problème de dent. Vous aviez eu cette remarquable preuve de domination sur la douleur dans la matière, il y a des années, et vous étiez convaincu que vous pouviez en refaire la démonstration. C'est bien cela ?

Exactement ! Des guérisons comme celle dont je viens de parler donnent davantage d'assurance dans la vie. On comprend mieux que la guérison ne résulte pas forcément d'un long processus, mais qu'elle peut être rapide et complète.

Pourriez-vous nous expliquer plus en détail comment vous avez prié ?

Ma prière a été bien plus efficace lors de ce récent problème que la première fois.

Tout d'abord, il faut savoir que depuis toutes ces années où j'étudie la Science Chrétienne, je m'appuie totalement sur la guérison spirituelle pour tous mes besoins en matière de santé. C'est pourquoi, dans ce cas particulier, je suis parti de Dieu, comme j'ai appris qu'il faut toujours le faire, en reconnaissant Sa toute-puissance, Sa grandeur et Sa bonté infinies, et en reconnaissant aussi que nous sommes Ses idées. Nous sommes spirituels. J'ai affirmé que ma substance était spirituelle et qu'elle ne pouvait en aucune façon être attaquée ni se carier ni me faire souffrir. J'ai compris peu à peu que ce problème de dent représentait une conception erronée de ma vraie identité, et que je ne pouvais être amené à souffrir car, en tant qu'idée spirituelle, j'étais exempt de tout mal, j'étais immunisé contre la douleur et contre tout autre problème présenté ou prédit par l'entendement mortel. C'est pourquoi, comme je l'ai expliqué, la guérison s'est produite très rapidement. Cela ne m'a pas surpris, mais j'en ai été très heureux.

À propos du traitement de la douleur, je repense à la guérison toute récente d'une personne qui s'était fait très mal à la cheville. Celle-ci avait enflé et était de la taille d'un pamplemousse, selon les dires de cette personne. Elle ne pouvait même pas poser le pied par terre. Elle souffrait beaucoup et m'a demandé de prier pour elle. J'ai donc prié comme je prie pour moi-même, en comprenant la nature spirituelle de cette femme et en reconnaissant le pouvoir et la présence de Dieu manifestés par le Christ, l'influence de l'Amour divin dans la conscience humaine. Le lendemain matin, la souffrance avait presque entièrement disparu. Elle se sentait beaucoup mieux. Malgré tout, sa famille a voulu qu'elle se fasse examiner par un médecin. Celui-ci lui a confirmé que tout allait bien, qu'elle était guérie et que sa cheville ne lui poserait plus de problème. La guérison a été aussi simple que cela.

C'est formidable ! Il va de soi que tous ceux qui apprennent comment vous avez maîtrisé la douleur, qu'il s'agisse d'un problème de dent ou de cheville, peuvent appliquer le même principe spirituel lorsqu'ils font eux-mêmes face à la douleur, et ce dans tous les aspects de leur vie.

C'est exact. Ce principe spirituel, en accord avec le Principe divin, Dieu, est universel et il est facilement accessible à tous.

Je pourrais également mentionner la guérison récente d'une femme qui m'a demandé de l'aide parce qu'elle souffrait atrocement du dos. Elle est elle-même praticienne de la Science Chrétienne. Vous pouvez vous douter qu'avec deux praticiens traitant le problème, l'effet allait être puissant ! Elle priait elle-même et je la soutenais, en affirmant que grâce à la fermeté de sa position métaphysique, il y aurait forcément un résultat concret. En l'espace de deux ou trois jours, elle n'a plus ressenti la moindre gêne.

La personne que vous avez aidée pour le problème à la cheville était-elle scientiste chrétienne et priait-elle aussi elle-même?

Elle avait connu la Science il y a des années, mais sans s'y intéresser. Puis tout récemment, elle a suivi le cours Primaire de Science Chrétienne, car elle a décidé de s'appuyer désormais sur ces enseignements. Effectivement, elle a prié elle-même et je l'ai soutenue dans sa prière. Elle a trouvé que la guérison était très rapide. En fait, toute sa famille n'en revenait pas. Ils ne pouvaient pas le croire. Ils ne sont pas franchement favorables à la Science Chrétienne, mais ils n'ont pas pu nier cette guérison.

Quand je prie, je reconnais le pouvoir et la présence de Dieu manifestés par le Christ, l'influence de l'Amour divin dans la conscience humaine.

Votre victoire sur la douleur est très encourageante, car nombre de gens sont aux prises avec toutes sortes de douleurs: douleurs physiques ou affectives, souffrances dues à un manque d'argent ou liées au travail ou au chômage. On peut aussi être malheureux dans sa vie sentimentale, souffrir juste d'un mal à un orteil ou, encore, de s'être fait licencier par son patron.

Oui, la souffrance est propre au genre humain. Mais c'est, bien sûr, un mensonge à propos de la création de Dieu, de Sa capacité à gouverner l'homme harmonieusement.

Pour approfondir le sujet, parlez-nous de ce point de vue métaphysique qui soulage la douleur et permet à chacun de connaître le bien-être qui a sa source dans l'Esprit.

Comme l'écrit Mary Baker Eddy: « Détournez votre attention du corps pour contempler la Vérité et l'Amour... » (voir Science et Santé,p. 261) Cela requiert un certain effort, mais on y arrive. On peut ressentir un bienfait immédiat en partant de Dieu en tant que Tout-en-tout, suprême, infini, tout-puissant, le grand Je suis, c'est-à-dire en élargissant sa conception de Dieu, la Vérité. En effet, c'est en faisant cela que nous entrevoyons l'erreur comme n'ayant ni réalité ni fondement. On comprend qu'en tant qu'idée spirituelle, on ne peut être gouverné par de fausses croyances. Toute douleur est en fin de compte une croyance erronée. La douleur n'a en réalité aucun fondement.

Le verbe « reconnaître » me fait beaucoup réfléchir. Mary Baker Eddy l'utilise six fois dans l'énoncé des articles de foi de la Science Chrétienne. Ce mot signifie « accepter un fait ». Quand on accepte le fait que Dieu est notre Père-Mère, un Père-Mère Amour, on comprend que l'on est vraiment précieux à Ses yeux, et on peut alors s'appuyer sur Lui sans réserve. Mary Baker Eddy donne ce conseil: « Commencez toujours votre traitement en calmant la crainte de vos patients. » (Science et Santé, p. 411) Il faut donc maîtriser tout sentiment de peur. C'est très important de le faire, de comprendre que ni le praticien ni le patient ne peuvent être amenés à craindre. Ensuite on s'efforce de comprendre le néant du mensonge, car Dieu est tout-puissant et aime infiniment chacune de Ses créatures. Alors la guérison n'a plus qu'à se produire. Elle est inévitable!

Quand on accepte le fait que Dieu est notre Père-Mère, un Père-Mère Amour, on comprend que l'on est vraiment précieux à Ses yeux, et on peut alors s'appuyer sur Lui sans réserve.

Toujours à propos de l'efficacité de la guérison, Mary Baker Eddy ajoute cette phrase après celle que vous avez citée: « Donnez-leur silencieusement [aux patients] l'assurance qu'ils sont exempts de maladie et de danger. » (ibid.) On peut aussi affirmer silencieusement que l'on est soi-même exempt de tout mal. J'ai constaté que c'est une bonne façon de prier tous les jours.

C'est vrai, je l'ai constaté aussi. Pour dire les choses crûment, dans cette « assurance silencieuse » dont parle Mary Baker Eddy, j'entends le conseil suivant: « Ferme ton clapet ! » Je le dis pour ma gouverne, naturellement, pas au patient. « Donnez-leur silencieusement l'assurance qu'ils sont exempts de maladie et de danger. » Comment s'y pendre? En étant très calme.

Le conseil que donne Mary Baker Eddy à ce sujet est d'autant plus intéressant que, par ailleurs, elle préconise de parler à voix haute au patient (voir ibid., p. 420-421). À votre avis, pour quelle raison?

La pratique m'a enseigné que lorsqu'on se focalise sur le problème de la personne, ce problème a tendance à prendre de l'ampleur. Quand on dit au patient: « N'ayez pas peur de cela », il risque de penser aussitôt: « Ah? C'est donc qu'il y a quelque chose à craindre. » Je pense que Mary Baker Eddy a dû déceler cette suggestion et qu'elle a appris par expérience que l'assurance silencieuse avait une influence apaisante.

Pourriez-vous évoquer un moment d'inspiration récente, survenu peut-être en lisant un passage de la Bible ou de Science et Santé, et nous dire comment cela vous a aidé?

Ce qui me vient à l'esprit, ce sont des passages corrélatifs de la Bible et de Science et Santé qui m'ont ouvert les yeux sur un point. Je pense aux chapitres 42 à 45 d'Ésaïe, où on lit à plusieurs reprises: « Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre. » (45:5) Ou encore: « Y a-t-il un autre Dieu que moi? Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais point. » (44:8) J'ai compris tout récemment que c'est Dieu qui proclame Lui-même Sa nature. Il fait en sorte d'être compris. C'est très utile, car bien souvent on pense: « Je n'entends pas Dieu. » Or, la Science nous révèle Dieu. Nous pouvons comprendre qu'Il se déclare Lui-même, qu'Il fait en sorte d'être compris et ressenti.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « L'Esprit, portant un témoignage contraire [elle explique ici qu'il existe un témoignage opposé au faux témoignage des sens matériels] dit:

« Je suis Esprit. L'homme, dont les sens sont spirituels, est ma ressemblance. Il reflète l'intelligence infinie, car Je suis Infinité. » (Science et Santé, p. 252-253) Comme on le voit, c'est Dieu qui proclame Lui-même Sa nature.

Ces passages m'ont fortement aidé à comprendre que Dieu se révèle sans cesse dans la Science. C'est elle qui nous Le rend proche.

Mary Baker Eddy pose cette question dans Science et Santé: « Dieu n'a-t-Il pas de Science pour proclamer l'Entendement, tandis que la matière est gouvernée par une intelligence infaillible ? » (p. 546) En y réfléchissant, j'ai soudain pensé: « C'est l'une des questions les plus importantes dans Science et Santé. Bien entendu ! Dieu a nécessairement une Science, une Science qui est la seule Science, gouvernée par une intelligence infaillible, et qui est tout à fait fiable. »

Dans la seconde partie de sa question, l'auteur attire notre attention sur la notion absurde que la matière pourrait être « gouvernée par une intelligence infaillible ». La matière est peut-être à la base de la prétendue science physique, mais comme l'explique clairement Mary Baker Eddy tout au long de Science et Santé, seul existe l'Esprit. Seul l'Esprit, Dieu, a un pouvoir et une substance véritables. La matière n'existe tout simplement pas. Toute intelligence appartient à l'Entendement.

Le fait que Dieu, l'Entendement divin, a une Science, et que l'on ne saurait imaginer Science plus merveilleuse, car elle apporte bel et bien la guérison et l'harmonie, voilà sans doute la pensée inspirée la plus importante qui me soit venue récemment.

Je comprends bien pourquoi ! Science et Santé soulève là une question profonde, une question à laquelle je ne me souviens pas avoir porté attention, bien que j'étudie ce livre depuis toujours. Cette question est particulièrement pertinente à la lumière des propos, aujourd'hui rebattus, de l'astrophysicien Stephen Hawking, qui a déclaré que la science rendait Dieu inutile.

Vous avez tout à fait raison. J'ai même commencé à écrire un article là-dessus. De toute évidence, pour Hawking, le mot « Dieu » a un sens différent de celui que vous et moi partageons.

Approfondissons ce point, voulez-vous ? Quand vous parlez de Dieu en tant que « Il » ou « Luimême », vous ne voulez pas dire que la nature de Dieu est masculine ou qu'Il est Jésus. Auparavant vous avez parlé de Dieu en tant que Père-Mère et évoqué plusieurs synonymes. Pourriez-vous expliquer ce que vous entendez par Dieu ?

Eh bien, Dieu est Esprit. Il n'est donc pas matériel; Il n'est pas dans la matière; Il ne crée pas la matière. La substance de Sa création, la création de l'Esprit, est spirituelle. Mary Baker Eddy écrit: « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n'accepter que le sens extérieur des choses. » (Science et Santé, p. 129) Ce que nous voyons de l'univers matériel est une contrefaçon de l'univers véritable, qui existe entièrement dans l'Esprit, dans l'Entendement. L'univers matériel n'est que « le sens extérieur des choses ». Mais lorsqu'on regarde en profondeur, on comprend que l'Entendement, non la matière, est à la base de la réalité. On comprend aussi que Dieu, l'Amour divin, prend soin de toute la Création et la renouvelle sans cesse; mais la création de l'Amour est spirituelle, non matérielle.

Je repense à ce que vous avez dit à propos de la Science de Dieu. Lorsqu'on considère cet autre synonyme de Dieu qu'est la Vie, et qu'on l'approfondit, on comprend que la Vie est nécessairement scientifique, que son activité obéit forcément à des lois stables.

C'est tout à fait exact. De pair avec cette idée, comme l'a montré Mary Baker Eddy, il ne peut y avoir de science matérielle réelle, car toute recherche fondée sur la matière ne saurait être vraie, la matière n'ayant en définitive ni fondement ni réalité. C'est là que Stephen Hawking rate sa cible, si je puis dire, bien qu'il soit si brillant. Il cherche Dieu dans la matière, or Dieu n'est pas dans la matière. Dieu est l'Esprit, l'Âme, la Vie infinies, notre Principe divin; lorsque nous comprenons cela, la perception que nous avons de notre identité s'en trouve élargie. Puisque que nous sommes Sa création, Son expression, nous sommes spirituels et parfaits, complets et sains. Nous reflétons l'intelligence et la sagesse infinies, et par conséquent nous avons la domination innée sur toutes les prétentions de la matière et de la condition mortelle.

Voilà qui me fait penser à une autre citation importante de Mary Baker Eddy: « ... combien l'homme est agrandi lorsqu'on le voit à travers la lentille de l'Esprit, comme cela contrebalance son origine dans la poussière et comme il s'aligne sur son original, jamais séparé de l'Esprit ! » (La Première Église du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 129) Il s'agit bien de cela, n'est-ce pas ?

Oui. Quelle déclaration magnifique ! Ce concept de soi que révèle Mary Baker Eddy — concept qui va bien au-delà d'une conception matérielle de l'origine de l'homme et de sa nature — ne peut être compris qu'en regardant à travers la lentille de la Science de Dieu, et non pas à travers la lentille de la science matérielle, qui est une contrefaçon.

Quand on acquiert une vue correcte de la réalité et que l'on voit que Dieu est l'Esprit, qu'Il est la Vérité, on peut renverser les propos de Hawking: c'est la Science de Dieu qui rend la matière inutile.

Très bien vu ! La Science de Dieu rend la matière inutile. Par conséquent elle rend la douleur inutile, et plus encore, elle réduit la matière et la douleur à une pure illusion. Vous savez, il me semble qu'à la façon dont évolue le monde, la vie dans la matière va devenir trop coûteuse et les gens seront forcés de se tourner vers l'Esprit à la seule fin de survivre !

Mais voici la bonne nouvelle: les qualités spirituelles qui répondent à nos besoins humains et changent notre existence ne cessent d'affluer de l'Esprit divin, et ces qualités sont aussi gratuites que l'air que l'on respire.

Vous avez tout à fait raison. Le bien dont on a tous besoin, sous quelque forme que ce soit, se déverse généreusement. Nous n'avons pas besoin de le gagner, nous n'avons pas à travailler dur pour l'acquérir. Il suffit de le « reconnaître », pour en revenir à ce mot si important. Il nous faut juste reconnaître avec constance que le bien est présent ici et maintenant, et qu'il règne en maître dans la vie de chacun.

Et nous attendre à ce que le pouvoir de cette réalité spirituellement scientifique façonne et ajuste l'existence humaine de façon bien concrète...

Exactement ! Reconnaissons Dieu et attendonsnous au bien, qui est depuis longtemps un autre terme pour désigner Dieu, comme le rappelle Mary Baker Eddy (voir Science et Santé, p. 286).

Souhaiteriez-vous ajouter quelque chose ?

En tant que praticien et professeur de Science Chrétienne, je suis engagé dans l'activité la plus merveilleuse que l'on puisse jamais imaginer: la guérison spirituelle. J'aimerais souligner une chose que j'ai toujours à l'esprit concernant cette activité. C'est Dieu qui guérit, non pas moi, ni vous ni personne. La guérison spirituelle résulte de la confiance que nous avons dans le pouvoir de la Vérité à apporter l'harmonie en toutes circonstances.

Je n'oublie pas non plus que la guérison spirituelle est inévitable, car la Vérité a tout pouvoir et ne peut être arrêtée.

La guérison spirituelle est soutenue par la Vérité, par la Science de Dieu, la Science du Principe, de l'Entendement, de l'Esprit et de l'Amour divins. Reconnaître ce fait permet d'accomplir de vraies guérisons.

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